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 Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]

Julian Ashworth
Julian Ashworth
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MessageSujet: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyLun 15 Fév - 14:02

Il n'était pas franchement de bonne humeur. Pour changer. Et c'était un peu hypocrite , parce qu'au final, le lycée à Donwell ou a Brighton, ça n'était finalement pas si différent. Il s'emmerdait et s'amusait de la même manière, mais à chaque fois qu'il montait dans le bus pour rentrer sur Brighton, il finissait par voir les choses d'une manière plus sombre. Parce qu'il n'avait pas envie d’apprécier quoi que ce soit d'un trou paumé pareil, puis il avait un peu l'impression de trahir Ian au passage. Oh, c'était pas pareil sans lui, ça c'était certain, et sans doute qu'il aurait moins trouvé Donwell insupportable s'il avait été là aussi … mais au final, c'était moins pire qu'il ne l'aurait cru … Julian enfonça ses mains au fond de ses poches, bien décidé de cracher sur Donwell quand même, et justement Ian était parfait pour ça, pour se plaindre de ce coin pourri , après tout lui il avait la chance d’être toujours au même endroit donc il ne pourrait pas savoir a quel point c'était hypocrite …

La porte s'ouvrit et il se faufila à l'intérieur, saluant à peine le membre de la fratrie de ce dernier, se dirigeant directement vers la chambre d'Ian. Il n'allait pas s'encombrer de plus d'explication, c'est pas comme s'il n’était pas déjà venu une bonne centaine de fois, et puis il n'était pas d'humeur à faire des efforts sur son comportement. Surtout qu'une part de lui était un peu jaloux de tout ça, tout ce mouvement, tout cette famille, vu sa manière d’être , il aurait sans doute été un frère horrible … ou pas, peut-être que ça l'aurait changé de ne pas être fils unique … qui sait. C'était une question qu'il se posait parfois, pesant le pour et le contre Partager ses parents , il 'n’était pas sur que ça lui plaise et en même temps de la compagnie ça aurait été cool … mais il avait Ian pour ça, c'était déjà pas si mal !

Il rentra sans frapper, sans la moindre gêne , sans la moindre invitation. Et il se laissa tomber sur le lit comme si ça avait été sa propre chambre, avant de tourner la tête vers le vrai habitant des lieux. «  T'en as de la chance de pas avoir bougé tu sais … je vais finir par me transformer en péquenot à rester là-bas … Cendrillon à l'envers » Julian laissa échapper un léger rire. Génial la comparaison … Il passait d'un citadin à un paysan … Il avait tout perdu dans cette histoire. Le lycéen soupira, blasé, faussement déprimé … Il en faisait un peu beaucoup, mais comme d'habitude. « Et rien que le temps perdu pour rentrer après … le bus , il mets sa vie à revenir quoi … j'en ai marre de l'attendre, je perds un temps fou ... t'as vraiment de la chance » Temps qu'il n'aurait sans doute pas plus employé à faire quelque chose de constructif , mais peu importe … Il avait décidé de se plaindre, et c'était parfait. Ce n'est pas comme si Ian lui pouvait le comprendre sur ce point là, après tout, lui, il n'avait aucun problème. Évidemment
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Ian Gillepsie
Ian Gillepsie
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyLun 15 Fév - 18:23


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ft @Julian Ashworth


Assis à son bureau à moitié éclaté, couvert de griffures de ciseaux et de marques de stylo à l’encre indélébile ou de marqueurs à alcool qui ont transpercé la feuille, Ian tente vainement de faire ce que le commun des mortels appelle des devoirs. Crayon de papier dans la main gauche dont les deux bouts sont taillés, sa tête est trop lourde et repose dans la paume de sa main droite. Il écrit vaguement quelques réponses à des questions sur un bouquin qu’il a du lire deux jours avant la date limite – la semaine dernière – et dont il se souvient encore parfaitement bien. Les phrases sont longues et sensées, la réflexion derrière est juste. Il écrit en mode pilote automatique, tout à ses pensées : travailler sans s’en rendre compte, un truc qu’il réussit de plus en plus à faire pour peu que la matière ne lui pose pas de souci.
Et qu’il soit dans un environnement plutôt calme… A savoir, sa chambre, là, sous les toits. Personne ne se fait jamais chier à monter jusqu’à la chambre du gone, après tout. Une des raisons pour lesquelles il rate souvent le dîner – on oublie de l’appeler.

Sa porte s’ouvre dans un grand fracas et le crayon dérape sur la feuille. Ian sursaute, sorti brutalement de sa transe, gomme la trace disgracieuse avec un soupir et pivote sur son siège tout en jetant ses jambes par-dessus l’accoudoir de gauche. « Ouais, bonjour sinon, tu sais. » murmure-t-il en levant les yeux au ciel. Il lui passera bien les plus élémentaires des politesses, c’est Julian. « Tu as raison, je commence déjà à t’entendre prendre l’accent de la campagne profonde, dit Ian en pointant le crayon de papier vers lui avec un air pénétré, tout en hochant la tête pour appuyer sa déclaration. Fais gaffe dans quelques semaines je vais te retrouver en salopette à vouloir charrier du foin dans les champs. »

