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 beauty comes out of ashes (cecelia)

Ambrosio Lister
Ambrosio Lister
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MessageSujet: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyMar 26 Jan - 22:24




Il a quitté Donwell pour fuir les coups, depuis qu'il est revenu il ne s'est jamais autant prit de claques dans la gueule. Tant de choses ont changées depuis qu'il est parti, il à l'impression d'avoir tout raté, qu'une vie s'est écoulée depuis la dernière fois qu'il a posé un pied sur le macadam. Les enfants dans les rues sont ceux de ses anciens camarades de classes et les vieilles aux carreaux reposent dans le cimetière. Il ne reconnait pas certaines rues, les façades des maisons se sont transformés en défilé de pelouse bien tondues. Même les chiens qui aboient ont l'air d'avoir un ton différent, comme si il n'était plus le bienvenue. Qu'il était un étranger. Un étranger à sa propre ville natale, qui l'a vu grandir. Vingt ans qu'il n'y a pas mit un pied, qu'il a tout laissé tomber.
C'est faux. Il n'a pas grandit ici, il a failli y crever, il y a étouffé. Et il étouffe à nouveau, à faire les cents pas dans la cuisine avec l'envie de tout envoyer balader. Il voudrait pouvoir au moins pleurer, exprimer quelque chose. Il est juste en colère, encore et toujours contre sa mère. Elle l'a laissé tout seul cette fois et elle lui a porté un coup qu'il n'a pas venir, qu'il n'a pas pu éviter. Le pire dans tout ça c'est qu'il a fallu jouer le fils parfait et se retenir de cracher quand il a vu son cercueil descendre dans ce trou qui serait sa dernière demeure. Pourrir, c'est tout ce qu'il lui a souhaité.  Mais avant ça, il voulait lui dire un dernier mot. Il ne sait pas ce qu'il espérait. Un je t'aime sans doute.

Et enfin, le coup final est arrivé quand de l'autre coté du téléphone cette voix étrangement familière a articulé un nom qu'il n'aurait jamais pu oublier. Le passé déterminé à le passer à tabac. Cartwright. Les cas sociaux, les cinglés, il en a entendu des noms d'oiseaux. Il en a passé des nuits avec cette pie voleuse de grand-frère qui lui a apprit toutes ces mauvaises choses. Il en a fumé des joints et écrasés des poings sur les pommettes de connards qui le regardait de le travers. Il était tellement en colère. Contre le monde entier. Il a mal tourné très tôt, de mauvaises rencontres en mauvais idées. Et ça se dit les plus belles années d'une vie, il a encore le goût métallique du sang sur sa langue. C'est vrai, c'était beau, cette révolution. C'était innocent. Il partageait quelque chose avec cette famille, une tare. Peut-être que lui avait l'argent, mais il avait aussi les coups et les insultes, tout ce qui allait avec. Un jour il a décidé que tout cesserait. Il se souvient de Cecelia. Elle était belle et il suppose qu'elle l'est toujours, il a trouvé sa photo en cherchant sur internet. Il l'a contemplée.
Il s'est souvenu d'une promesse à une fillette un peu moins âgée que lui, de ses mains sur ses hanches pour lui montrer quelle position prendre, comme se défendre. Où frapper. Vise toujours les couilles. Il se souvient l'avoir regardé droit dans les yeux, le soir après que sa mère ait failli le tuer. Lui avoir expliqué qu'il allait partir et qu'il lui enverrait une carte postale.
Il ne l'a jamais fait.

Il attend bêtement devant le pas de la porte, quittant la cuisine. C'est bientôt l'heure. Les aiguilles sur sa montre ne vont pas assez vite, les battements de son coeur eux donnent le ton. Il est effrayé, il a hâte, il a peur. Il ne sait pas ce qu'il est sensé faire, alors il fait comme il a vu à la télévision ou dans des reportages et colle son sourire le plus vendeur sur les lèvres, ce qui est facile parce qu'au moins il connait sa première et unique cliente. Ambrosio se promet de rester professionnel, de ne pas assez de ramener le passé ; elle l'a sans doute oubliée, tout comme lui a fini par laisser tomber cette histoire de lettre, comme une fois un pieds posé à l'aéroport de Mexico, il a tout oublié de Donwell. La voiture avance tout lentement, les roues qui grincent sur le gravier. Le moteur qui s'arrête. Le sourire se fane rapidement quand il la voit sortir de la voiture et qu'il reconnait les marques sur son visage, ça lui saute au yeux. Il a déjà porté les mêmes comme des blessures de guerre, à prétendre qu'il avait encore foutu la misère à un type. Quand, en réalité, c'est lui qui avait prit cher, loin du conquérant, à quatre pattes dans les toilettes en train de chialer comme un môme et de rendre le peu qu'il avait réussi à mettre dans son estomac. Tout ça, c'est resté derrière les portes closes. Elle claque la porte et Ambrosio sursaute. Il la dévisage, ne sachant même plus quoi dire. Bonjour, peut-être ? Ce serait un bon départ. « Cecelia... » Il se souvient de son prénom. Il n'a pas eu besoin de regarder la réservation. « Il s'est passé quoi ? Quelqu'un t'as fait du mal ? » Il lui faut deux grandes enjambées pour la rejoindre, inquiet. Tremblant de rage. « Qui t'as fait ça ? Je vais aller lui toucher deux mots tu vas voir. » Ca ne s'arrête jamais avec eux, la violence. Ils subissent toujours ou alors ils répètent. Il s'est toujours demandé combien de temps ça lui prendrait avant de vriller aussi.
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Cecelia E. Cartwright
Cecelia E. Cartwright
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MessageSujet: Re: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyMer 27 Jan - 1:23

