AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
WiMiUS S27 – Mini projecteur portable rotatif ...
Voir le deal
69.99 €

 

 {Charlanne} Confidences sur un projet

Charles A. Ravenwood
Charles A. Ravenwood
messages : 88
nombre de rps : 6
Date d'inscription : 21/02/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyVen 12 Mar - 23:13

Tu étais de retour ici depuis maintenant de nombreuses années, tu en avais vu énormément grandir dans le coin, tu connaissais presque tout le monde à Donwell, et tout le monde te connaissait aussi. Il faut dire que même si ton sport de prédilection n'était pas le plus glorieux en Angleterre ce n'est pas tous les jours qu'il sort un athlète d'une petite ville d'un millier d'âmes. Mais tu étais celui de ta génération, et tu le resterais à jamais évidemment, comme une mascotte, comme une emblème finalement. Pourtant, si ton sourire n'avait pas réellement disparu de dessus ton visage, il s'était un peu éteint, bien moins resplendissant qu'avant sa mort, celle de ton âme soeur, celle d'Annie que tu avais rencontré voilà des années et avec qui tu avais partagé de belles années, les meilleures. Le cancer avait fini son boulot, il avait gagné ce combat de titan entre elle et lui. Elle avait été rassasiée de jours, mais elle te manquait terriblement. Chaque jour son souvenir n'en était que plus vivant dans ton esprit, jusqu'au jour où tu perdrais la tête. Tu ne savais pas comment tout cela se passerait, tu aimerais pouvoir avoir une mort rapide et sans douleurs contrairement aux derniers jours d'Annie. Oui, la morphine aidait bien mais à la fin, quand elle se sentait partir, quand elle sentait qu'il ne lui restait que quelques jours, elle avait préférée endurée le mal mais être bien plus consciente de son monde, de toi principalement Charles. C'était dans ces derniers jours que vous aviez fait faire votre portrait par l'intermédiaire de Joanne Bertram qui avait fait une école d'art. Vous auriez pu simplement vous faire prendre en photo mais non, une peinture voilà quelques choses qui avait un brin d'âme en plus et qui trônait dans ton salon, encadré, à la vue de tous ceux qui te rendrait visite Charles. Cependant, tu n'avais que trop apprécié les talents de la jeune femme, si bien que tu lui avais donné rendez-vous discrètement au salon de thé sur la place de l'église pour lui parler d'un autre projet que tu avais envie de voir naître. Tu ne savais pas si elle accepterait, tu avais cru comprendre que son nigaud de mari ne voulait pas qu'elle agisse de la sorte. Tu n'en disais rien, mais tu n'en pensais pas moins. Tu te gardes cependant de faire des commentaires déplacés sur qui que ce soit, tu n'es pas connu comme étant une commère, c'était plutôt du domaine de ta défunte Annie qui aimait s'occuper de tout, pour le bien être de chacun, du moins, c'était son excuse pour connaître les derniers cancans. Mais toi, tu étais loin de connaître tout ce qui se passait en ville. Tu connaissais le paraître des habitants, tu pouvais dire quelques anecdotes sur certains, mais au delà de ça, tu pouvais pas dire leur couleur préférée. Est ce que c'était réellement important ? Non, pas réellement, pas pour toi, le doyen du village.
Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
messages : 1974
nombre de rps : 33
Date d'inscription : 25/01/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyLun 15 Mar - 8:53



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood



Joanne ne savait pas ce qui lui avait pris d’accepter ce rendez-vous. Elle aurait dû savoir que c’était trop risqué, que cela allait vouloir dire mentir à George, encore, et prendre le risque qu’il s’en rende compte. Mais maintenant c’était trop tard, elle allait devoir le prendre ce risque, elle ne pouvait plus reculer. Il ne lui restait plus qu’à prier pour que George soit suffisamment occupé au bureau pour ne pas se préoccuper de sa journée, et pour qu’ils ne croisent personne qui pourrait rapporter son rendez-vous à son mari. Elle avait volontairement donné rendez-vous à Mr. Ravenwood en fin de matinée, pour être certaine de ne pas devoir partir avant George, et il était presque 11h quand la jeune blonde sortit finalement de chez elle pour prendre la direction du salon de thé. Ce chemin, elle le connaissait par coeur, le faisait quasiment quotidiennement, mais rarement dans le but de retrouver quelqu’un au bout. Elle pressa le pas, anxieuse d’arriver en retard tout en sachant qu’elle était partie pile à l’heure, et qu’elle ne risquait pas de se tromper sur le temps nécessaire de trajet. Et pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu stressée, aussi bien par la peur d’être en retard que par le rendez-vous lui même d’ailleurs. Mr. Ravenwood n’avait pas précisé pourquoi il souhaitait la voir, uniquement qu’il voulait lui parler d’un projet, et Joanne avait connecté les lignes de son côté. Elle avait eu l’honneur de peindre un portrait de l’ancien joueur de baseball et de sa femme, juste avant qu’elle ne meure. Même si elle n’avait pas passé énormément de temps avec eux, elle avait été émue de les rencontrer, plus qu’elle n’aurait su le dire, et elle se sentait honorée que Charles ait envie de lui parler d’un autre projet, même si elle n’était pas certaine de pouvoir accepter. Elle n’avait pas pu refuser le premier portrait tout en sachant que Mme Ravenwood était mourante, mais elle n’était pas certaine de pouvoir prendre le même risque une seconde fois. Elle arriva devant le salon de thé du village pile à l’heure prévue, mais elle aperçut rapidement Mr. Ravenwood devant le petit café. Il était quand même arrivé avant elle. Joanne fit les quelques pas qui les séparaient tout en levant la main pour le saluer. ”Bonjour Mr. Ravenwood, comment allez-vous ?” Une question de politesse, plus un usage qu’une vraie question, mais c’était la forme. Et si quelque chose était important à Donwell, c’était bien la forme. Cette question, Joanne la posait dix fois par jour, dès qu’elle rencontrait un membre du village que son mari connaissait de près ou de loin, mais cette fois-ci elle se surprit presque à vraiment avoir envie d’écouter la réponse. ”Vous êtes prêt ?” lui demanda-t-elle en désignant l’intérieur du salon de thé d’un signe de la tête. Le café n’était pas encore plein, mais elle connaissait le village, et elle était persuadée que d’ici une vingtaine de minutes l’endroit serait bondé.