Quel con. Il sourit, fier de sa bêtise, et porte le crayon à sa bouche pour le mordiller tout en réfléchissant. « Ecoute, je m’ennuie, moi, au lycée. C’est plus pareil sans toi. C’est pas peu de le dire, vu que t’existes même plus pour bon nombre de personnes, Ian. La pensée est aussitôt réprimée, l’éclair de tristesse chassé. Tu veux pas trouver un bon côté ? Je sais pas, t’as des gens cools dans ton coin ? T’as pas de devoirs ? Y a des jolies filles, je sais pas ! » Son enthousiasme est presque forcé, mais il n’aime pas voir son ami dans cet état. Partiellement parce qu’après, il va juste se plaindre pendant des heures et que ça devient chiant, mais aussi car c’est son ami. Et qu’il méritait pas de se barrer si loin. « J’aimerais bien que tu reviennes, t’imagines pas. »

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Julian Ashworth
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyLun 15 Fév - 21:28

Bonjour. Salut. Ça lui importait peu. En général, quand il se barrait, il avait tendance à ne même pas dire en revoir. Parce que ça lui paraissait normal, ça lui paraissait logique de débarquer dans sa vie, et d'y rester. C'était Ian, il n'allait pas s'annoncer que ce soit une arrivée ou un départ. Non, ça lui donnait l'impression d'une continuité, comme s'il ne s'éloignait jamais vraiment, comme s'ils ne s'étaient pas du tout séparé. C'était logique pour lui. Comme s'il l'avait vu toute la journée au lycée et que c'était juste la suite, il n'allait pas lui dire salut plusieurs fois pas jours quand même … même si ça n'était plus le cas maintenant, après tout, ils ne s'étaient pas vu aujourd'hui donc peut-être qu'il aurait du … Julian secoua légèrement la tête. Non. Il comptait bien faire comme d'habitude avec ce dernier, après tout, c'était sa vie à lui qui avait été chamboulé pas celle de Ian, et il avait vaguement peur que s'il changeait la moindre chose, plus rien ne serait comme avant. Et ça, c'était impensable.

Une grimace passa sur son visage et son regard se fit plus dur, n’appréciant pas la plaisanterie. Merde , et si c'était vrai . Et si ça finissait vraiment par arriver ? « Le jour où ça arrive, tire moi une balle, merci » souffla t'il, pas vraiment certain que ceux de son lycée ait le moindre accent … Peut-être qu'il n'y faisait plus attention C'était inquiétant comme pensée. Julian finit par attraper le coussin à portée et le balança en direction de son propriétaire « Même ça, ça m'ira parfaitement ! » répliqua t'il, en prenant volontairement un sourire arrogant.  Ou pas. Il préférait même pas essayer, non merci. Il n'avait aucune envie de tester le look campagnard ! Ou alors pour se déguiser, mais jamais avec sérieux ! L'idée finit par le faire sourire un peu plus simplement, c'était con comme image !

Julian leva un sourcil , reposant les yeux sur son ami. Touché dans son ego. Il aimait entendre ce genre de chose, même si c'était évident  C'était pareil pour lui d'une certaine manière, même si au final, il n'y avait pas que l'absence d'Ian , c'était tout qui avait changé … Donc ce n'était pas comparable à ses yeux.  « ça va, au moins t'as gardé l'endroit cool. Moi je t'ai plus toi, et le reste est naze aussi » Il soupira, surjouant légèrement, parce que ce n'était pas si vrai … Les choses n'étaient pas si différente, si ce n'est qu'il était d'une mauvaise foi qu'il ne comptait pas lâcher Et la suite, lui permis de s'enfoncer encore plus dedans. «  C'est la campagne. Cool et campagne dans la même phrase, c'est déjà pas logique alors bon ... Je te parles même pas de ceux qui y vivent. Je préfère  draguer ici, largement» Il se leva avant de jeter un œil sur le bureau de ce dernier. « Et des devoirs … tu mets ça dans les bonnes choses, y a que toi pour y prendre plaisir ... » Ou au moins les faire avec sérieux. Ça lui arrivait aussi, de faire ça vite fait, avec plus ou moins de sérieux selon les sujets, mais ça aurait été trop facile pour certaines personnes s'il était devenu l'élève parfait. Aucune chance Julian lui piqua son crayon avant de barrer d'un grand trait toute la feuille, un large sourire espiègle sur le visage.  « Moi aussi j'aimerais bien revenir ... » dit il, quand même en le perdant une fraction de seconde avant de se redresser. «  On devrait échanger » conclut Julian à moitié sérieux. Ce n'était pas possible … Mais au final, quitte à ne pas avoir son meilleur pote, autant avoir le reste de son environnement. Et vu que ça n'aurait pas changé grand chose pour Ian … C'était une pensée un peu mesquine, mais au final, c'était vrai non ?
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Ian Gillepsie
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyLun 15 Fév - 23:04


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Il ne sait pas si Julian l’écoute vraiment, quand il parle. Il suppose et espère que oui : après tout, son pote lui répond et ses réponses collent à peu près à ce qu’il lui dit. Le crayon entre les lèvres, la mine de graphite du bout mal taillé caressant ses dents – le goût est dégueulasse mais ça l’amuse et ça le détend, de bouffer du crayon de papier. Gamin con, qu’y voulez-vous – il retient ses rires et rattrape d’une main le coussin volant. Essaye, du moins : celui-ci lui échappe et va s’exploser contre son pot à crayon. « Julian tu fais chier ! » proteste-t-il juste pour la forme avec un roulement d’yeux qui ne veut rien dire.