TW : deuil, maltraitance, violences conjugales



beauty comes out of ashes
Elle n’a pas envie d’être là. La boule qu’elle a dans la gorge grossit à mesure que les rues pavées défilent par la fenêtre du taxi. Douze ans qu’elle a quitté cette ville qui ne lui a apporté que des malheurs et des déceptions. Douze ans qu’elle est partie vivre sa vie. Un diplôme. Des fiançailles. Un appartement. Un job de rêve. Douze ans passés à faire le deuil de son enfance brisée, à se défaire de ses démons pour enfin sortir la tête de l’eau. Elle se pensait guérie. Douce illusion. Il lui a suffit de passer le panneau de bienvenue de la ville pour que son passé la rattrape. D’un seul coup, elle se sent faible. Elle se sent seule. Elle a six ans à nouveau et la fumée lui brûle les poumons. Elle a dix ans à nouveau et se terre dans un coin de l’appartement pour éviter la colère de son père. Elle a treize ans à nouveau et se cache dans les toilettes du collège pour déjeuner. Elle a quinze ans à nouveau et celui qu’elle aime piétine son cœur qu’elle vient de déposer à ses pieds. La réalisation lui fait l’effet d’une gifle cinglante et elle se recroqueville inconsciemment sur la banquette arrière. Elle ne pensait pas qu’elle régresserait si vite en revenant à Donwell.
Cette ville l’a vue grandir, mais aujourd’hui, elle s’y sent comme une étrangère. Personne ne t’attend ici. Cette phrase cruelle lui tourne en tête depuis qu’elle a posé un pied hors du train à la gare de Brighton. La vérité, c’est que plus personne ne l’attend nulle part. Elle a tenté de construire sa vie et son existence toute entière sur des fondations pourries, et à présent que tout s’effondre, il ne reste plus rien à sauver. Les plus belles années de sa vie sont derrière elle, gâchées et enterrées avec ses vingt ans. Elle n’a pas le sentiment d’en avoir profité. Elle a couru aveuglément à en perdre haleine mais n’a réussi qu’à s’essouffler. Parce que ne peut pas s’échapper de soi-même. Aujourd’hui, elle ne peut que contempler les ruines fumantes de son empire d’illusions. Ses amours sont mortes. Ses amis sont partis. Sa vie rêvée s’est envolée. Lorsqu’elle se regarde dans le miroir, elle voit la fatigue dans ses yeux, les premières rides sur son front. Elle voit tout ce qu’elle n’a jamais réussi à accomplir et le poids de l’échec lui fait courber l’échine. Le voile devant ses yeux se lève et elle ne peut que contempler, impuissante, le champ de ruines qui s’offre à son regard médusé. Rien n’a changé. En tout état de cause, rien ne changera jamais.
Son nouveau départ n’était qu’une fuite en avant.

Son portable vibre dans son sac à main et elle lui jette un coup d’œil distrait avant de rejeter l’appel sans autre forme de procès. ‘Noah Saint-James – 7 missed calls’ Cette simple notification suffit à lui retourner l’estomac et elle se félicite soudainement de n’avoir rien avalé depuis son réveil. Ce ne sont pas tant les coups reçus qui sont douloureux que de savoir qui les a portés. Avec une enfance comme la sienne, on finit inévitablement par développer une résistance à la douleur. On sait repérer quand le vent tourne. On voit la violence arriver de loin. Mais pas cette fois. Parce qu’elle se sentait en sécurité, et qu’elle avait baissé sa garde. La réalité était venue la frapper au visage comme un train de marchandises lancé à pleine vitesse. Parce qu’elle lui faisait confiance, à Noah. Il connaissait son histoire – une partie tout du moins. Il savait ce qu’il y avait à savoir. Et pourtant… Les yeux de Cecelia se perdent dans le vide tandis qu’elle caresse distraitement les stigmates sur sa pommette, faiblement apparente malgré le maquillage soigné. Peut-être que le problème vient d’elle. Peut-être que c’est une punition pour avoir osé croire qu’elle pouvait elle aussi avoir droit à son épilogue de conte de fées, à sa fin heureuse. Peut-être qu’elle mérite ce qui lui arrive. Loin de la soulager, cette idée l’accable encore davantage.
Lorsque la voiture s’arrête, l’anxiété de la brune monte d’un cran. Tout devient d’un seul coup trop réel, trop tangible. Elle n’ose pas sortir de la voiture, comme si elle craignait de respirer l’air vicié de l’extérieur. Comme si rester sur cette banquette arrière pouvait faire disparaître ses problèmes. La mort de son père, l’absence de son frère, la rupture de ses fiançailles. Finalement, le chauffeur lui coupe toute retraite et vient lui-même ouvrir la portière pour l’aider à s’extraire de la voiture en esquissant une sorte de courbette polie. Dans les beaux quartiers de Donwell, on traite bien les clients, et déjà il fait le tour du véhicule pour aller chercher ses bagages. Le regard de Cecelia tombe sur le propriétaire des lieux et un sourire sincère – le premier depuis de jours, vient éclore sur ses lèvres. Il suffit d’un visage familier pour que tous ses souvenirs le concernant se remettent en place comme les pièces bien imbriquées d’un puzzle. « Osi… » Elle voit sa mine s’assombrir et réalise qu’aucun fond de teint ne saurait masquer les stigmates sur son visage. Son élan protecteur lui réchauffe le cœur et elle se sent immédiatement coupable en en prenant conscience. Elle n’est plus une enfant. Elle ne peut plus compter sur les autres pour la protéger du reste du monde. Elle tente de sourire et de balayer la question d’un geste de la main. Comme si cela n’avait pas d’importance. « Oh non, ça c’est – » La voix s’étrangle un peu, reste en suspens. Elle n’a pas envie de lui mentir. Elle sait que ça ne servirait à rien. Lui aussi a connu la violence, la douleur et la honte. Elle lit dans son regard une souffrance muette jumelle à la sienne, comme un feu éteint au fond de ses prunelles. Sentant des larmes qu’elle n’avait même pas l’impression de retenir depuis l’agression lui monter aux yeux, elle réduit les derniers centimètres entre eux et vient l’enlacer. Timidement d’abord, de peur qu’il ne cherche à s’échapper à son étreinte, puis plus fermement. Elle ferme les yeux, comme pour se nourrir de sa présence réconfortante. « J’ai visé les couilles tu sais ? » Il y a un rire doux qui ressemble à s’y méprendre à un sanglot dans sa voix.
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Dernière édition par Cecelia E. Cartwright le Jeu 4 Fév - 23:23, édité 5 fois
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Ambrosio Lister
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MessageSujet: Re: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyMer 27 Jan - 21:08


Destiny turned her face
Nightmares and violent shapes
State of dreaming has left me numb


Au moins une bonne nouvelle au millieu de toutes les mauvais annonces, c'est comme le soleil qui perce les nuages après une journée particulièrement grise. Elles sont nombreuses, ces journées, ces ambiances brumeuses qui le font pâlir à vu d'oeil. Ambrosio a presque l'air malade depuis qu'il est revenu, il a le teint cadavérique de quelque qui manque de sommeil et d'énergie, soucieux comme un père inquiété de savoir ce que ses enfants deviennent. Les déconvenues s'accumulent depuis qu'il est arrivé, il compatit à sa fatigue bien qu'il imagine que la sienne prenne source ailleurs. La sienne est temporaire, il ne veut pas se faire une place de choix aux royaumes des désabusés, une fois la succession réglée il devrait pouvoir reprendre un train de vie normal. Ambrosio ne sait pas encore ce qu'il compte faire, il a passé vingt ans hors du temps, dans une vie rêvée, dans un cocon chaud qui lui a permis d'oublier les responsabilités du monde des adultes. Il a bien l'air con maintenant qu'il revient les mains dans les poches et tout l'argent du monde ne suffit à lui acheter quelque chose de concret. Doit il la recevoir comme si c'était déjà un au revoir, un pied déjà dans l'avion ? Une part de lui a envie de régler certaines choses encore et il ne peut s'empêcher de penser à son frère. Il doit être le seul célibataire de son ancien groupe d'amis, et ceux qui le sont c'est parce qu'ils ont divorcés, aux yeux de la société la seule chose qui témoigne d'une réussite sociale c'est ce manoir qui lui appartient. Il n'a pourtant rien fait de spéciale pour posséder un tel bien. Plus il y pense plus il trouve que ça tout ça, c'est une mauvaise idée. Qu'il n'aurait pas du la laisser entrer à nouveau dans sa vie car il va la décevoir comme la première fois. Qu'il fuira dès qu'il rencontrera son ainé. Avec eux, des vieux sentiments réprimés, de la colère gardé précieusement dans une jarre.  

