Sujet: tell me lies, tell me sweet little lies (priam) Dim 7 Fév - 17:28
Il est de ces amitiés qui voient le jour sans que l'on ne sache pourquoi. Caelan est un être rationnel, il aime que toute chose soit rangées dans une case, qu'il y ait une justification raisonnable à tout évènement et il exècre tout ce qui touche de près ou de loin à la spiritualité et au destin. Bref, toutes les conneries invisibles qu'on ne peut ni justifier ni totalement dénigrer puisqu'elles sont invisibles. Existe, peut-être, peut-être pas. L'incertitude l'a toujours foutu mal à l'aise. Il a besoin de stabilité et ce dans chaque aspect de sa vie, du contrôle, de la certitude qu'il sait où il va pour ne pas foncer dans un mur. Surtout l'argent, le nerf de la guerre. L'argent dont il a toujours peur de manquer, l'argent qui lui donne des frissons et qu'il aime voir s'entasser sur son compte en banque, au diable les risques de se faire chopper, de finir taule pour avoir extorqué des pauvres retraites aux mieux. Ils n'en ont pas besoin là où il vont, c'est ce qu'il dira au juge, on leur vole déjà assez de pognon. Il a fallu rapidement trouver un moyen de l'investir, de le garder en sécurité. C'est là qu'il a eu l'idée d'investir dans l'or et de le garder chez soit. C'est là que Priam entre en jeu et qu'une amitié étrange naît d'un intérêt pour son talent. Des bobards par centaines pour expliquer qu'il achète toutes les semaines des bijoux hors de prix. Des amants et amantes chanceux qui n'existe pas. Juste un écran de fumée, de la poudrée aux yeux comme il sait si bien le faire. Raconter des conneries et le faire avec un sourire de requin.
Depuis, Caelan s'est attaché à l'autre homme de quelques années son aîné et il a prit l'habitude de lui partager ses états d'âmes. Ce qu'il est convenable de qualifier comme amitié, même si elle est basée sur sa tentative de la lui mettre à l'envers. Il s'est fait griller depuis et il aime à croire qu'un respect mutuel s'est installé. Sa langue se délie plus facilement en sa présence, Priam est sans doute le seul qui ose lui dire les choses en face et qui n'a pas peur de froisser son ego alors que Caelan lui même n'éprouve aucun genre de honte à brusquer les autres. A prendre ou à laisser, son mantra. La solitude n'est pas quelque chose qui lui fait peur, depuis qu'il est gamin il a l'habitude de rester dans son coin. Pendant que les autres font les cons lui bosse, se casse en deux pour nourrir sa famille et s'assurer qu'ils ne manquent jamais de rien. Qu'ils puissent vivre leur vie de rêve. Il ne connait que trop bien le goût amer d'une vie qu'on voit défiler, sans saveur, sans que rien ne vienne perturber le quotidien. Le terrible de la banalité. Il trouve Priam dans son atelier et attend qu'il finisse ce qu'il est en train de faire pour prendre la parole, ne voulant pas surprendre son travail minutieux. « Tu veux pas boire une coup avec moi ? Tu bosses depuis longtemps. J'ai pleins de trucs à te raconter. » Il brandit une bouteille de vin millésime de derrière son dos, un sourire vainqueur sur ses lèvres. Pour une fois il ne vient pas les mains vide. « Tu vas peut-être pouvoir m'aider, j'ai un problème avec mes plans culs et j'ai besoin d'un avis extérieur à la situation » Un problème de taille. Pas dans le pantalon ni en centimètre. Plutôt le genre de problème dont il se passerait bien, celui qui commence par a et rime avec humour, mais n'a rien de drôle. « Je t'épargne les détails promis. »
Priam Riesle
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Sujet: Re: tell me lies, tell me sweet little lies (priam) Ven 12 Fév - 11:36
Maillet s'abat en rythme, coup sec qu'il donne, modelant l'or prisonnier de l'étau. Travail fastidieux de par sa répétition, passion dont il n'arrive pourtant pas à décrocher, gagne pain. Manuscrits épars, traces digitals encré ça et là, esquisse d'un bracelet solide. Amphisbène à trois anneaux, iris rubis, vertèbres d'onyx. Conception unique, l'une de celle qu'il ne recréera point. Il s'applique, phalanges manie métaux et pierreries avec minutie, binocles qu'il remonte sur l'arête de son nez dans un mouvement lent. Premier coup de chiffon passé, impuretés éliminés. Le suivant polis le métal précieux, éclat doré à la lumière d'une lampe loupe. Bijou retrouve écrin de velours bleu nuit, parfait contraste de couleur, création mise en avant. Paire de lunette retrouve l'établi alors qu'extrémités viennent à masser ses paupières, fatigue accrue, manque de sommeil qu'il