C’est plus pareil sans lui, c’est vrai. Les couloirs sont bien plus vides, les cours plus fades, même les matins n’ont plus les mêmes couleurs quand il sort dans la rue et se tape le chemin jusqu’aux portes du lycée. C’est plus pareil sans Julian, quoi qu’on en dise. Les profs sont sans doute soulagés de plus l’avoir, le gamin Ashworth, et se disent que depuis son départ son acolyte semble enfin calme (calme avant la tempête). Ian a un léger pincement au coeur en le voyant surjouer. C’est peut-être trop, maiss il y a sans doute une grosse part de vérité. « Eh, je ne sais pas, je t’avoue que draguer en campagne ne me viendrait pas à l’idée. Imagine si elles sentent la vache. Hein. » Quoi que sente une vache.  Avec un soupir il se laisse aller sur sa chaise, penche sa tête en arrière et contemple la porte la tête à l’envers. Super, il n’y voit que dalle. Quelle idée de merde. Son crayon lui est brutalement arraché et il chouine, reprend sur sur son siège une posture presque socialement acceptable… Juste à temps pour voir Julian tirer un grand trait sur sa feuille.

« Putain mais t’es sérieux?! S’exclame le brun en reprenant sa feuille brusquement. La mine ripe sur le papier et trace un autre trait dégueulasse. C’est à rendre demain, tu veux me garder éveillé toute la nuit ? Julian ! » Il se plaint en contemplant sa feuille, la mettant de côté précieusement pour éviter un nouvel accident. Il comprend son besoin de destruction mais il ne pouvait pas se défouler sur autre chose que son devoir d’anglais ? Les brouillons qui traînent ? Son pyjama ? Un rideau ? Son t-shirt ? Le papier peint qu’il faut refaire ? (A tout bien y réfléchir, le papier peint semble être la meilleure alternative. )

« Hm-hm. Pas question. Ian se lève pour se laisser tomber à son tour sur son lit, s’accroche à sa couette. On n’échange pas nos vies, tu rêves. J’suis sûr tu peux trouver un peu de bonheur dans ton malheur, mec. Conclut-il en le regardant, attrapant son second oreiller pour se caler confortablement. Et sans te faire expulser de ce lycée-là. T’as pas besoin de ça. » Sans te trouver aussi un autre copain, parce que Ian n’y survivrait pas. Avec un soupir, il fronce les sourcils tandis que son regard se perd dans le vague. « T’as vraiment foiré ce coup-là, Ju. Je veux dire, t’es allé loin. Et maintenant, t’es loin. » Et c’est dur la vie séparés, quand on est pas foutu d’arriver à exister seul.

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Julian Ashworth
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyMar 16 Fév - 12:10

C’était qu'un coussin, il ne risquait pas de se sentir coupable pour ça . Et puis 3 crayons sur le sol, c'était pas la mort si ? Même si ça avait été quelque chose de fragile, Julian n'aurait sûrement pas plus réagit … Non, si ça avait été important, il se serait encore plus enfermé dans sa décontraction pour ne pas avoir à se sentir coupable, ne pas se sentir responsable. Ça n'aurait été qu'un accident. Et puis merde, en soit, c'était même pas le cas, il était bien questions de quelques stylos sur le sol, promis, il marcherait encore après !  Julian hocha la tête à son commentaire suivant, c'était pas vraiment ce a quoi les filles ressemblaient à Donwell, on était loin de l'image des paysannes qu'il aurait voulu voir … enfin au final, tant mieux, mais il était censé détester cet endroit et le voir aussi normal , c'était chiant … Donc autant prendre l'image de Ian pour acquise. Voilà, des vaches, rien d'autres … « Non, y a rien d'attirants, chez les filles ou les mecs là bas ! » Voilà , rien du tout ! Même si c’était clairement de la mauvaise foi parce que rien n'indiquait Donwell,sur le front s'il voulait être honnête … sauf qu'il n'en avait aucune envie.

Et au final, quitte à mentionner les devoirs, autant emmerder Ian avec les siens. Il se prenait trop la tête pour ça et sa réponse le conforta dans cette pensée. Julian haussa les épaules, le deuxième trait, c’était pas lui pour le coup ! « T'as qu'à le rendre comme ça, Ian » répliqua t'il sur le même ton,levant les yeux au ciel. Avant de reprendre un léger sourire en coin. « ça te fera pas de mal de faire l'impasse, c'est qu'un devoir, c'est pas marqué « AVENIR » dessus.  T'as le droit d'envoyer un bon message au prof une fois de temps en temps » ça leurs ferait pas de mal ! Même si deux traits de crayon sur une feuille, c'était clairement pas le pire … un coup de gomme , et c'était réglé, presque …  Merde,  il aurait presque voulu avoir à faire le même devoir, ça aurait voulu dire qu'il était toujours dans le même lycée …