Il la prend dans ses bras et la serre fort contre lui, sans aucune gêne. Elle est son amie et le restera toujours, même si il n'a pas vraiment assuré la dernière fois qu'ils se sont vu. Il se rassure en se disant que c'est une grande fille maintenant et qu'elle peut comprendre. Il avait besoin de couper les ponts, ce même avec les gens qu'il aimait. Il sourit, quand elle lui répète mot pour mot le conseil qu'il lui a toujours donné. Elle n'a pas eu la vie facile Cecelia, ils ont vu des trucs moches. Il entend encore sa conne de mère lui faire une réflexion sur les Cartwright. Il a toujours voulu aller au delà des clichés, se faire sa propre opinion sur  la misère du monde, la regarder droit dans les yeux. Les yeux de Cece, c'est les yeux d'une gamine qui a surtout besoin d'amour. « Guys like this doesn't have balls. » La violence le répugne et encore plus quand elle vient de ses congénères. Elle ne résout rien. Pourtant quand on le cherche elle lui semble être le seul moyen de se faire entendre.
C'est comme pour toutes les règles, chacun fait à sa sauce.

« Come here, I'll make us some tea. » Il lui ouvre la porte qui donne directement sur la cuisine. Il s'agit du rez-de-chaussée, là où il vit maintenant, les chambres sont à l'étage. Il y a encore sur le frigo les magnets de quand il était gosse, des tableaux qu'il a peint aux murs, des dessins et des photos de famille. Ses premières quenottes, une photo de classe, un cliché avec le frère de Cecelia, un autre avec son diplôme en proche et puis plus rien, comme si il était mort et que l'histoire s'arrête là, les ailes coupées. Sur celles d'enfances il a toujours un regard triste, un sourire un peu faux, mais sur celles qu'il a rapporté du Mexique il sait qu'il a l'air plus vivant. Pour cause, il était vraiment heureux. « So... you're back in town ? » Il se demande ce qu'elle vient faire là, il a comprit au vu des bagages qu'elle a trouvé la sortie toute seule, qu'elle ne vivait plus ici. Ou qu'elle a quitté son domicile, qui sait. Elle a fait sa vie, mais comme lui elle se retrouve projetée en arrière. Il pourrait lui demander comment va se frère, ce qu'il devient lui aussi, y penser deux secondes de trop et ressentir dans son corps la douleur lancinante d'un désir qu'il s'est toujours interdit. Il pourrait poser tout un tas de questions. Ambrosio n'a pas envie qu'elle se sente prise au piège dans un interrogatoire, pas alors qu'elle essaye déjà de cacher quelque chose avec son maquillage. Une question à la fois. She needs space. Il allume le feu et pose la casserole. Puis il regarde l'eau bouillir, fuyant son regard.  
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Cecelia E. Cartwright
Cecelia E. Cartwright
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MessageSujet: Re: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyDim 31 Jan - 18:55

TW : deuil, maladie, violences conjugales



beauty comes out of ashes
L’étreinte d’Ambrosio est chaude et réconfortante, elle laisse entrevoir le soleil derrière les nuages, la douceur derrière la violence. Comme lorsqu’ils étaient gosses. Les problèmes étaient différents à cette époque, lointains vestiges d’une enfance arrachée, d’une innocence outragée dans les grandes largeurs par tout ce que le monde avait de plus laid à offrir. La violence comme pierre angulaire. La douleur comme royaume. On les a empêché d’être des enfants, et maintenant on voudrait qu’ils puissent se comporter comme des adultes responsables, des membres fonctionnels de la société. Cecelia donne le change depuis si longtemps qu’elle a le senti de s’être perdue en route. Pas de vague. Jamais un mot plus haut que l’autre. A quoi servent-ils de toute façon, les mots ? Elle les garde en elle depuis qu’elle est en âge de parler, comme un poison qui viendrait lui gangréner le cœur chaque jour un peu plus. Elle garde la colère et la frustration profondément enfouies en elle et renvoie l’image d’une jeune femme parfaite. Ce n’est qu’une illusion d’optique, pourtant, comme deux miroirs se renvoyant la même image à l’infini. Elle a sagement fait ce qu’on attendait d’elle, espérant que mettre son passé dans une boîte suffirait à le disparaître pour de bon. Elle pensait peut-être pouvoir réécrire l’histoire pour avoir ne serait-ce qu’une chance de changer son futur. Douce illusion. Cruel retour à la réalité. On ne change pas qui l’on est ni d’où l’on vient. Aucun sourire étincelant ne saurait masquer la peine au fond de ses prunelles. Aucune robe de grand couturier ne pourrait maintenir ensemble les fragments brisés de son corps. Aucun parfum ne parviendrait à masquer la puanteur des bas-fonds de Donwell. Alors elle serre son ami d’enfance contre son cœur comme si plus rien d’autre n’avait d’importance, comme s’ils s’étaient quittés la veille et que rien n’avait changé. Ça lui fait du bien. L’espace d’un instant, le reste du monde s’efface et une bulle protectrice vient l’envelopper, l’enlever aux fantômes de son passé.
L’espace d’un instant seulement.

Les mots qui sortent de la bouche d’Ambrosio lui arrache un sourire malgré elle, mais sa gorge est trop serrée pour qu’elle puisse lui répondre quelque chose de fûté ou d’amusant, alors elle se contente de resserrer brièvement son étreinte avant de le relâcher pour de bon. Elle essaye de faire passer des messages Cece, par les gestes plutôt que par la parole, parce que de toute façon ça ne lui a jamais vraiment réussi. Déjà, petite, la communication boiteuse avec les adultes, la mise à l’écart des enfants de son âge et les colères de son père lui avaient appris qu’il valait mieux la fermer pour espérer passer entre les gouttes. De toute évidence, certaines habitudes ne disparaissent jamais vraiment. Lorsqu’elle parle de sa vie, c’est avec une sorte de détachement tout juste poli, une forme abjecte de dissociation, comme si elle racontait l’histoire de quelqu’un d’autre. Elle n’essaye pas d’enjoliver les choses ou d’arrondir les bords, elle se contente d’énoncer les faits avec une froideur déconcertante. Elle sait que ça met les gens mal à l’aise, alors la plupart du temps elle se contente de sourire ou de hausser les épaules. Mais tandis qu’elle suit Ambrosio à l’intérieur de la magnifique demeure qu’elle jalousait secrètement quand elle était gosse, elle se plaît à penser qu’avec lui, elle n’a pas besoin de jouer un rôle. Ils ont vu suffisamment d’horreur pour se permettre de ne pas porter de masque en présence l’un de l’autre. Elle l’espère en tout cas. « My father passed away. Esophageal cancer. » Factuelle, presque clinique. C’est une justification qui en vaut une autre. Un moyen détourné de dire qu’elle est là contre son gré et qu’elle préfèrerait être ailleurs. Le brun connait son passif familial, et elle se prend à espérer qu’il ne lui offrira pas de condoléances vides de sens.