Revenir en haut Aller en bas
Charles A. Ravenwood
Charles A. Ravenwood
messages : 88
nombre de rps : 6
Date d'inscription : 21/02/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyLun 15 Mar - 20:01



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood & @Joanne W. Bertram



Tu étais heureux qu'elle accepte de te revoir après ce qu'elle avait fait pour toi la dernière fois. Tu étais resté volontairement vague sur le projet que tu voulais lui confier, pas qu'il soit top secret, mais au moins, tu pensais être sûr qu'elle viendrait au rendez-vous, qu'elle ne se défilerait pas. Tu ne lui en voudrais pas cependant, tu avais cru comprendre que sa fibre artistique posait souci auprès de son époux. Tu t'en voudrais clairement si cela mettait de l'eau dans le gaz entre eux, alors avant qu'elle ne te donne une réponse une fois que tu lui auras dit le projet, tu lui laisseras du temps pour y réfléchir, ça n'était pas pressé, alors elle prendrait le temps qu'elle désirerait prendre pour le réaliser ou non. Le prix à mettre ne serait pas un soucis, tu avais ce qu'il fallait en réserve. Ta carrière de joueur, bien que le baseball ne soit pas le sport qui paye le mieux t'avait mis à l'abri du besoin depuis des lustres, surtout que tu avais fait des placements intelligents qui ne risquaient pas grand beaucoup, quelques soit la crise qui pourrait advenir. Alors en cette fin de matinée, vous aviez rendez-vous au salon de thé, histoire de pouvoir échangé librement sans que cela ne fasse éventuellement jaser. Tu sais que les rumeurs vont vite ici, parfois bien trop vite, mais personne n'avait à te craindre, tu étais de ce genre d'habitant calme et paisible qui voulait le bien de chacun. Tu sais que ce n'est pas le cas de tous malheureusement, mais chacun portera sa propre charge devant le Seigneur une fois le temps venu. Tu ne parles pas souvent de tes croyances, parce que tu sais que la religion est un sujet assez tabou globalement, et ce n'est pas avec Miss Bertram que tu aborderais le sujet. Tu la voyais donc arriver et elle te saluait donc.

" Miss Bertram, quel plaisir de vous croisez ici en cette fin de matinée, mais ma foi, je me porte comme un charme de plus 80 ans. Oui, parfois ça grince un peu ici et là, mais je crois que c'est l'âge qui veut ça. Et vous alors ? Vous m'avez l'air resplendissante. "

Toujours légèrement charmeur, tu n'étais jamais avare de compliment envers qui que ce soit. Si tu connais certains de tes amis qui se sont aigris avec l'âge, ce n'est assurément pas ton cas malgré la perte encore récente de ta femme. Bien entendu, il t'arrivait de pleurer en regardant certaines photos mais dans ton esprit, elle était toujours là, et tu remémorais de bons souvenirs comme pour accentuer le fait que quoique tu en dises, si son corps n'était plus là, son esprit lui subsistait. Elle te demanda alors si tu étais prêt et tu lui souriais, lui ouvrant la porte en parfait gentleman. Le lieu n'était pas encore bien garni, mais au vue de l'heure, ça ne tarderait pas à être prochainement le cas, raison pour laquelle il la dirigea vers une table pour deux, dans le fond du salon de thé.

" Merci encore de vous être déplacée. Je suis resté assez secret sur ce projet, car je m'en voudrais de vous mettre dans un quelconque embarras avec votre mari. J'ai cru comprendre que votre fibre artistique ne lui plaisait pas énormément. "

Tu poses doucement et avec tact les premières cartes sur la table. Tu n'es pas là pour lui poser le moindre souci, le moindre problème, alors tu joues un jeu franc avec elle. Si elle ne peut pas, si elle ne veut pas, tu ne t'en offusqueras pas du tout.

Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
messages : 1974
nombre de rps : 33
Date d'inscription : 25/01/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyLun 22 Mar - 21:00