ne peut cacher. «C'est bien pour te faire plaisir, Caelan. Et il faut bien ça pour terminer une telle pièce.» Voix basse, neutre à l'accent de l'EST. Risette étire les commissures tandis qu'il pivote sur son tabouret, étire colonne vertébrale en un craquement osseux, soupire de soulagement. Carcasse se relève, claudique sévèrement jusqu'au meuble où repose verres. «Si tu n'avais que des problèmes avec tes plans culs..» Roulement des orbes, risette moqueuse qu'il esquisse alors. Pas dupe, Priam, canaille sait reconnaître ses paires. Combine découverte depuis un moment déjà, moyen de pression qu'il n'use point. Taquinerie qu'il se permet parfois, sympathie d'éprouvé pour ce drôle d'énergumène. Russe qui n'attendait rien de plus que la tranquillité du lieu, étrange amitié finalement apprécié. Contenants en main, il pivote, retourne à l'établi, fessier qu'il appui contre celui-ci. Verres rejoignent la surface plane, pogne masse la jambe douloureuse. «T'as intérêt à m'épargner les détails oui, cela vaut mieux pour toi.» Mouvement de menton vers la canne trônant à ses côtés, menace silencieuse quant à ce qu'il pourrait bien en faire. «Que t'arrive t-il cette fois-ci ? L'escroc se serai t-il fait avoir ?» Rire soufflé, dextre ouvre un tiroir, extrait tire-bouchon qu'il lui présente ensuite. « Ou es tu tombé sur un mauvais coup au lit ?»
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
Caelan Garnier
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Sujet: Re: tell me lies, tell me sweet little lies (priam) Jeu 18 Fév - 10:37
Priam est au courant, évidement. Il ne lui a pas dit de but en blanc « je suis un arnaqueur » mais il a fini par comprendre tout seul que le pognon ne tombe pas du ciel et pousse encore moins sur les arbres. Le maintenir hors de ses petites affaires aurait été trop beau et n’importe qui ayant passé l’âge adulte sait que tout ce qui brille attire généralement des ennuis. Il s’est prêté au jeu et il a tenté de duper quelqu’un qui contre toute attente a vu pire que lui en chiqué. Tant pis pour lui et tant mieux pour la joaillier qui a maintenant une source de revenu régulière, Caelan se voit mal aller chez le concurrent maintenant que sa couverture s’est envolé d’autant plus qu’ils sont amis. La compagnie de Priam est bien meilleure, même si parfois il trouve que cet ami devrait lever le pied. Et c’est de sa faute, il a des commandes régulières. La prochaine fois il viendra avec une box évasion chipée au boulot, puisque de toute façon il ne se sert jamais de ses avantages. Plutôt crever que de sourire à son patron et le remercier de lui offrir des vacances alors qu’il réclame une augmentation depuis aussi longtemps qu’il est à ce foutu poste.
Priam a raison, Caelan a souvent des ennuis et ses amants arrivent en dernière position dans la liste de ce qui pourrait lui revenir en pleine figure, bien qu’ils prennent de l’ampleur tant il flaire le retour de flammes. Il ourle les sourcils amusé et à moitié choqué. Il garde les détails pour lui, oui. Même si il le voulait, il ne sait pas comment il pourrait mettre des mots sur ses dernières aventures tellement c’est différent de ses coups d’un soir et ses amourettes vouées à l’échec. Il est presque sur le point de se ranger, se trouve une jolie petite femme et partager son appartement voir une future maison. Enfin, si il n’y avait qu’une petite femme. Si il n’était pas aussi question d’un autre type avec qui il flirte depuis trop longtemps sans admettre qu’il a dérogé à la règle d’or du no strings attached. « Pour qui tu me prends ? Et puis tu les connais déjà. » Il ricane. Bon, peut-être qu’au début il a eu besoin de décrire Darcy comme un transi d’amour, le volupté de ses courbes et sa petite bouille. Et qu’il a insisté sur la taille de Nunzio dans tout ce que ça implique. Le vin sera de circonstance, Priam ferait mieux de s’accrocher. « [color=darkkhaki On peut dire que je me suis fait avoir oui. [/color] » C’est lui qui sort deux verres, à force il sait où trouver les choses. Il est important quand on est une petite frappe de faire attention à son environnement. Il lui fait un clin d’oeil, dans l’attente de le voir outré par son appétit vorace. Deux pour le prix d’un. « Si je te disais que justement c’est l’inverse, une histoire de trop bons coups et d’amour au pluriel ? » Amour dans sa bouche comme une insulte. L’ironie de la chose.
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Sujet: Re: tell me lies, tell me sweet little lies (priam)