Les yeux de la brune se pose sur une photo de son hôte et de son frère dans leurs jeunes années et son cœur se serre malgré elle. Elle détourne le regard. Il y a des vérités qu’elle n’a pas envie d’affronter, pas maintenant. Certaines questions lui brulent les lèvres, mais elle redoute les réponses comme une sorte de sentence irrévocable. Est-ce qu’il a des nouvelles ? Est-ce qu'il l’a vu récemment ? Il n’y a pas de bonne réponse. S’il répond que oui, elle ne pourra s’empêcher de se sentir délaissée, abandonnée, encore une fois. S’il répond que non, elle sera déçue de l’attitude de son frère. Le simple fait qu’il n’ait pas répondu présent lorsqu’elle a eu besoin de lui comme une blessure encore fraîche. Don’t be so clingy Bambi, nobody likes that. Elle peut entendre la voix de Tyler résonner dans ses oreilles comme s’il se tenait juste à côté d’elle. « I‘m supposed to deal with the estate. The bloody bastard’s pushing up the daisies but still finds ways to mess with me. » Elle sait d’avance que la tâche sera fastidieuse. Aucune chance que le paternel ait mis de l’ordre dans ses affaires avant de casser sa pipe. Elle se passe une main dans les cheveux, comme si cela pouvait d’une quelconque manière aider à apaiser sa tension. « The funeral is scheduled tomorrow morning. I don’t really feel like going to be honest. But if I don’t, then who will? » Encore une fois, elle se retrouve à endosser un rôle dont elle n’a jamais voulu mais qu’elle semble être la seule à pouvoir porter. La sage petite Cecelia qui fait toujours ce qu’on lui demande, qui est toujours là où on l’attend. Gênée, elle baisse les yeux, parce qu’elle a peur de ce qu’elle pourrait lire dans ceux d’Ambrosio. Elle mourrait d’y lire de la pitié ou de la déception. D’un geste distrait, par automatisme, elle fait rouler sa bague de fiançailles autour de son doigt, fascinée comme une pie voleuse par les éclats de lumière venant jouer contre les diamants. Elle ne mérite pas de porter un bijou pareil, mais elle préfèrerait se casser une jambe plutôt que de la rendre à celui qui la lui a offerte. Finalement, elle croise les bras et fait mine d’inspecter l’intérieur de la demeure, l’air songeur. « So… Master of the house, huh? » qu’elle demande avec un demi-sourire dans la voix. Sa mère aussi doit avoir passé l’arme à gauche, parce qu’elle ne lui aurait jamais volontairement laissé les rennes.
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Dernière édition par Cecelia E. Cartwright le Jeu 4 Fév - 23:22, édité 4 fois
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Ambrosio Lister
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MessageSujet: Re: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyMer 3 Fév - 18:40


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TW : maladie, mort, deuil


Son père est mort. C'est le genre d'annonce qui devrait le faire se sentir idiot, raffermir sa prise sur ses bras et l'attirer à nouveau contre son coeur. Pourtant il n'y a qu'une pensée qui lui traverse l'esprit, aussi cruelle que celle qui s'est imposée quand sa tante lui a annoncé que sa mère venait de mourir. He deserved it. Il espère qu'il a souffert, aussi horrible puisse sa pensée être, que tout l'alcool qu'il a insurgé lui a bien brulé son putain d'œsophage et qu'il a regretté chaque mot à l'encontre de Cecelia. Qu'il est mort seul. Que personne n'a versé une larme pour lui. Ambrosio fixe la bouilloire, il est comme l'eau comme monte en température, il bouillonne. Sanguin, il l'a toujours été. C'est dans le sang, ils ont la rage dans sa famille et il a toujours détesté ses excès de colère, la facilité déconcertante avec laquelle il peut refaire le portrait d'un type avec ses phalanges, peu importe la douleur. Il est aussi pourri que celle qui l'a foutu au monde et l'a jeté aux fauves, lui donnant des coups à chaque fois qu'il réclamait un peu de pitié. Il n'est pas certains que toutes ces années passées éloignées de la ville ont suffit, maintenant qu'il est là tout lui revient en pleine figure. Comme si rien n'avait changé. Rien n'a changé, il espérait que pour elle, au moins, ce ne serait pas la même regaine. Puis quelqu'un a décider de relancer le disque, de rembobiner le film et reprendre du début. Il imagine difficilement Cecelia en noir, elle est tellement plus vivante quand elle porte de belles couleurs vives. Le deuil ne lui sied pas, personne ne lui a laissé le temps de pleurer son enfance. Peut-être qu'elle ne devrait pas y aller. Peut-être qu'elle devrait briser la chaîne. Il ne veut pas qu'elle garde cette culpabilité de ne pas avoir dit au revoir, parce qu'ils ont tous les deux un coeur que ceux que les ont élevé n'avait pas. Des valeurs. Qu'ils méritent mieux que de finir rongés eux aussi. « Do you want me to come with you ? Il offre sans hésitation. Attrapant deux tasses dans le placard au dessus de sa tête. Celui là même qui a majoritairement été inatteignable toute sa vie. Le jour il a eu la taille de se le prendre dans le coin de la tête est aussi le jour où il a comprit qu'il était assez vieux pour partir sans se retourner.

Mais entre ce qu'on dit et ce qu'on fait, Orphée lui même n'a pas résisté à la tentation. Toutes les bonnes résolutions ne sont que des Eurydice perdues dans le tourment de la vie, dans ces mensonges qu'on se raconte à soit même parce que le meilleur public qu'on aura jamais c'est soit même. La seule personne que l'on peut convaincre du pire comme du meilleur. Encore une fois, leur histoire se met en parallèle, sa douleur il peut malheureusement l'imaginer. Il la voit jouer avec sa bague et il réfléchit. Ce n'est pas une femme qui va se marier et heureuse qui va et vient sur son parquet, c'est un femme qui se présente chez lui avec des ecchymoses sur les joues, une femme seule qui se rend à l'enterrement d'un père qui lui a fait subir les sévices. Où se trouve celui qui devrait la soutenir à ce moment ? « He did that you, didn't he ? » Il ose demander, parce qu'il n'est pas idiot. Cela vient toujours de quelque de proche, quelqu'un qui dit qu'il vous aime. Si il a apprit une chose, c'est que l'amour des contes de fées, si il n'existe, n'est pas fait pour eux. Ils ont le droit à cet amour passionnel, celui qui pousserait au meurtre. Sa mère pensait qu'elle pourrait le rendre meilleur, c'était sa façon de l'aimer. Elle allait l'endurcir et lui montrer de quoi était faite la vie ; tous les coups, toutes les blessures de l'existence n'ont jamais été aussi douloureuses que celles causées par sa génitrice. La vie a été plus douce avec lui, elle lui a accordé un peu de répit. Le droit de se reconstruire lui a été octroyé, bien qu'il ne veuille pas admettre qu'il a eu le courage de prendre le taureau par les cornes et provoquer le changement. Il y a encore du travail à faire, ce ne sera jamais assez bien pour lui.

