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 cool kids (james)

Ambrosio Lister
Ambrosio Lister
messages : 48
nombre de rps : 15
Date d'inscription : 25/01/2021

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MessageSujet: cool kids (james)   cool kids (james) EmptyVen 29 Jan - 16:25


He sees them talking with a big smile
but they haven't got a clue.
Yeah, they're living the good life
can't see what he is going through.


Les souvenirs des dernières heures sont vagues, la seule chose qui la raccroche à la réalité est un pain de glace collé contre sa joue, masquant un bel hématome qui restera pendant plusieurs semaines avant de se résorber. L'homme qui l'a frappé, lui, déplore un nez cassé et peut-être une dent en moins - qui sait - apparament c'est assez sérieux. Rien de grave, mais sérieux. Ambrosio aimerait pouvoir s'excuser pour son comportement, il se doute que le type changera de trottoir la prochaine fois qu'ils se croiseront, ou viendra lui rendre coup pour coup. Il aurait pu appeller Lewis, mais sa fierté l'empêche de demander de l'aide comme un gosse prit la main dans le sac. Il va assumer ses conneries jusqu'au bout, il mérite de toute façon. Il se sent seul, tout de même. C'est quelque chose qui n'a pas changé, il est toujours l'enfant à problèmes et ça l'énerve. Il pensait qu'il avait changé, qu'il avait tiré un trait sur ça. Il serre les dents.
Ca a commencé au bar. Il y est retourné pour voir si le patron avait changé, puis il a prit une pinte, deux, trois, avant de finir aux shooters avec un type qui avait l'air sympathique. Des mots échangés, un sourire, une rencontre. C'est à partir du moment où ils se sont partagé leur identité que les choses se sont gâtées. Ambrosio était bourré, il n'avait pas toute sa tête et quand l'autre a commencé à lui dresser le portrait angélique de sa mère, s'excuser, bien appuyer sur le point où elle était une figure du quartier, quelqu'un de bien, avec son petit caractère, il a juste voulule faire taire. Il a ouvert la bouche, il ne se souvient même plus ce qu'il a dit, ce dont il se souvient clairement c'est qu'il a frappé le premier et que l'autre a répondu. Puis plus rien, blackout, une heure qui passe, des sirènes de police, on lui gueule dessus, il a la tête qui tourne  et maintenant il est assez dans le hall du comissariat avec son putain de pain de glace.

La décoration est spartiate avec un papier peint bleu déprimant, des affiches aux murs, des numéros de téléphone à composer pour violences conjugales, des personnes disparues. Une plante verte qui mérite qu'on l'arrose. Il lève sa petite bouteille d'eau et trinque dans le vide avant de prendre une grande gorgée et de vider ce qu'il reste dans le pot. Il y a du mouvement, l'agent de police va sans doute prendre sa déposition, sa version des faits. Il n'a pas l'intention de mentir, il sait ce qu'il doit faire. Chouiner un peu et insister sur le fait qu'il est mal, que sa mère vient de mourir pour ne pas avoir trop d'ennuis. La dernière chose qu'il veut c'est se retrouver en taule. Avec un peu de chance il aura juste une belle amende à payer. Dans le pire des cas, il va mal finir. (Tu finiras mal petit con). Il va croiser les doigts pour que le type en face ne porte pas plainte, ce qui est plutôt mal barré. Il ne l'a vraiment pas raté. Il relève la tête et fixe le mec qui vient d'arriver droit dans les yeux. C'est exactement le cliché du policer, un gars blanc bien foutu et des sourcils autoritaires. Il a vu pire. Au moins ici, il ne va pas finir dans une fosse. « It's my turn now ? » Il est connu des services. Des vols, des carreaux cassés, des pneus crevés et un jour ils ont vraiment déconné et ils ont failli foutre le feu à une grange. Il ne pensait pas que ça le rattraperait, il ne pensait pas au futur. Il ne pensait à rien, il voulait juste se vider la tête et extérioriser sa colère. Disparaître. Alors il a disparu, pendant vingt ans, mais le petit diable est de retour en ville et au bout de quelques jours il a déjà retrouvé sa seconde maison. Les barreaux. L'alcool est descendu et il ne sent plus aussi fort et invicible que tout à l'heure. « Let's get it done. » Il se relève, la tête qui lui tourne et le ventre vite ne fait que rendre l'expérience plus désagréable.