Julian jeta un regard un peu noir à la feuillé éloignée, comme si c'était elle la responsable de tout ses malheurs , avant de tourner la tête vers Ian qui avait récupéré son lit. Du coup, il se laissa tomber sur le fauteuil laissé vacant. « Tu pourrais faire un effort » lâcha t'il, sans le moindre sérieux, se penchant un peu par dessus bord pour récupérer le coussin au cas où ce soit nécessaire de l'envoyer sur Ian.  Julian ouvrit la bouche pour lui dire qu'il n'était pas cool et que ça ne lui aurait pas changé grand chose à lui mais la suite lui fit refermer sa gueule, un peu bougon. «  Bah je sais pas, ça serait pas mal, peut-être qu'il serait obligé de me reprendre ici … » Ouais, ça pourrait pas être pire non ? Si , sa mère pouvait décider de l'envoyer plus loin encore, ou en pension ? Non … sans doute pas, c'était un peu trop quand même, il n'avait tué personne non plus. «  Je vois pas comment ça pourrait être pire, m'envoyer à l'autre bout du pays ? En pension ou une connerie du genre ? » Il laissa échapper un léger rire, comme si c’était juste une mauvais blague, ça n'arriverait jamais ! Il l'espérait quand même parce que maintenant qu'il y avait pensé, ça ne voulait pas totalement disparaître de son esprit . Son regard un peu lointain se reposa sur Ian, l'air un peu agacé, n'appréciant pas que même lui le rende responsable. « J'ai rien foiré ! Ça méritait pas une exclusion non plus. Ce con , il m'a cherché, est-ce que je vais insulter tout les parents des autres moi ? Non ! » ça ne voulait pas dire qu'il était avare en insulte pour autant, mais ça l'arrangeait bien d'oublier ce détail lui. « Il méritait pas d'excuses c'est tout ! Et je méritait pas de finir à ploucland pour ça ! » explosa t'il un peu. Non, parce que c'était facile de dire que c'était sa faute s'il était loin ! Il n'avait pas choisit ça lui !
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Ian Gillepsie
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyMar 16 Fév - 18:33


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« Bah écoutes je note que tous les ploucs sont moches, donc. Tu t’inclus dans le lot ou… ? »Joueur, Ian lui tire la langue sur sa réflexion. Il n’irait pas le qualifier de moche, bien sûr. Il a son charme, Julian, que les années n’ont fait que venir renforcer – comparé à lui, il se sent bien trop souvent comme la petite patate de service maladroite, l’ombre disgracieuse. C’est ce qu’il était. Qu’il ne sera plus. (Si seulement c’était vrai, putain. ) Il voudrait que ça soit vrai. Que Julian soit son égal et non son supérieur ; son frère et non son modèle ; qu’il ait, lui, la force de défendre ses pensées et d’attirer le regard des autres juste une fois. Parce que quand Julian n’est pas là tout le monde oublie son nom à lui. Ian ne devient qu’un visage flou dont on ne se souvient qu’en cas de besoin, un nom qu’on saute sur la liste des prénoms.
Tant qu’il n’est que l’ami de, il n’est personne.

(Et pourtant il ne veut pas complètement couper le cordon avec celui qui a été son ami de galères et de conneries pendant dix-sept années de suite. C’est dur, la séparation. Il n’est pas sûr d’y arriver. )

Avec un reniflement mi-agacé, mi-amusé, Ian finit par poser le papier dans un coin et se jeter dans son lit. Faire un effort ? Il est à peu près persuadé que ce n’est pas ce que veut Julian, sa vie. Il ne veut pas tomber dans l’oubli ou la timidité maladive qui gangrène chacun de ses gestes. Il ne veut pas la violence de la porte qu’on lui envoie à la figure ou les gens qui le bousculent sans s’excuser. Il ne veut pas la voix qui se coince dans la gorge et l’envie de pleurer la boule au ventre quand on doit faire quelque chose sans en avoir la force – mais ne pas pleurer, jamais. Ne pas se briser, jamais.
Il ne veut pas être Ian sans Julian, Julian. « Nan, ta mère oserait pas t’envoyer à l’autre bout du pays, rigole pas. T’es pas tant un cas à problèmes que ça, j’veux dire… T’as tes petites colères, mais de là à t’envoyer super loin faudrait que tu foutes le feu à ton prof ou autre. Je te déconseille. »

Les bras croisés, il attend avec anxiété la colère qui pointe et enfle dans la voix de son meilleur ami. Les traits de son visage s’adoucissent quelque peu tandis qu’il se renverse sur le dos pour le contempler à l’envers. Incapable de rester immobile, Ian. Il a une terrible bougeotte. « Ouais, je sais. Mais mec, tu as vu dans quel état tu l’as mis ? Je dis pas qu’il a fait un truc qui méritait pas que tu le frappes, je dis juste que… Bah t’as merdé.  J’aurai préféré que tu restes, qu’on te suspende jusqu’à la fin de l’année et que tu doives la repasser, par exemple. Mais c’est pas arrivé. C’est sa faute si t’en es là-bas et si… Et si… » Les yeux dans les yeux, la peur au bord des lèvres – va-t-il le perdre ? - il lui avoue ce qu’il a au fond de lui.
Parce que tout ça, jusqu’ici, c’est que du flan. C’est que des conneries, du sarcasme et des tentatives à rattraper les émotions qui veulent se faire la malle parce que Ian il a mal. Tout aussi mal que lui. Il a mal de le perdre, il a mal d’être seul, et pour une fois merde il veut lui en parler.
(Même s’il est sûr qu’il va pas écouter. )
« Et si c’est trop dur sans toi, ici, maintenant. » La dernière phrase a du mal à passer ses lèvres.