Il lui apporté sa tasse de thé dans laquelle il a glissé une tisane pour l'aider à se calmer. Il perçoit une nervosité, il peut presque entendre les rouages dans son cerveau qui tournent. Si seulement il pouvait les faire taire. Tout ceci est à lui, avec les employés et les souvenirs dont il est désormais le dernier garants. La mégère a emporté ses secrets dans sa tombe, même la vérité n'aurait qu'un vilain arrière goût. On ne salit pas la mémoire des mors, il faudrait toujours parler du bien qu'ils ont fait, de leur gentillesse. Oh. A quel point elle était bonne Miss Lister, quand elle préparait des bons gâteaux pour les enfants de sa classe. Il n'a pas eu la vie difficile, il n'a pas grandit dans un caniveau et qui voudra le plaindre. C'est fait. On lui dire qu'il n'avait qu'à le dire avant et qu'il la bien cherché à faire le con. Pour certains, tout l'or du monde veut bien quelques claques, être une petite frappe justifie qu'on s'en prenne de tous les cotés. Qu'on souffre. Ils diraient que de leur temps, eux aussi ont prit des coups de ceinture, qu'ils se portent bien ; il disent ça mais personne ne va bien. Indeed, the kids aren't alright.  « She's dead. Heart attack. » Il essaye de l'imaginer, debout dans le vaste salon, en train de trouiller sa tasse en porcelaine et de se siffler son café avec une bonne cuillère de gnole, devant une de ces émissions de critique culinaire. Soudain elle ressent une douleur dans sa poitrine et puis, plus rien. Elle meurt toute seule, elle voit sa vie défiler devant ses yeux alors que son cerveau n'est plus oxygéné. Elle arrête de respirer tandis qu'à  des milliers de kilomètres de ça, Ambrosio trinque sa dernière bière de liberté avant d'être rappelé à l'ordre. C'est ça la réalité. Les gens meurent quand on ne s'y attend pas. Ils meurent et il ne se passe rien, pour lui en tout cas, le vide qu'il cherchait désespérément à combler l'a avalé tout cru. « I was her only child so she gave me everything. Not like she had a choice. » Elle ne s'entendait pas avec les autres membres de la famille. Le meilleur moyen pour elle de lui tenir la grappe, c'était celui là. Tout lui refiler. Le mettre face à lui même. Il a des sueurs froides rien qu'en s'approchant de la cheminée. Dans chaque pièce, il pourrait détailler ce qu'il s'est passé. « You're late for the funeral. » Il ricane, amer. De belles funérailles, de beaux discours. « Did you cry ? » Il demande sur un ton plus sérieux. Elle est la seule qui pourra éventuellement l'aider à mettre ces choses au clair. Lui n'a pas réussi. Si il possède encore des larmes, elles sont définitivement bloquées quelques part. Il n'a pas envie de pleurer, pas maintenant, il veut être en colère et que jamais ça ne s'arrête. Que ce feu continue de brûler en lui car c'est la seule chose qui le maintienne sain d'esprit. « I tried to be sad, truth is.. i'm not even relieved. I'm just mad she left like this. It's too easy.   » Elle monte en lui la colère, mais il redescend rapidement parce qu'il ne veut pas que Cecelia se sente menacée alors qu'elle revient de loin, elle aussi. Il boit une gorgée de thé et se dit qu'il faudrait quelque chose de plus fort. « So yeah. Master of the house. In the end, she always win and i'm the damn fool seeking for her approuval. » Bien sur, il pourrait vendre. Il pourrait baisser les bras, attendre que la succession soit définitivement réglée et repartir de là où il vient. Sa conscience l'en empêche. Le petit garçon au fond de lui a encore envie de lui plaire, de lui prouver qu'il est capable de tenir cette faire et la faire tourner.  Même si il veut l'envoyer se faire foutre, ce petit garçon, il est là.   
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Cecelia E. Cartwright
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MessageSujet: Re: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyMer 3 Fév - 23:42

TW : deuil, violences conjugales



beauty comes out of ashes
Elle parle de la mort de son père sur un ton égal, comme si elle échangeait des platitudes sur la météo ou le dernier match en date. Pas de joie. Pas de tristesse. Rien que du vide. Il y a des sensations qui défient l’entendement et les règles les plus élémentaires de la physique, des choses qui manquent cruellement de sens. Parce que le vide que Cecelia ressent intérieurement pèse si lourd sur sa poitrine qu’elle a parfois le sentiment d’étouffer et qu’il fini par prendre toute la place. Il efface la peine, la douleur, les doutes. Il efface aussi les rires, les espoirs et les rêves. C’est un travail de tous les instants d’essayer de cacher cette absence de sentiment, et la brune tâche de faire bonne figure devant les autres. Comme un pantin dont on aurait coupé les fils, le visage figé dans un éternel rictus heureux, cherchant désespérément à se faire passer pour un être humain fonctionnel. Le cœur continue de battre comme une horloge bien huilée mais les émotions ne viennent que l’effleurer de temps à autre, tout devient mécanique, comme une chorégraphie que l’on a répétée cent fois. C’est toujours comme ça lorsqu’il s’agit de sa famille, parce qu’elle en a trop vu et que plus rien les concernant ne peut plus l’ébranler. Elle en est persuadée. Le reste du monde peut continuer de la mettre à genoux, mais pas eux. Parce qu’il y a longtemps qu’elle a compris qu’elle ne devait rien attendre d’eux. Même pas de Tyler. Il refera surface quand le vent tournera pour lui, peut-être qu’il présentera des excuses qu’il ne pensera qu’à moitié. En attendant, ce n’est pas lui qui lui propose de l’accompagner à l’enterrement de leur paternel. En un sens, elle en est presque soulagée. Elle ne se sent pas de taille à affronter plusieurs problèmes à la fois. Pas ici. Pas maintenant que tout semble s’écrouler autour d’elle. « I don’t want to be a bother… » Elle ne dit pas oui, mais elle ne dit pas non pour autant. Elle n’ose pas avouer qu’elle trouverait une forme de réconfort dans sa présence, pas même à demi-mots. He’s not worthy of your time. La phrase s’articule dans son esprit sans parvenir à sortir. A quoi bon enfoncer des portes ouvertes ? Neither am I. La voix pernicieuse se fait plus douloureuse. Le sentiment de ne pas mériter l’attention qu’on lui porte, de profiter de la gentillesse des autres.
Les blessures qu’on s’inflige à soi-même sont les plus douloureuses.