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood



Joanne appréciait énormément l’énergie de Mr Ravenwood. Il était toujours souriant, toujours plein d’énergie malgré son âge. La majorité des retraités du village passaient leurs journées à épier aux fenêtres, à râler devant les jeunes et à espionner leurs voisins. Mais pas Charles. Charles avait toujours une remarque sympathique, toujours un sourire, et Joanne se fit la remarque qu’ils auraient sans doute pu devenir amis dans d’autres circonstances.  ge ou pas, Joanne savait que George n’aurait pas apprécié qu’elle se lie d’amitié avec un homme dans le village et encore moins avec Charles. Il aurait été trop jaloux. Elle lui lança un petit sourire en l’écoutant parler des problèmes qui venaient avec l’âge, puis sentit ses joues rougir légèrement à sa remarque. Resplendissante ? Le maquillage devait remplir son office, c’était déjà ça. La vérité c’était que Joanne avait rarement été aussi épuisée, aussi malheureuse que ces dernières semaines. Les sourires polis qu’elle avait pris l’habitude de lancer lui semblaient de plus en plus douloureux, au point où elle se demandait combien de temps elle pourrait encore tenir. Mais avec Charles, les sourires venaient un peu plus facilement. Elle fit un geste de la main comme pour chasser sa remarque avant de le suivre à l’intérieur du salon de thé avec un petit remerciement d’un geste de la tête. Comme d’habitude, Joanne sentit l’odeur du café l’assaillir, et elle ne put pas s’empêcher de se sentir réconfortée par la sensation. À chaque fois qu’elle rentrait dans le salon de thé, elle avait l’impression de plonger dans un bain bien chaud. Peut-être que c’était pour ça qu’elle venait si souvent. Joanne s’assit face à Charles, appréciant le fait qu’il ait choisi une table à l’écart, dans le fond du salon de thé. Elle était sur le point de lui demander ce qu’il voulait boire quand Charles la prit de court, rentrant directement dans le vif du sujet. Elle mit plusieurs secondes à se rendre compte qu’elle était restée bouche bée devant la franchise dont il avait fait preuve, et elle ferma la bouche un peu plus brutalement que nécessaire. Ses joues avaient pris une teinte écarlate en l’espace de quelques secondes, et Joanne se sentit obligée de détourner le regard. ”Oh non… Enfin, ça ne le dérange pas vraiment, il…” La vérité c’était que George n’avait jamais aimé les hobbies de Joanne, et la peinture encore moins que les autres. À l'époque, elle avait pensé qu’il ne voulait pas qu’elle s’épuise en travaillant, qu’il voulait la traiter comme une reine. Aujourd’hui elle avait appris à voir les choses différemment, mais elle ne pouvait pas dire la vérité à Charles. Pas toute la vérité en tout cas. ”Il sait juste que si je commence à peindre je vais y passer mes journées, et dévaliser tous les magasins de la région.” Elle tenta un sourire mais sans grand espoir que l’ancien joueur de baseball ne la croit. Elle avait passé des années à mentir, à passer pour une femme au foyer gâtée et dépensière, mais les mensonges ne paraissaient plus aussi crédibles ces derniers temps. Peut-être parce qu’elle avait arrêté d’y croire elle-même. Elle s’éclaircit la gorge avant de se pencher légèrement vers Charles. Plus que pour le principe de changer de sujet, Joanne devait admettre qu’elle était curieuse de cette entrée en matière. Charles lui avait proposé ce café pour parler d’un projet, et Joanne avait envie d’en savoir plus. À une époque, elle avait passé des journées entières sur une œuvre, sans manger et presque sans dormir. Elle avait été comme possédée, et même si elle n’avait pas connu ça depuis des années, elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir excitée à l’idée d’un projet artistique. ”Je suis certaine que ça ne le dérangera pas, surtout si c’est pour vous.” Elle tenta un nouveau sourire qu’elle espérait naturel. ”Dites m’en plus sur ce projet.”

Revenir en haut Aller en bas
Charles A. Ravenwood
Charles A. Ravenwood
messages : 88
nombre de rps : 6
Date d'inscription : 21/02/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptySam 27 Mar - 15:43



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood & @Joanne W. Bertram

Est ce que tu étais comme tous les autres dans ce petit bout d'Angleterre ? Tu ne saurais dire, mais tu avais perdu une partie de toi-même avec la perte d'Annie. Tu essayais d'y faire face en ne changeant pas tes habitudes, en te montrant toujours avenant et souriant, pas aigri par la vie comme c'est le cas de quelques uns par ici à Donwell. Tu aurais pourtant, comme tout le monde des raisons de l'être, mais ce n'était pas dans ta nature depuis ta tendre enfance qui n'a pas été si simple que ça. Il faut dire que c'était une autre époque, il n'y a pas à comparer à ce qui se passe aujourd'hui. Peut être qu'un jour tu finiras par tomber dans ces travers, mais tu te dis qu'alors, tu seras véritablement sur ta fin, que ton véritable déclin sera complètement amorcé, que tu n'auras plus la force de faire autre chose. Mais pour le moment, même si la vigueur juvénile avait quittée tes muscles depuis bien longtemps, tu continuais de vivre à ton rythme, doucement certes, mais sûrement. Il le fallait, c'était pour toi, pour tous, car tu avais certains principes, notamment celui de faire aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fassent en retour. Tu avais cru lire ça dans la Bible, parce que tu t'étais intéressé à ce livre à un moment, mais peut être que c'était un proverbe d'un grand philosophe, tu ne saurais plus dire. Quoiqu'il en soit, tu avais apprécié cela et tu t'efforçais de l'appliquer dans ta vie quotidienne. C'est pour cela que tu lançais un petit compliment à Joanne. Même si tu la trouvais un peu plus fatiguée que la dernière fois, elle restait plus resplendissante que jamais à tes yeux. Est ce que ta vue devenait suffisamment basse pour ne pas voir le reste ? Possible, à moins que ce ne soit un choix bien volontaire de ta part de rester sur les points positifs en oubliant, ce qui pourrait être oubliable. Ainsi donc, vous preniez place à une table discrète dans le fond du salon de thé alors que tu abordais le pourquoi de votre rencontre et qu'en voulant bien faire, tu te rendais compte que tu la mettais un peu mal à l'aise car elle fuyait irrémédiablement ton regard. Peut être que tu aurais dû attendre, peut être pas, difficile à dire, mais peu importe, dans le fond, autant crever l'abcès immédiatement et partir sur de bonnes bases. Elle avait beau te dire que ce n'était pas le cas, il avait suffisamment d'expérience pour voir qu'elle se voilait la face. Mais est ce qu'il devait intervenir ? Est ce qu'elle ne savait pas déjà tout ça à propos de son mari ? Si, mais elle se complaisait dans cette situation, et tu n'es pas assez proche de l'un ou de l'autre pour croiser le fer dans leur vie privée. Si Annie était encore là, tu conseillerais à Joanne de venir boire le thé ou le café à la maison pour qu'elle puisse avoir une confidente, mais ce n'était plus possible. Ce serait clairement mal vu qu'elle vienne chez toi Charles, les gens pourraient se faire des idées farfelues, et si tu t'en fichais, car tu étais presque rassasié de jours, ce n'était pas le cas pour elle. Ainsi donc, elle se justifiait d'une quelconque façon, pour te faire comprendre que son mari ne serait pas un réel problème. Est ce qu'il la battait ? Elle n'en portait pas visiblement de stigmates mais peut être que c'était plus psychologique que physique, et donc d'autant plus difficile à voir et cerner. Elle tentait de sourire, mais elle se forçait bien trop pour que tu puisses être réellement dupe. Cependant, tu n'avais pas envie de l'embêter avec ces propres problèmes sachant que tu allais lui en créer d'autres finalement bien malgré toi. Enfin, le portrait qu'elle avait fait d'Annie et toi était si beau que tu ne voyais personne d'autre pour réaliser le projet que tu avais en tête. Et ainsi, en te demandant plus de détail, son sourire semblait plus sincère, plus naturel, car elle aimait ça, au delà de l'amour qu'un mari pouvait lui porter.