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Julian Ashworth
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyJeu 18 Fév - 16:19

Ce fut un miracle que le coussin ne revole pas en direction de son proprio … parce que le plouc moche, là, il avait quelques envies de violence en entendant ça ! Il avait confiance en lui sur son physique, et sur son look, mais ça ne voulait pas dire qu'il appréciait d'entendre ça, même si c’était une plaisanterie. Ça avait intérêt à en être une d'ailleurs ! Vu la langue apparente, sans peu de doute. Mais ça avait quand même tendance à le faire réagir un peu trop rapidement, sans doute un peu trop superficiel … Mais peu importe, son ego ne l'avait pas sauvé de cet exil … et il plouc ou non, moche ou pas, il s’était bien retrouvé perdu à Donwell … Il eut un soupir lassé avant de hausser les épaules, non, sans doute pas mais... « Je pense pas non plus, même si je trouverais ça plus classe de finir sur Londres que dans ce coin paumé ... » Sauf que le trajet ne serait pas aussi court … Mais au moins, quitte à être relégué plus loin autant que ce soit un endroit plus cool, pas plus naze....

A travers son agacement, un léger sourire passa sur son visage en entendant Ian le décrire. Pas tant un cas à problème ? «  Je devrais peut-être faire des efforts alors » commenta t'il avec un peu d'humour. Mais pas tant en l'air que ça … après tout, s'il forçait encore plus les conneries, au moins, il était sur qu'on ne pourrait pas passer à coté de lui. Que son foutu paternel serait peut-être obligé de se bouger le cul aussi … Julian secoua légèrement la tête. Non, il ne devait pas vivre sa vie par rapport à ce con là … Enfin … « J'imagine que ça doit pas être terrible mais si le prof m’énerve trop, ça peut se tenter » reprit Julian en prenant un air pensif, pas sérieux une seule seconde ce coup ci. Il pouvait s’énerver oui, mais faire souffrir les autres physiquement à ce point là, c'était pas dans ses habitudes. Il était susceptible mais pas sadique. Quand à celui qu'il avait frappé, certes , il avait voulu lui faire mal mais sous la colère pas juste comme ça, ça lui avait effectivement un peu échappé …

Mais il refusait de se sentir coupable pour ça ! Ça n'aurait pas du mener à ce genre de punition, merde, c'est pas comme si des bagarres n'arrivaient pas partout, tout le temps, c'était pas si grave ! Ses yeux s’étrécirent un peu devant la suite, un peu méfiant de ce qu'allait dire Ian … Non l'autre con avait mérité, point. Il n'aimait pas entendre son ami lui renvoyer sa part de responsabilité dans la figure, c'était pas plaisant. C'était le rôle de sa mère ça, pas de son pote ! Il grimaça devant la suite. « T'aurais voulu que je retape ? » Et puis quoi encore ! « Je crois que je préfère encore me retrouvé à ploucland en fait. Avoir l'air d'un crétin qui redouble, avec des plus jeunes que moi, non, c'est bon … » Alors oui, au moins, il aurait été dans son environnement à lui, plus proche de son meilleur ami, mais ça, il ne le voyait même pas comme ça. Ça aurait été la honte surtout ! Non, il préférait encore être là-bas … « Ouais, voilà, sa faute » répéta t'il, pour être bien sur que lui et Ian étaient sur la même longueur d'ondes. Ça n'était pas la sienne ! Le coussin finit quand même par atterrir sur le visage à l'envers. «  Et bien imagine là-bas ce que ça donne ! C'est pire ! » Reprit il en secouant la tête, aveugle au ton de ce dernier. Oui, c'était sans doute chiant ici sans lui, mais merde, c'était pire à Donwell … Enfin non, au final même pas. Mais il avait envie d’être de mauvaise foi ! Parce que même si ce n'était pas aussi horrible que ce qu'il croyait, ça n'était pas Brighton ! Ça n'était pas SON lycée ! Et ses amis ! Donc oui, c'était pire pour lui !
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyVen 19 Fév - 18:30


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APourquoi, bordel de chiottes du troisième étage bouchées par un jour de pluie, faut-il qu’Ian ne soit pas foutu de se la fermer au bon moment et lance des idées stupides qui pourraient passer pour des solutions ? Pourquoi n’est-il pas fichu d’être aussi muet qu’une carpe… Ou qu’une tombe, tiens. Ce qui impliquerait sa mort, certes, mais au moins il n’inciterait pas son meilleur ami à se faire encore une fois renvoyer ou à immoler un professeur ! (Le choix des mots était désastreux, à ce niveau-là, et il s’en rend conscience bien vite lorsque Julian a l’air de prendre la suggestion au sérieux ! Un air paniqué passe sur les traits de l’adolescent brun, un mais je déconnais, moi ! Au bord des lèvres. Il n’a pas le temps de le dire qu’il change, déjà, de sujet.
C’est mieux peut-être. Mais il aura toujours au coeur l’impression fugace que Julian aurait pu vouloir immoler un membre du corps enseignant… Pour une mauvaise blague, pour revenir, qui sait ! Il aurait pu le faire et c’est ce qui gangrène la sérénité d'Ian.