Elle lit les préoccupations dans le regard d’Ambrosio quand son regard accroche à son tour la bague qu’elle s’obstine à porter. Elle lit les questions et les conclusions qui font grincer les rouages de son cerveau. Le fait qu’il verbalise son interrogation la prend de court, la laisse presque contemplative l’espace d’un instant. Il semble véritablement soucieux et l’émotion qui gagne lorsqu’elle le comprend lui semble presque étrangère. Des années passées avec des personnes oisives et centrées sur elle-même lui ont fait perdre l’habitude des discussions sérieuses. Il ne demande pas par curiosité ou par politesse. Il demande vraiment. Mais a-t-il vraiment envie d’entendre la réponse ? Cecelia sait que si elle laisse s’ouvrir les vannes, elle sera incapable de les refermer, et personne n’a envie d’entendre quelqu’un raconter la tragédie de son existence par le menu. Surement que ça lui ferait du bien de se livrer. De mettre des mots sur ses émotions. Ses yeux passent de la bague à ceux d’Ambrosio. L’espace d’une seconde, elle retrouve dans son regard toute la douceur dont il savait faire preuve dans son enfance. Les barrières cèdent. « It’s a tale old as time, Osi. The rich golden boy who becomes infatuated with a pathetic chav, showing her how to live big, making her believe there’s a way out. » Elle essaye de garder un ton neutre, détaché, mais l’amertume parvient à se frayer un chemin dans sa voix. « Sounds like Pretty Woman. Except I’m not a cheap hooker and – well, I’m quite cheap to be honest, but I’m certainly not a hooker. » Le petit rire qui lui échappe n’a rien de joyeux. « Anyway. He got back home completely trollied the other day, said horrible things to me. I remember I was crying, ‘cause that’s when he got mad. » Le souvenir est encore vif et elle se surprend à éviter le regard de son ami d’enfance. Elle ressent de la honte. « Should have seen it coming, right? Guess I was in for a rude awakening from the beginning. I can’t believe it took me fifteen bloody years to realize I was daydreaming. » Elle est à la fois la victime, le juge et le bourreau, persuadée que quelque part elle doit mériter ce qui lui arrive. Parce que la malchance ça n’existe pas, ce n’est qu’une excuse pour ceux qui ont peur de voir la vérité en face.

Elle se saisit de la tasse qu’il lui tend et le remercie faiblement, un sourire timide accroché aux lèvres. Elle le remercie pour la tisane, mais pas que. Elle le remercie d’être là, de lui prêter une oreille attentive, d’être toujours ce garçon sur qui elle comptait tant. Peu importe les souffrances, les douleurs, ils sont restés les mêmes. Elle avale une gorgée du breuvage brûlant pour masquer son absence de réaction lorsqu’il lui confirme la mort de sa mère. She got what she deserved. Ce sont les seuls mots qui lui viennent à l’esprit. La décence l’empêche de les formuler à haute voix, mais ils sont surement peints sur son visage. You’re an open book, Cece. Noah passait son temps à le lui rappeler, comme s’il s’agissait du pire défaut qu’un être humain puisse porter. Elle grimace légèrement en entendant la suite, parce qu’elle a l’impression qu’il met des mots sur des sentiments qu’elle ne parvenait pas à exprimer. « I know that feeling. » Elle le connait même trop bien. Encore qu’elle serait malvenue de comparer sa situation à celle d’Ambrosio. Elles pourraient sembler similaire, mais c’est loin d’être le cas. Son père était une pourriture, et c’était surement le seul sujet qui mettait tout le monde d’accord à Donwell. Aucun risque de surprendre un regard de pitié ou de supporter des éloges à son sujet. Dans son malheur, elle a finalement eu de la chance. Sa mère a lui était appréciée, reconnue dans leur petite communauté. Personne n’aurait pu croire ce dont elle était capable. Une louve dans une peau d’agneau. La pire espèce.
La dernière phrase est un déclic pour la brune. Ses yeux reviennent chercher ceux de son ami et sa main vient se poser sur la sienne dans une tentative maladroite de lui exprimer tout son soutien. Elle lit en lui une souffrance jumelle à la sienne qui vient lui tordre le cœur, qui lui donne envie de le prendre dans ses bras et de le protéger du reste du monde comme lui l’a si souvent fait par le passé. « I guess there’s fights we just cannot win. » Surement qu’il le sait bien mieux qu’elle, lui qui a passé sa vie à mener des combats perdus d’avance pour tenter d’exister, pour essayer de prouver sa valeur. Parce que personne ne parvenait à le voir tel qu’il était. Personne ne parvenait à déceler la bonté derrière la colère, la beauté derrière la violence. Ses doigts se resserrent sur les siens. « You know, for what it’s worth, to me you are – enough, just as you are. Always have been. Don’t get me wrong. It doesn’t mean your flawless or unscathed. What I mean is – You were made to be you. It is no mistake that you are who you are, mess and all. You’re a beautiful person, and that’s something she will never be able to take away from you. The hell with her approval, Osi. ‘cause, you know, fuck that, right? » Un sourire timide se peint sur ses traits. Peut-être qu’elle se prend pour ce qu’elle n’est pas en lui parlant ainsi. Peut-être que ce qu’elle pense de lui ne changera rien. Pourtant, elle a besoin qu’il l’entende. Qu’il le sache. Pour elle, il sera toujours assez.
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Ambrosio Lister
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MessageSujet: Re: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyDim 7 Fév - 14:12


Destiny turned her face
Nightmares and violent shapes
State of dreaming has left me numb