" J'espère que ce sera le cas alors car j'aime énormément le portrait que vous avez fait d'Annie et moi. Vous êtes véritablement douée, alors je me suis dis que vous pourriez m'aider à faire revivre quelques souvenirs de plus. "

Tu sors alors ton téléphone portable, parce que même âgé, tu restes à la pointe de la technologie, enfin presque, parce que ça t'étonne toujours que dans une aussi petite boite, tu puisses y mettre tant de choses. Et tu lui montres un paysage, un petit lac non loin d'ici où vous aimiez vous promenez avec Annie. Tu espères qu'elle puisse en faire une peinture plus vrai que nature. On vient alors prendre votre commande.

" Je vais prendre un café, merci. "

Joanne prendrait ce qu'elle voudrait, tu lui offrirais, c'était la moindre des choses même si tu savais qu'elle venait ici assez souvent, et que donc elle connaissait bien les lieux, mais vous êtes à Donwell, ici, le salon de thé, c'est un peu le centre de tout.



Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
messages : 1974
nombre de rps : 33
Date d'inscription : 25/01/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyJeu 1 Avr - 9:16



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood



Joanne n’était pas certaine que Charles l’ait cru. Il avait l’air de douter, et l’espace d’un instant, la jeune femme eut peur qu’il insiste, mais heureusement pour elle, il n’en fit rien. Elle dut retenir un petit soupir de soulagement en l’écoutant reprendre la parole et parler du projet pour lequel il lui avait proposé de se rencontrer. Elle rougit en l’entendant parler du portrait qu’elle avait fait de lui et de sa femme, touchée malgré elle. Elle n’avait plus peint depuis des années, et elle avait du mal à se dire qu’il lui restait encore quelques bons gestes, que tout le talent n’était pas parti. Elle avait adoré peindre Charles et sa femme, et même si elle n’était pas elle même satisfaite du résultat, elle était heureuse de voir que Charles l’était, lui. C’était le principal après tout. Plus jeune, elle aurait insisté pour avoir un deuxième essai, elle ne se serait arrêtée que quand elle était pleinement satisfaite de son travail, mais ici elle n’avait pas osé. Peut-être qu’elle avait muri, ou bien elle avait eu trop peur de passer plus de temps sur le projet, au risque d’être découverte. Elle n’en savait plus rien, tout ce qu’elle savait c’était qu’elle n’aurait plus de nouvelles chances maintenant, pas de peindre la femme de Charles en tout cas. Elle sentit son coeur se serrer, tout comme à chaque fois qu’elle pensait à une personne douce et honnête qui était partie. Elle n’avait pas beaucoup connu Annie, mais son décès l’avait quand même touchée, et elle se sentait mal pour Charles. Il était seul maintenant, et c’était quelque chose qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle hocha la tête en l’écoutant parler de raviver d’autres souvenirs tout en l’observant sortir son téléphone. Il lui montra la photo d’un lac des environs où lui et sa femme avaient sans doute dû se retrouver souvent. Elle avait elle-même espéré y aller, elle l’avait proposé à George plusieurs fois au début de leur mariage, mais en vain. Il avait toujours été trop occupé, ou trop fatigué, et il avait préféré lui confier une carte de crédit pour qu’elle aille se faire plaisir à la place. Joanne se força à chasser cette idée de son esprit au moment où une serveuse arriva à leur table. Elle laissa Charles commander avant de le suivre. ”Un café allongé s’il-vous-plaît.” Elle lança un sourire poli à la serveuse avant de reprendre sa contemplation de la photo. Elle osait à peine imaginer comment l’endroit était en vrai, ce que ça faisait de se promener autour du lac, d’y faire une sieste peut-être. ”L’endroit a l’air magnifique.” souffla-t-elle finalement avant de rendre son téléphone à Charles. ”Vous y allez encore souvent ?” Elle se doutait que l’endroit devait avoir une importance à ses yeux, qu’il y avait passé du temps avec sa femme. Elle pouvait presque les imaginer picniquer autour du lac et se raconter de vieux souvenirs. Elle se demandait si elle aurait pu avoir ce genre de moments si elle avait fait des choix différents, si elle n’avait jamais épousé George. La vérité c’était que quand elle s’imaginait dans ce genre de contexte, ce n’était pas avec son mari qu’elle se voyait. Non, c’était avec quelqu’un d’autre. Joanne replaça une mèche de cheveux derrière son oreille pour se forcer à se concentrer. ”Vous voudriez une toile ? Quelque chose de réaliste ?”