La tête à l’envers, tout passe mieux, lui semble-t-il. Il voit le visage de son meilleur ami sous un nouvel angle, vaguement perturbant certes. « Ouais, lâche-t-il sans même regretter ses paroles. J’aurais préféré que tu retapes, mille fois. Tu serais resté ici, t’aurais pas eu à aller te transformer lentement mais sûrement en gars de ploucwell, là ! M’engueule pas parce que jpréfère t’avoir dans la classe du dessous qu’à l’autre bout du monde. » Il lui tient tête sans vraiment en avoir conscience, plus pour pousser une mini-gueulante parce que le rouquin, de toute manière, n’entendra que ce qui l’arrange. Il n’est pas logique, pas ouvert aux arguments. C’est dommage, mais c’est comme ça.

Le coussin atterrit sur le visage du brun qui se le mange et fait la gueule. « Eh ! T’es sérieux ! » grogne-t-il alors qu’il en attrape un coin avant de frapper le mollet à sa portée avec ledit coussin – devenu arme de destruction. «J’tai rien fait, t’as pas de raison de te venger en m’envoyant un pauvre coussin qu’a rien fait non plus. Il chouine à peine. Un autre coup donné dans sa jambe pour faire bonne figure puis Ian se ressaisit, ramène le coussin à lui – histoire d’avoir des munitions. Tu veux me raconter, qu’on puisse bitcher dessus ensemble, ou tu préfères que j’imagine ? Parce que je suis bon à imaginer. »

L’adolescent porte sa main libre à son menton – imberbe – et le caresse (ce qui, vu l’angle renversé dans lequel il se trouve, donne une situation plutôt exotique). « Hm… Comment se passent tes cours de conduite de tracteur et de pelletage de… Euh… Foin ? T’apprends le patois, là-bas, aussi, et ton uniforme c’est une salopette en jean ? »

Il ne peut pas lui offrir bien plus. De la rigolade, et la certitude qu’il est de son côté quoi qu’il advienne, mais rien de plus pour le moment. Il sait que son meilleur ami a besoin de l’attention qu’il lui prodigue, qu’il doit lui donner la sensation d’être le centre de l’univers. Et à bien des égards, sur tant de points, pour Ian, il l’est. Malgré l’éloignement qui doucement s’installe, il reste une composante bien trop importante de sa vie qu’il ne peut pas ignorer. C’est pourtant pas faute d’avoir essayé.

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Julian Ashworth
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptySam 27 Fév - 14:51

Julian lui lança un regard agacé, un peu déçu … Aucune chance qu'il ne retape, il n'était pas un crétin ! Et aucune chance qu'il ne laisse paraître ça ! Même si ça aurait sans doute fait chier ses parents aussi, les forçant peut-être à s'occuper un peu plus de lui … Mais ça n'aurait pas été terrible pour les gens autour de lui d'avoir cette image là, il ne voulait pas passer pour un idiot non plus ! « S'ils m'avaient fait ce coup là, je me serais même pas pointé ! » répliqua t'il. Retaper ? Et puis quoi encore. « On aurait pas été beaucoup plus ensemble, donc c'est idiot » Non, l'idée lui déplaisait, et comme si Ian serait resté avec lui si ça avait été le cas … sûrement que si, après tout, ce dernier ne le laisserais pas tomber, mais ils n'auraient pas eu les mêmes horaires, les mêmes classes, même leurs niveaux scolaires auraient été différent, ça aurait été pire que maintenant à ses yeux. « Et je suis pas influençable moi, je vais pas finir en péquenot juste parce que je les croise tout les jours . Donc si, je t'engueule pour ça » siffla t'il, n’appréciant pas l'idée même de finir par être l'un d'entre eux… sans doute par culpabilité, parce que socialement, ça n'allait pas si mal là-bas, c'était finalement pas si différent d'ici …

Et si il méritait ce coup de coussin en pleine figure pour pas mal de raison d'ailleurs. Parce qu'il disait n’importe quoi, parce qu'il aurait préféré qu'il se tape la honte de redoubler, parce qu'il se plaignait alors que lui avait tout gagné à rester ici … Parce qu'il n'aurait pas été contre que ce dernier finisse avec lui à Donwell aussi … mais c'était un peu petit de lui en vouloir pour quelque chose qui n'avait même  pas lieu d’être, Ian n'avait rien fait pour se faire virer lui. Le retour de bâton, enfin de coussin, lui tira quand même un léger sourire, amusé de se prendre des coups de ce truc là, surtout dans les pattes. « J'ai remarqué ouais, tu me vois déjà sur mon tracteur … pas sur qu'elle soit terrible ton imagination » C'était faux, sur ce domaine là, il était doué, c'était flagrant, mais il ne pensait pas forcément à lui faire des compliments, pensant rarement à en faire à ses proches d'ailleurs … parce que c'était évident pour lui … mais bon … Par contre lui raconter, c'était autre chose, parce qu'il n'avait pas tant de mauvaise chose à raconter en vrai.