Ils ont tous les deux vécu dans un rêve qui a fini par se briser pour retourner à la réalité. Il n'y a bien que dans les films que tout se déroule bien, mais on ne vous dit pas ce qu'il se passe après que les crédits aient défilé. Ce qu'il y a derrière l'écran qui devient noir. Elle est peut-être là la putain de métaphore. Tout devient noir et la lumière s'éteint brusquement. Toute histoire possède son point final. Ils ne savent jamais exactement quand le rêve se termine. Juste que c'est le cas, rien n'est éternel, qu'on se réveille un matin dans une vie qui n'a duré que le temps d'une songerie. Les gens comme eux attirent les princes charmants qui cherchent à se donner de l'importance en prenant sous leurs ailes des pauvres âmes égarées. De toute façon c'est bien comme ça qu'on leur apprend les choses depuis qu'ils sont petit. Ce qui est brisé doit absolument être réparé pour avoir de la valeur, et il vaut mieux avoir une bonne gueule quand on se retrouve dans la décharge de la société. On ne vaut rien si on personne à nos cotés n'est là  pour nous mettre sur un piédestal. Tout comme ce vieux cliché laisse à penser qu'un type indépendant ne vaut rien, qu'une femme qui n'a pas enfanté a raté sa vie,  que tout ce qui n'est pas disney-material doit être caché dans le meilleur des mondes. C'est la recette et si on ne la suit pas, on ressemble forcément à un vieux truc oublié au fond du four. Ambrosio a sincèrement essayé de se donner à quelqu'un d'autre, de se laisser soigner, mais le résultat est le même à chaque fois. Tous ceux qui veulent jouer les super-héros et les infirmières finissent par se lasser. Il comprend ce qu'elle ressent. Ca ne justifie par le mauvais traitement, l'histoire qui se répète. Ambrosio a le coeur brisé pour elle et la rage au ventre pour tous ces connards qui écoutent les confessions pour mieux planter un couteau dans le dos. Sil a apprit une chose que les blessures si on les partage finissent toujours par être utilisées contre la personne. « You're not a bother Cece nor you are cheap. They don't get to decide what's your value, you're not some  piece of work in an auction » So shut up and listen to me. Il voudrait pouvoir l'aimer comme il le faudrait, parce qu'il sait. Ce dont elle a besoin, ce qui lui ferait du bien. Pas d'un kéké qui pense qu'il peut remettre les morceaux dans le bon ordre mais quelqu'un qui peut l'aider à faire avec. Ce qu'ils ont toujours fait, se serrer les coudes, même si tout n'est pas net chez eux. S'accepter avec leurs qualités et leurs défauts. Dans le passé il lui est arrivé de la regarder sous tous les angles, à espérer qu'il puisse ressentir une infime étincelle comme celle qu'il a ressenti pour son frère. Il aurait voulu la sauver, l'emmener sur son cheval blanc - en l'occurrence, sans son Boieng - et l'arracher à cette misère qui durcit ses traits. Si l'amour était sur commande, il l'aurait choisie. Ambrosio glisse ses doigts dans ses cheveux et la ramène contre lui. Il reste silencieux un moment, ne sachant même plus quoi rajouter tant elle a posé des mots sur tout ce qu'il pense et ressent.

Il apprécie qu'elle ne s'excuse pas, qu'elle ne sorte rien de mièvre pour forcer les émotions hors de lui. A la place, elle lui énonce juste cette cruelle vérité. Il y a des combats qu'on ne peut pas gagner. You're so weak. Lui disait sa mère. What a dumb cry baby. Il chasse la pensée.You deserved it peace of shit. Il n'est pas faible, il est fort. Si c'est lâche de tout abandonner, de changer de pays, de retrouver une ombre dont il n'a qu'un nom, alors il veut bien être le pire des lâches. Il est ce qui est et l'assume, il se bat tous les jours pour s'en tenir à ses valeurs. Tout ce que les gens savent faire c'est juger et enfoncer les autres dans leur médiocrité, au cas où si on les aidait, ils finiraient pas devenir meilleur que ceux qui ont tendu la main. C'est eux les pires. Tous ces hypocrites qui se complaisent dans leur position. Qui ont besoin d'écraser pour se sentir exister. Si le mec à l'audace de se pointer et tenter de récupérer Cecelia, Ambrosio jure que cette fois il aura une bonne raison de se trouver au poste. La seule chose avec laquelle repartira le mec c'est ses dents et une poche de glace. Elle est forte aussi, d'être partie. « I'm proud of you Cece. Of what you became, who you are, look at you princess. You never gave up. This is dude is the cheap one, he's a dick and a boneless one. » Il embrasse son front, un sourire qui s'illumine sur ses lèvres. « If i'm ever going back to Mexico, this time I'll take you with me. » Il tiendra sa promesse au moins cette fois. Il ne la laissera pas tomber. Il tâchera de ne pas oublier qu'elle a été là quand il a eu besoin d'être rassuré. « You can stay here as long as you wish. You're safe here and we'll make it right. »  
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Cecelia E. Cartwright
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MessageSujet: Re: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyMar 9 Fév - 13:09

TW : cicatrices, maltraitance, mort d’un enfant



beauty comes out of ashes
I’m proud of you. C’est fou comme de simples mots peuvent vous donner des ailes ou vous clouer définitivement au sol. Ceux d’Ambrosio font éclater quelque chose en elle, elle le ressent physiquement. Ses vertèbres, ses rotules, sa colonne vertébrale. Tout cède à l’intérieur et elle n’est bientôt plus qu’une pile d’os éparpillés sur le carrelage immaculé de la cuisine. Un squelette en miettes avec un cœur qui bat en plein milieu. D’un baiser sur le front, son ami d’enfance efface tout le reste et lui laisse entrevoir le soleil derrière les nuages. Et lorsqu’il lui promet qu’il l’emmènera avec lui s’il devait un jour repartir, elle lui caresse la joue avec tendresse. « You better keep your word. This hasn’t fallen on deaf ears. » Une chose lui apparaît à présent avec clarté. Elle ne sera jamais une étrangère en ces lieux. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, il lui a toujours donné de la force. Il aurait pris les coups pour elle s’il en avait eu l’occasion. Peut-être même qu’en un certain sens, il l’a fait. A sa manière bien particulière. You’re safe here. Les mots qui sortent de sa bouche comme tout autant de pansement sur les blessures de son âme. « Thank you Osi. It means a lot to me. There are few people I can rely on and I’m glad you are one of them. » Il ne la laissera pas tomber, Cecelia en a la profonde certitude. Même si tout devait partir en fumée, il serait là, prêt à l’aider à se relever à chaque chute, à chaque accès de faiblesse. Mais sa proposition, bien que prévenante, soulève des questions auxquelles elle n’était pas préparée. Des doutes enfouis. Parce que se mentir à soi-même ne marche qu’un temps, et qu’à force de balayer les problèmes sous le tapis pour les cacher, on finit inéluctablement par trébucher en marchant dessus sans faire attention.

Elle n’a pas réfléchi à l’après, trop perturbée par les récents événements. Elle s’est contentée de prendre ses clics et ses clacs et de s’enfuir de l’appartement conjugal sans demander son reste. Elle voudrait pouvoir faire au plus vite et tourner la page dans la foulée, ne plus jamais entendre parler de l’odieux personnage qu’était son père. Chez lui, il n’y avait définitivement rien à sauver. Cet ultime coup qu’il lui porte en la forçant à revenir dans sa ville natale est le dernier d’une longue lignée. « Who knows how long I will stay? I didn’t even intend to come back in the first place. Shouldn't take more than a couple of weeks, though. There’s not much to do. If it were up to me, I’d just soaked the place with gasoline and tossed a match to burn it to the ground to be done with it. That would be quite square. Circle complete. » Elle trace un cercle imaginaire du bout de l’index pour ponctuer sa phrase, les lèvres pincées dans un rictus ironique. Rien qu’à l’évocation du drame, elle sent la cicatrice sur son bras la démanger. Des journées passées au service des grands brûlés de l’hôpital de Brighton et deux greffes de peau n’auront su faire disparaître les stigmates de l’acte criminel de sa génitrice. Tyler porte des cicatrices jumelles. Kitty ne portera plus jamais rien. Alors finalement, ça serait une belle façon de boucler la boucle, non ? Foutre le feu à ce taudis qu’ils avaient un jour eu la naïveté de considérer comme leur foyer. Tout réduire en cendre après avoir grillé son dernier fusible. Après tout, c’est pour cela que les Cartwright sont connus à Donwell, pas vrai ? C’est pour cette raison que tout le monde chuchotait sur son passage lorsqu’elle était gosse, à mi-chemin entre la pitié et la répugnance qu’on réserve d’ordinaire aux parias et autres rebus de la société.