Revenir en haut Aller en bas
Charles A. Ravenwood
Charles A. Ravenwood
messages : 88
nombre de rps : 6
Date d'inscription : 21/02/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyLun 5 Avr - 19:36



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood & @Joanne W. Bertram

Annie aurait sans doute insistée un peu plus à propos des états d'âmes de Joanne, mais ce ne serait pas ton cas. Tu n'es pas comme ça, tu laisses les gens vivre leur vie comme ils l'entendent. Même s'ils se voilent la face, peut être qu'ils préfèrent voir une réalité à une autre, que ça rend leur vie plus douce, plus supportable, difficile à dire honnêtement, c'était comme ça après tout. Toi, tu faisais de ton mieux pour continuer à vivre avec le sourire malgré les événements. Bien sûr, ce n'était pas facile tout le temps, mais malgré tout, ta vie était derrière toi, et si tu devais revenir sur certaines choses, tu agirais de la même façon, tu pouvais en être certains, parce que tu n'avais aucun gros regret. Bien sûr, tout n'avait pas été parfait, mais globalement, tu ne pensais pas avoir fait de trop grosses erreurs, globalement, tout s'était bien passé. Tu n'étais pas malade, du moins, rien de fou pour quelqu'un de ton âge, il faut dire que tu as gardé ta condition physique durant de longues années même après avoir arrêter le baseball. Néanmoins, l'âge t'imposait à présent d'autres limites, et tu savais que ça n'irait pas en s'arrangeant. Tu voulais donc qu'elle te fasse une autre peinture que le portrait d'Annie et toi-même. Un paysage, quelques choses qui était clairement très doux, comme cette rencontre à vrai dire. Tu ne t'amuserais pas à gratter au delà de la surface qu'elle te montrait, pour ne pas la mettre d'avantage dans l'embarra. Parce que oui, malgré tout ce qu'elle pourrait te dire, tu savais que sa fibre artistique n'était pas la panacée pour son mari. Mais elle est comme toi, vous êtes des passionnés, vous ne savez pas faire dans la demi mesure, vous vous investissez à fond dans ce que vous commençait. La serveuse vint alors prendre votre commande et tu prenais simplement un café sans plus de cérémonie avec ton sourire habituel. Sur ton téléphone l'endroit rendait bien, mais en vrai, c'était encore mieux. Elle ne semblait pas connaître alors que ce n'est pas très loin. Elle était peut être une femme dite d'intérieur, tu ne saurais dire, tu n'avais pas envie de la mettre en porte à faux.

" L'endroit est magnifique oui, j'y vais régulièrement, je marche un peu, parfois je pique-nique même sur place, j'y fais même une petite sieste ensuite, comme nous le faisions avec Annie. Alors ce lac est un endroit cher à mon coeur. "

C'était un peu ta deuxième maison en réalité, parce qu'en dehors de la période hivernale où il fait trop froid, vous y étiez dès les premiers beaux jours en mars, jusqu'au dernier, parfois jusqu'en novembre d'ailleurs. Elle te demande si tu veux quelques choses de réaliste sur la toile que tu lui demandes.

" Comme vous avez pu faire pour notre portrait oui. Quelques choses de réaliste sur une belle toile. Je payerais pour tout le matériel nécessaire à cette oeuvre cela va de soit. Peut être que nous pourrions nous y rendre ensemble pour que je puisse rendre tout cela plus vivant pour vous, si c'est possible évidemment. "

Tu ne voulais pas abuser de sa bonté, mais si tu pouvais lui décrire sur place quelques petites scènes que tu avais vécus là-bas, des choses simples mais poignantes, ça n'en rendrait sa toile que plus réaliste. Ainsi donc, les cafés arrivaient, et je donnais la monnaie plus quelques centimes à la jeune femme avant qu'elle ne reparte.



Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
messages : 1974
nombre de rps : 33
Date d'inscription : 25/01/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyDim 11 Avr - 19:31