« Voilà qu'est-ce que je disais … m'imagine pas avec des tenus chelous ! Je mettrais jamais ça sur le dos, je préfère encore me pointer à poil là-bas, ça leur fera une bonne raison de me virer ! » Ni salopette, ni problème vestimentaire, et encore moins de tracteur , mais d'une certaine manière ça l'amusait d'imaginer cet endroit comme un coin encore plus paumé qu'il ne l'était vraiment. « Si tu continues tes conneries, je vais finir par cacher ton corps dans un tas de foin et on te retrouvera jamais ! » répliqua t'il, moqueur, tendant le bras pour essayer d'atteindre le coussin et de le lui piquer, quitte à l'assassiner, ça sera à coup de coussin ! Mais son sourire prouve bien qu'il est déjà redescendu de son élan de colère, comme d'habitude en soit. S’énerver c'était facile, ne plus l’être aussi au final, un vrai ascenseur émotionnel . « Tu veux savoir quoi de plus au juste ? Qu'ils sont lents, pas très malin et avec un style pas si éloigné de ton idée de salopette, un retour dans le temps je te jure ... » Ou pas. Pas du tout même mais bon … « Attends l'autre jour, y a une fille qui a même pas voulu m'indiquer le chemin, dans le genre sympathique … Aider leur prochain, c'est pas dans leurs cordes apparemment … » Julian leva les yeux au ciel. Mais oui, bien sur, et son ton à lui ne rentrait pas en compte si ? Comme s'il allait jouer les coupables et puis quoi encore ...
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Ian Gillepsie
Ian Gillepsie
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyDim 28 Fév - 10:45

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ft @Julian Ashworth


Aux yeux d’une personne extérieure, leur relation a sans doute tout d’une bonne rigolade parsemée de conneries trop grandes pour de si jeunes âmes ; depuis l’intérieur, c’est mille fois plus que ça. C’est ce qui peux expliquer le comportement si timide de Ian qui, dans sa recherche désespérée d’une existence qu’on ne lui accorde pas, se raccroche désespérément à la seule personne qui lui permet de s’exprimer. Il grandit avec un tuteur et aurait sans doute fini par fusionner avec Julian si le dernier incident ne les avait pas séparés l’un de l’autre – au moins temporairement. S’il n’ose pas encore lui dire qu’il existe, c’est juste car le brun n’est pas totalement formé, que de – trop – nombreuses attaches restent.
Ce sont ces attaches qui font que malgré les engueulades, les remarques et l’impression d’être le gars à qui on jette des coussins, Ian reste. Car au final c’est Julian, et que Ian sans Julian c’est rien de plus qu’un fétu de paille que le vent emporte et balaie de la mémoire de toustes. « Ouais, c’est idiot. » Idiot de préférer qu’il retape et reste un an de plus au lycée, plutôt que d’aller s’exiler dans le patelin d’à côté ? Ian aurait pris la première solution mille fois. Un an de fausse différence, c’est pas la mer à boire. Mais si il décide que c’est idiot… La solution, alors, perd de son charme aux yeux du brun.

Il serre précieusement le coussin contre lui pour éviter tout vol intempestif, c’était après tout son unique arme. Un rire lui échappe – à moitié étranglé à cause de sa position stupide. « Tu vas crever de froid si tu te pointes à poil. Puis je sais pas s’ils sont habitués à tant d’esthétisme ravageur. » Il blague, bien sûr. Ce sont des clampins pas des paysans perdus au fin fond de la campagne qui jettent des lits par la fenêtre juste parce que c’est le jour de la déchetterie et qu’ils ont la flemme de descendre correctement le cadre utilisé. « Noooon pas la botte de foin.Je serai sage, m’sieur, désolé. » Pour prouver sa bonne foi, Ian roule et se met sur le ventre, le coussin juste sous sa tête. Il fait un abri de son corps pour protéger la précieuse arme. « Ah tu veux dire qu’ils portent des tenues dignes des séries historiques, là ? » Une petite passion secrète. Peut-être qu’il avait quelques épisodes au fond de son pc et une liste d’entamés sur son compte Netflix.

Ian se redresse sur les avant-bras, maintenant bien plus à l’aise et plus alerte pour écouter l’histoire somme toute courte de son compagnon. « Ah ouais, pas cool. Donc en gros t’y vas, tu passes tes heures de cours et tu repars aussi sec pour éviter de croiser plus de monde parce qu’ils sont pas sympas. Il siffle entre ses dents – essaye de siffler, c’est ridicule, il ne sait pas siffler. Eh bah mon pauvre. Ok, tu gagnes. Tu as une vie de merde. » Il faudrait peut-être changer de sujet constate le brun en se disant qu’à un moment ils vont finir par arriver à faudrait crâmer l’endroit pour plus que t’y ailles et que c’est n’est pas la pente la plus agréable à emprunter. Il se racle la gorge et hausse les sourcils. « Eh. Tu veux faire quoi ? Parler ? Jouer ? Sortir faire un tour ? N’importe quoi qui te sortira de toute ta misère. » Il pourrait dire bro, ironiquement, mais ça ne lui va pas. D’un geste habitué il remonte les lunettes sur son nez. Il ne les porte qu’à la maison, leur préfère les lentilles en extérieur.