Le simple souvenir est encore douloureux. La blessure n’a jamais vraiment cicatrisé. Les morceaux tordus et pliés d’une enfance brisée recollés grossièrement au gros scotch faute de mieux, prêts à s’effondrer de nouveau au moindre choc. Ce retour à Donwell ébranle ses défenses, fait voler en éclat les murs érigés à la va vite autour de son cœur. Trop fière pour pouvoir considérer ce retour aux sources autrement que comme un échec, persuadée d’y avoir tout simplement perdu sa place. Si tant est qu’elle l’eut trouvée un jour. Elle tente de se persuader que son séjour ici se terminera en même temps que la succession et qu’elle partira sans se retourner pour reprendre le cours de son existence, de sa nouvelle vie. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui, si ce n’est des ruines encore fumantes ? Elle n’a plus nulle part où aller, plus personne à retrouver. Elle n’a même plus de travail. L’illusion se craquèle mais l’esprit s’accroche. « No one’s waiting for me in London. I might as well stay in Donwell and try to start over. But I’m afraid there’s nothing left for me here anymore. » Plus rien à prendre, et pire encore, plus rien à donner. Il y a des questions partout. Il n’y a de réponse nulle part. Chaque détour au coin d’une rue pourrait contenir son lot de souvenirs douloureux. La peur est bien présente. Surement qu’elle ne l’a même jamais quittée. Tapie dans un coin de son esprit comme une amie fidèle qui vous serre la main pour vous entrainer vers le fond lorsque vous vous débattez désespérément pour remonter à la surface. Son étreinte est suffocante mais familière. Parce qu’elle a besoin de l’approbation des autres, Cecelia. Que la moindre critique lui fait poser un genou à terre, la faute à des blessures d’égo qui ne disparaitront jamais vraiment. Le besoin d’être appréciée, d’être aimée, d’être reconnue pour plus que ce à quoi la vie la prédestinait. Parce qu’aucune arme n’aura jamais plus de pouvoir qu’une simple phrase balancée comme une estocade fatale dans un moment de faiblesse.
La vérité lui rappelle douloureusement chaque jour pourquoi elle préfère vivre dans le mensonge.
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MessageSujet: Re: beauty comes out of ashes (cecelia)   beauty comes out of ashes (cecelia) EmptyVen 19 Fév - 17:16

Des promesses c'est tout ce qu'ils ont, des promesses d'un avenir meilleur qui les bercent depuis toujours. La promesse des adultes de les protéger, si souvent brisées. Ils sont aussi habitués aux déceptions, à ce que les personnes ne tiennent pas leur parole. Et pourtant Ambrosio donne la sienne, sans hésitation et il a l'audace d'affirmer qu'il ne sera pas comme ces autres qui peuvent se permettre de balancer des phrases au vent puis les oublier. C'est cruel d'agir ainsi, c'est cruel de dire je t'aime et ne pas le penser, c'est encore plus violent de le penser et planter un poignard dans le dos. Il veut mettre fin à la violence, mais dans de telles conditions il voudrait retrouver celui qui lui arraché tout espoir et lui arracher ses couilles à lui plutôt. Le regarder droit dans les yeux et lui demander si c'est ça être un homme. C'est la différence entre les autres et eux. Quand il pense qu'il plongerait sous les balles pour elle, il en est certain. Cecelia est sa meilleure amie. Peut-être dans un sens assez bancal, parce qu'ils n'ont jamais organisé de grands voyages ensemble et qu'on compte sur les doigts d'une main les photos où on les voit sourire tous les deux en même temps. Ils ne se pavanent sur les réseaux, ils viennent à peine de se retrouver et pourtant, c'est une évidence. Il sait juste qu'il sera toujours là pour elle et ce n'est pas le genre de sentiment à prendre à légère. C'est quelque chose au fond de son coeur suffisant pour lui rappeler qu'il en possède un. Tous les deux. Il ne veut pas la lâcher, il veut pouvoir arrêter le temps et la garder contre lui.

Parfois il y a ce sentiment qui s'en mêle, celui qui nous fait penser que détruire tout ce qui a été fait est la seule solution pour repartir sur des bonnes bases. Après tout, on rase une maison quand elle est sinistrée, on ne force pas les gens à revenir dedans. On n'attend pas que tout finisse par s'écrouler de soit même. Ce devrait être pareil pour eux. Ils ont le droit à leur happy ending, de claquer la porte et ne jamais revenir. Sans doute qu'ils ont encore une chose à régler ici. Ambrosio cheche des raisons, une logique là où il n'en a pas.  « Why don't you ? You can't burn it down but you can sell this house, build something over it. If you need someone, I learned how these things work when I was in Mexico. »  Et puis si elle reste là, alors il reste aussi. Sa manière de se tenir à ses cotés, littéralement, il va veiller sur elle, recommencer sa vie ici, cela durera le temps qu'il faut avant qu'elle décole à nouveau. Il a besoin de temps. « Sometimes home is a person. » Il sourit. Plus besoin de se poser la question, il garde le manoir et les chambres, il reste à ses cotés parce qu'il n'a pas le droit de l'abandonner une seconde fois. La première était un accident, recommencer serait prémédité. « I'm here, for what's that worth. I'm sure Tyler will stand by ytour side, and we have our old friends. Gotta show them we're sexier and meaner, hungry for life. » Il la relâche enfin et embrasse le sommet de son crâne. Parce qu'au fond, peu importe que lui aussi possède sa propre cicatrice, elle aurait pu l'ouvrir en deux et lui arracher son coeur, sa mère n'a jamais volé sa rage de vivre. Personne ne peut lui prendre ça, c'est quelque chose qui lui appartient. Leurs rêves, leurs aspirations. Il refuse catégoriquement qu'elles soient balayés par des cons qui ne sont que de passage. Leurs tatouages ne sont pas beaux, ce n'est pas vraiment de l'encre. Il connait chaque cicatrice sur la beau de Cecelia même si il ne l'a jamais déshabillé du regard avec une autre intention que celle de la protéger. Il la voit. Il voit à travers l'image d'une femme sérieuse qui a besoin de réussir pour se sentir briller, qui n'a pas d'autre choix que d'être excellente car on l'attend au tournant. « Let's get drunk, forget him, find someone and have fun Cece you deserve to have fun. You deserve to meet someone that will make you laugh and cry tears of joy. Not someone that will cage you like a bird. »
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