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood



Joanne était soulagée d’avoir réussi à changer le sujet, de ne pas avoir eu besoin de trop s’étendre sur l’opinion de George sur ses hobbies, et particulièrement sur la peinture. Elle avait eu beaucoup de mal à abandonner ce qu’elle avait considéré comme une énorme partie de sa vie, comme sa passion, mais elle l’avait fait, et depuis elle préférait éviter d’en parler trop longuement. Ça lui donnait l’impression de remuer un couteau dans une plaie jamais vraiment refermée, alors elle évitait de trop y penser. Et puis parler de George avait tendance à lui plomber le moral ces derniers temps. Au début de leur relation elle n’avait pu parler que de lui, penser qu’à lui. Que les choses avaient changé depuis. Elle hocha doucement la tête en écoutant Charles parler de l’endroit qu’il lui avait montré en photo. Elle pouvait très bien l’imaginer marcher paisiblement autour du lac, s’installer avec ses affaires et pique-niquer dans la nature. Au calme. Elle l’enviait un peu rien que d’y penser, mais elle se força à ne pas le montrer et préféra lui lancer un sourire qu’elle espérait encourageant. Elle était sur le point de lui demander ce qui lui plaisait dans cet endroit en dehors des souvenirs qu’il y avait quand Charles reprit la parole, la prenant au dépourvu. Il voulait qu’elle aille voir le lac avec lui ? Joanne savait que sa proposition était innocente, bien sur, et que personne ne pourrait voir de mal à ce qu’elle aille voir un lac de la région avec Charles. Personne, sauf son mari. Elle n’avait pas besoin d’aborder le sujet avec lui pour savoir ce que la réponse de George serait. Non. Elle avait même appris à ne plus lui poser la question du tout avec les années, elle pouvait désormais savoir ce que son mari accepterait et ce qu’il lui interdirait de faire. La première catégorie était d’ailleurs bien plus mince que la seconde. Joanne se sentit rougir instinctivement, et elle attrapa sa tasse pour tenter de masquer l’expression sur son visage tout autant que pour gagner un peu de temps. Elle savait qu’il serait presque impossible de dire oui, et pourtant elle en mourait d’envie. Elle avait voulu voir cet endroit dès qu’elle avait emménagé dans la région, et elle savait que l’occasion ne se présenterait sans doute plus. Pourtant, elle savait aussi qu’elle ne pouvait pas dire oui. George ne l’aurait jamais laissé faire, et elle ne pouvait pas prendre le risque de le lui cacher. Surtout pas après sa rencontre avec Alan. ”Oh, je ne suis pas certaine de pouvoir. C’est-à-dire que je ne sais pas bien quand je pourrais avoir le temps.” Joanne avait passé des années à se perfectionner dans l’art de paraître occupée alors qu’on ne l’était pas du tout. Elle devait faire semblant d’être débordée, de s’impliquer dans des projets de tous les côtés alors qu’elle n’avait en fait le loisir de ne rien faire pour de vrai. Alors l’excuse du manque de temps était devenu comme un réflexe pour elle, une solution par défaut pour éviter de faire des choses que George n’apprécierait pas, mais pour lesquelles elle n’avait aucune bonne raison de refuser. Elle avait utilisé cette excuse fréquemment depuis son arrivée dans le village, mais rarement autant à contre cœur. Elle avait envie de découvrir le lac, et elle n’avait pas envie de faire de peine à Charles, même si ça aurait été stupide de se mettre en danger pour faire plaisir à l’ancien joueur de baseball. Et pourtant. ”Enfin, il faudrait que je vérifie, je peux peut-être m’arranger ?” Joanne savait que c’était une bêtise, qu’elle n’allait jamais pouvoir cacher ça à son mari, et qu’elle allait sans doute regretter de ne pas avoir simplement dit non, sans se justifier, mais son corps ne semblait plus capable de suivre la partie logique de son cerveau, celle qui lui criait de se protéger. Elle pouvait presque imaginer la journée au bord du lac, le soleil contre sa peau alors qu’elle faisait des premiers sketchs dans son cahier. Peut-être que c’était cette image qui l’empêchait de refuser la proposition de Charles, ou bien peut-être que c’était l’influence d’Alan sur elle, quoi qu’elle fasse pour essayer de la nier. ”Vous aviez prévu d’y aller prochainement ?”

Revenir en haut Aller en bas
Charles A. Ravenwood
Charles A. Ravenwood
messages : 88
nombre de rps : 6
Date d'inscription : 21/02/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyMer 14 Avr - 19:59



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood & @Joanne W. Bertram


Tu te doutais que ce n'était pas forcément tout rose entre George et Joanne Bertram au vue de ce qu'elle semblait en dire, de ce que son visage reflétait, mais pour cette partie là, c'était ta défunte Annie qui était la plus douée, qui savait y faire comme personne pour qu'un sujet pesant devienne léger comme une plume, surtout quand elle en parlait avec les dames concernées. Toi, tu n'avais pas envie de gêner, et puis tu étais un homme, alors avec une lady, ça ne faisait pas sens, quoique tu en dises, si tu grattais au delà de la surface, alors forcément cela deviendrait plus ou moins malaisant même si tu restais chaste, sans que cela ne tourne au dessous de la ceinture. Tu avais eu le temps de voir les moeurs devenir plus laxiste, et ça ne te plaisait pas tellement, mais tu ne pouvais pas lutter efficacement car ce n'était pas toi, mais les autres qu'il faudrait changer. Alors tu constatais des choses, tu les mettais dans un coin de ta tête, de ton esprit, et tu n'en disais trop rien, discret, et souriant, voilà ce que tu étais en général aux yeux des autres et ça te convenait à merveille. Ce n'est pas parce que tu as vieillis, que tu es plein de sagesse grâce à ton expérience que forcément, tu te dois de faire la morale à tous. Non, tu restes à ta place, tu fais au mieux même si ce n'est pas si simple que ça parfois.

La curiosité est un vilain défaut, tu l'as appris à tes dépends voilà des années quand tu étais dans le monde du baseball. Cela n'était pas partie d'un mauvais sentiment, mais tu avais posé les mauvaises questions aux mauvaises personnes, et le fait que tu sois un joueur noir n'avait pas arrangé les choses. Même si les choses s'étaient bien améliorée du côté de la "race" avec les années, il y avait tout un tas d'autres détails qui n'étaient pas mieux, qui étaient mêmes pires. Tu n'étais plus en âge de lutter contre quoique ce soit, tu avais fait ta vie dans ce monde, sur cette terre, et même si tu ne désirais pas mourir, tu ne pouvais plus changer quoique ce soit. Tu avais fait ta part dans ta jeunesse, avec le baseball, à ta mesure, surtout aux USA, mais c'était mieux que rien.