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James Durden
James Durden
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nombre de rps : 3
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MessageSujet: Re: cool kids (james)   cool kids (james) EmptyMer 17 Fév - 14:04

❝ Tu seras viril mon kid, je veux voir ton teint pâle se noircir
De bagarres et forger ton mental Pour qu'aucune de ces dames
te dirigent vers de contrées roses Néfastes pour de glorieux gaillards ❞


Encore une fois, ce fut une nuit agitée. Lui-même ne se souvient pas de la veille, mais la chose dont il est sûr, c’est qu’elle a mal fini. Pour une raison qui lui échappe. Il aime finir la tête à l’envers, sans aucune réelle ambition. Peut-être qu’il tente d’oublier le néant de son existence. La platitude de sa vie, qui n’est rien d’autre que vide de sens. Ce n’est qu’au matin qu’il réalise à quel point ce qu’il fait est sans aucune logique, à part sans doute l’envie de se tuer à petit feu. De ça aussi, il n’en est vraiment pas certain. Très peu de choses le sont à ses yeux, faut dire. Ses prunelles ne rencontrent toujours que ses murs si fades, que ses affiches sans aucun intérêt – et mensongères qui plus est, ne se reconnaissant pas dans ce travail de flic dans lequel il a fini par s’emmurer. Même à Londres, il y trouvait une certaine sérénité, une certaine utilité. Ici… les jours passent et se ressemblent, ils sont lassants, blessants. Bien vides. Encore plus que son cœur. Et pourtant, il se demande James, comment il peut encore se regarder dans le miroir, ne jamais flancher, ne jamais réellement s’effondrer. Alors que ce n’est certainement pas l’envie qui lui manque, loin de là.

De bon matin, les cris des prisonniers dans les cellules de dégrisement lui vrillent aux tempes. Il serre la mâchoire, son café à la main. Il tente de ne pas hurler à son tour, mais il se dit que ça couvrirait bien trop ceux ambiants. Alors il s’avance, marmonnant des bonjours ici et là, avec aucune conviction dans l’âme. La seule qu’il a, c’est qu’il aimerait partir, s’en aller d’ici, loin. Ni de Donwell, ni de ce travail, rien qui le ramènerait derrière lui. Juste lui. Il voit dans les dossiers qu’il va falloir qu’il prenne une déposition. James souffle avant même d’avoir fait quoi que ce soit. Parce que c’est bien le problème des dépositions, elles sont ennuyeuses la plupart du temps. Nul à en mourir. Toujours les mêmes discours, les mêmes raisons qui ne l’atteignent même plus à force. Elles glissent simplement sur lui. Et encore… « Yes, your turn dumbass. » Il repousse sa cravate et s’assoit, toujours aussi nonchalant, toujours aussi désespéré. Toujours aussi mal à l’aise. « Laisse-moi deviner, t’as trop bu, bagarre, tu ne te souviens de rien et là, c’est la redescente ? Rien de neuf en somme. » Il en a déjà marre James. À l’idée de remplir cette déposition. « Nom. Prénom. Date de naissance et profession. Ça, ça ne devrait pas être bien trop compliqué pour ton petit cerveau mh ? »

Il sent que l’autre le dévisage mais il n’en a rien à foutre James. Ce n’est qu’une formalité. Une de plus, une de moins. Qu’est-ce que ça doit bien changer ? « T’as un avocat ? Quelqu’un a appelé ? Parce que vu comme tu as amoché l’autre et vu ta gueule… on va en avoir pour un petit moment tous les deux. » Il rit de façade, pour se détendre et détendre l’atmosphère, mais rien ne va. Tout ce qui transparait de lui, c’est de l’ennui.


(( @ambrosio lister ))
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