Ainsi donc tu prenais un café, tout comme elle. Tu lui disais qu'il serait bien de vous rendre tous les deux au lac, mais tu ne savais pas si cela serait possible pour elle. Tu ne désirais pas la mettre dans une situation fâcheuse avec son époux. Annie t'en avait parlé un peu après qu'elle soit venue faire votre portrait. Elle t'avait dit qu'il n'était pas aussi bon qu'il aurait dû l'être avec Joanne. Qu'est ce que tu pouvais y faire ? Tu ne pouvais pas te permettre de lui donner une leçon de vie même si tu en avais la totale légitimité au vue de ton âge, mais quoique tu en dises, il le prendrait mal d'après ce que ton épouse avait pu te dire, ce que tu trouves dommage. Peut être qu'elle serait plus heureuse si tu agissais de la sorte, ou qu'au contraire, il pourrait penser qu'elle est venue se plaindre et qu'il pourrait la priver d'encore plus de libertés même si dans ton esprit c'était difficile à concevoir. Il faut dire que tu n'avais jamais été un jaloux maladif, et qu'il y avait beaucoup d'amour, de respect et de communication dans votre couple. Tu avais une belle carrière, tu aurais pu aller voir ailleurs de nombreuses fois, mais tu ne l'avais jamais fait. La confiance était là, mais aujourd'hui, les moeurs étaient plus légères, et c'était un véritable mal qui rongeait la société. Tu sais que tout le monde n'était pas comme toi à ton époque, mais voilà, peut être que ça se savait moins, même si dans ton esprit, c'était surtout que les gens étaient plus respectueux. Bref, tu voyais à sa réponse qu'elle ne pourrait pas venir. Elle n'osait pas te dire non trop directement, mais peu importe, si elle pouvait s'y rendre, ce serait bien, sinon, tu lui donnerais quelques photos prises voilà quelques années pour qu'elle comprenne pourquoi ce lieu te tenait autant à coeur. Tu lui souriais, tu ne voulais vraiment pas la mettre dans l'embarras mais en vérité, ta simple demande de peinture était un souci pour la Bertram. C'était comme ça, tu ne pouvais rien y faire Charles. Pourtant, si son esprit lui disait de te dire non, si sa raison lui disait de te dire non, tu voyais bien que son coeur la tiraillait, car le dilemme était réelle. Ainsi, elle finit par te demander quand tu comptais t'y rendre.

" Je ne veux pas que cela vous porte préjudice voyez-vous. Mais je pensais aller m'y promener cette après-midi quelques minutes, et peut être faire une petite sieste sur l'herbe si le soleil ne joue pas trop à cache-cache avec les nuages. J'aurais pu vous donner quelques menus détails, mais si vous ne pouvez pas, ce n'est pas un souci miss Bertram, vraiment. "

Mais tu n'insisterais pas plus vis à vis de tout cela, néanmoins, tu t'engouffrerais dans cette petite brèche qu'elle s'était elle-même créée. Si vous y passiez un peu de temps en début d'après-midi, est ce que son mari se rendrait compte qu'elle y a mis ne serait-ce que les pieds ? C'était à elle de voir après tout, mais à ton sens, le risque pouvait être pris.



Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
messages : 1974
nombre de rps : 33
Date d'inscription : 25/01/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyMar 20 Avr - 9:39



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood



Joanne savait qu’elle aurait dû être plus ferme, qu’elle ne pouvait pas se permettre de mettre George en colère, surtout en ce moment, mais elle n’y arrivait pas. Elle avait goûté à un semblant de liberté quand elle avait rencontré Alan, comment pourrait-elle un jour revenir à la personne qu’elle était avant ça ? Avec l’usure des années peut-être, mais aujourd’hui elle n’y arrivait simplement pas. La loyauté qu’elle avait tellement imité qu’elle était devenue réelle, Joanne n’arrivait plus à la retrouver. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander jusqu’où elle pouvait aller, ce qu’elle pouvait faire à condition que George ne l’apprenne pas. Il y a quelques mois encore, elle ne se serait pas posée la question, mais elle était devenue faible depuis. Ou bien était-elle devenue forte ? Elle n’en savait plus rien. Elle hocha doucement la tête en écoutant la réponse de Charles, son coeur accélérant sans qu’elle puisse l’en empêcher. S’il y allait cet après-midi elle allait devoir trouver une excuse rapidement, ou prendre un risque sans réfléchir, sauf qu’elle ne savait pas encore lequel. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais sans savoir ce qu’elle allait dire quand son téléphone vibra contre la table et l’interrompit. Joanne l’attrapa par réflexe et fronça les sourcils en voyant qu’il s’agissait d’un message de George. Simple et sec, comme d’habitude : Je rentrerai tard ce soir. Joanne reposa le téléphone sur la table sans répondre à son mari tandis que son cerveau tournait à toute allure. Le message de George n’était qu’une coincidence, mais il était difficile de ne pas y voir un signe du destin, ou au moins une opportunité. Si George rentrait tard ce soir, et Joanne savait ce que ça voulait dire, elle avait tout le temps d’aller voir le lac avec Charles. George n’en saurait jamais rien, il rentrerait encore à deux heures du matin, ivre mort, et sans aucun souvenir de l’avoir même prévenue qu’il rentrerait plus tard que d’habitude. Oui, s’il y avait bien une journée où elle pouvait prendre ce risque, c’était aujourd’hui. Lorsqu’elle releva les yeux vers le visage de l’ancien joueur de baseball, elle lui lança un sourire un peu plus naturel. Elle avait la sensation qu’un poids s’était envolé. Il lui en restait assez sur les épaules, mais la différence était palpable. ”Si c’est juste pour faire un tour rapide, ça ne devrait pas poser problème.” Joanne pouvait sentir son coeur s’agiter au fond de sa poitrine, mais pour une fois ce n’était pas de peur ou de colère, c’était pour une sensation bien différente. L’impatience. Elle avait désormais hâte de partir et de découvrir cet endroit dont elle avait tant entendu parler, et qui semblait être si particulier pour Charles et sa femme. Elle avait l’impression de sentir sa peau vibrer d’impatience, si bien qu’elle dut s’y reprendre à deux fois pour attraper correctement sa tasse de café. Son attitude avait changé du tout au tout et elle savait que Charles s’en rendrait vite compte, mais elle était trop excitée pour vraiment pouvoir s’en inquiéter. Au pire il aurait ses doutes, mais rien de plus, et si ça lui donnait l’occasion de faire quelque chose d’intéressant pour une fois, c’était un risque qu’elle était prête à prendre. ”Vous voulez y aller directement après avoir fini nos cafés ? On pourrait prendre un petit quelque chose à grignoter pour là bas. C’est moi qui vous invite, bien sur.” Elle avait beaucoup entendu parler des pâtisseries du salon de thé, par Zofia principalement, mais elle ne les avait jamais essayées. C’était typiquement le genre de choses qu’elle ne se permettait pas, mais aujourd’hui elle se laisserait peut-être tenter.

Revenir en haut Aller en bas
Charles A. Ravenwood
Charles A. Ravenwood
messages : 88
nombre de rps : 6
Date d'inscription : 21/02/2021

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet EmptyDim 25 Avr - 11:32



confidences sur un projet
@charles a. ravenwood & @Joanne W. Bertram

Tu ne voulais pas la mettre mal à l'aise, pas spécifiquement avec toi, mais vis à vis de son mari, parce que c'est quelques choses d'important que tout se passe pour le mieux dans un couple, n'est ce pas ? Avec ta petite Annie, il y a eu des hauts et des bas, mais toujours une excellente communication, pas de sous entendu, pas de non dits, et tout s'est bien passé dans la mesure du possible évidemment, il y a eu quelques disputes dans le cadre du privé mais en dehors votre couple a toujours été calme et souriant. Ce n'était pas pour les apparences, non, juste qu'en public, il y a des choses qui ne peuvent pas se faire, qui ne doivent pas se faire à vrai dire. C'était comme ça que vous aviez été éduqué, une autre époque clairement rapport à tout ce qui se fait actuellement, mais tu n'étais personne pour juger de quoique ce soit, n'est ce pas ? Non, tu n'étais personne, c'était une certitude. Ainsi donc, vous buviez votre café, tous les deux en discutant assez tranquillement en fin de compte, sans trop de pression, mais tu voyais bien que Joanne était en train de se la mettre toute seule, parce que malgré tout, elle semble un peu, légèrement soucieuse de tout cela. Elle cherchait ses mots alors que son téléphone vibra. Elle regarda rapidement celui-ci, sans doute un message car elle le reposa vite, comme si un poids venait de s'évaporer. Est ce que c'était une bonne nouvelle ? Tu ne saurais dire mais vis à vis de ton petit projet ça semblait clairement l'être oui. Ce devait être son mari qui lui indiquait quelques choses au vue de la crainte qu'elle avait de lui déplaire. Plus souriante, elle te dit que faire un petit tour ne devrait pas être un problème ce qui te ravit évidemment. Joanne semblait presque impatiente d'y aller, comme si le message qu'elle avait reçu avait été véritablement libérateur alors qu'elle n'avait pris que quelques secondes pour le lire, sans se donner la peine d'y répondre. Et puis, elle te propose quelques choses d'un peu différent d'ailleurs, et tu en souris. Elle voudrait carrément faire un petit pique-nique avec toi. Tu réfléchissais donc, mais tu n'avais rien de prévu, alors grignoter quelques choses sur place ne serait pas de refus, enfin tout dépendait du temps qu'elle pourrait rester là-bas.

" Et bien pourquoi pas oui. Vous avez envie de sucré, de salé ? Je ne sais pas si vous avez déjà pris les petites viennoiseries qu'ils font ici, mais c'est formidable. Je n'en prends pas souvent, j'ai un petit peu de diabète d'après mon médecin, à peine, donc ça ne devrait pas me faire de mal. "

Tu souriais, c'était ce que ton médecin avait pu te dire alors tu faisais attention, même si de toute façon, tu ne mangeais pas n'importe quoi quand même, tu avais été un athlète de haut niveau, alors même si à l'époque ce n'était pas aussi poussé, tu faisais déjà attention à ne pas faire d'excès en tout genre. Tu finissais donc ton café, une dernière gorgée avant de sans doute partir en direction du lac, de grignoter quelques choses et de lui raconter tout un tas d'anecdote.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

{Charlanne} Confidences sur un projet Empty
MessageSujet: Re: {Charlanne} Confidences sur un projet   {Charlanne} Confidences sur un projet Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
{Charlanne} Confidences sur un projet
Page 1 sur 1
truth & lies :: DONWELL :: la place de l'église :: le salon de thé