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Julian Ashworth
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptySam 6 Mar - 11:42

Complètement idiot. Julian hocha la tête, content que Ian se range de son coté. Parce que l'idée de devoir redoubler, pour lui, c'était presque pire que d’être exilé dans cette campagne là … Parce qu'il ne voulait pas paraître idiot, ça n'avait rien de cool ! Et il ne le méritait pas ! Bon à ses yeux,se faire virer non plus, il ne le méritait pas, mais c’était encore différent, au fond, même lui savait qu'il avait dépassé les bornes … pas prêt de l'avouer pour autant cela dit. Mais ses notes étaient suffisamment bonnes pour que le faire redoubler soit complètement injuste ! Enfin peu importe, réécrire l'histoire ne servait à rien ! Et il préférait que les choses soient comme ça , que de devoir voir son meilleur ami vivre sa vie au dessus de lui, au même endroit, mais pas vraiment ensemble, c'était moins frustrant comme ça.

Son sourire réapparut sur ses lèvres, et il leva le menton, l'air faussement fier. Esthétique ravageur, ça sonnait bien ça. Il laissa échapper un rire, avant de faire semblant de réellement réfléchir à l'idée de se pointer à poil là-bas. « Ils pourraient au moins dire qu'il se passe des trucs dans leurs campagne au moins » plaisanta t'il. Pas prêt de vraiment se balader sans rien sur le dos, et pas que par peur de se taper un rhume. « T'as intérêt, je t'ai à l’œil » reprit Julian, en pointant son doigt sur son ami à l'envers . « Sinon je connais une botte qui n'attends que toi » ajouta t'il, en hochant la tête, avant de croiser les bras, l'air magnanime, avant de les relâcher, reprenant un air détendu. Ça faisait d bien de raconter des conneries au final, même si être coincé à Donwell, ça n'était pas si drôle … mais ne pas prendre la situation au sérieux, c'était agréable aussi.

« Ouais, c'est ça, avec de large chapeau pour les filles, et y en a pas une en pantalon » reprit il, sans essayer de paraître sérieux, abandonnant l'idée de prendre ce coussin . Parce que bon, mentir c'était une chose, mais trop en faire, c'était aussi un peu stupide, parce que c'était facilement vérifiable …  Julian soupira. «  C'est ça … Le moins je passe de temps, le mieux c'est … ça va pas plus loin. » Ce n'était pas totalement faux, il évitait de rester trop longtemps, plus par culpabilité qu'autre chose, parce que ça n'était pas si mal, outre cette blonde là, il avait trouvé des gens plutôt sympathique, et si ça n'avait pas été à Donwell mais à Brighton, ça n'aurait pas été si différent … il aurait juste été moins mauvaise langue. « Pas sympa, chiant, ils vivent dans un autre monde, en retard quoi … et le wifi, c'est une catastrophe. Limite je dois mettre mon téléphone au dessus de ma tête pour capter ... Au final, je serais peut-être comme eux si j'habitais là-bas » soupira t'il,en rajoutant encore volontairement. « Je sais » appuya t'il, sans forcer cette fois là, pensant sincèrement que sa vie était pire que la sienne, pire que tout ceux qu'il connaissait. C'était lui la victime point, celui qu'on devait écouter se plaindre … égoïste ? Oui, sans doute. «  Pas sur que ça me sorte de quoi que ce soit … Faire déménager mon con de père à Londres, peut-être que ma mère décidera de me coller dans une école à coté de chez lui ? Ou à New York, enfin un truc cool » Il secoua la tête. « Mais on peut toujours aller se prendre une pinte ici, ça fera l'affaire » reprit Julian, en se redressant rapidement pour récupérer à nouveau le coussin que son ami n'écrasait plus autant, et l'écraser sans douceur dans le visage de ce dernier sans spécialement faire attention aux lunettes, ce n'était qu'un coussin, pas une brique.
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Ian Gillepsie
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MessageSujet: Re: Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian]   Felt like my life wasn't goin' nowhere [Ian] EmptyJeu 18 Mar - 17:15

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Ian sait qu’il n’a aucune chance de réussir à convaincre Julian qu’il est mal là où il est et que, au final, redoubler, ça n’aurait pas été la pire chose qui puisse lui arriver. Eh, au pire, il aurait redoublé avec lui et ça aurait pu être cool ! Comment dire… Ce n’est pas comme si ses parents à lui en avaient quelque chose à foutre de ce qu’il devenait. Même la fois où ils avaient finis par se faire chopper pour une connerie assez violente, ils n’avaient rien dit. Ils étaient venus le chercher, avaient lancé un regard du genre « oh, on a un gamin de merde » mais ne l’avaient même pas puni plus que ça. (Il est si transparent que même ses parents n’en ont rien à foutre de lui, de ce qu’il devient. Quand a-t-on déjà vu ça, dites-le-lui, il aimerait savoir. )

Il est calme, le brun, tout en écoutant son ami. Calme à sa manière. La vie à la campagne ça lui semble toute une autre chose que celle au fond de ce lycée somme toute pouilleux où ils ont traîné leurs basques pendant d’incalculables heures au cours des dernières années. Avec un soupir, les bras croisés, le regard renversé et ses lunettes prêtes à être niquées, il réfléchit. Il n’est pas con, Ian. Un peu trop intelligent sur certains points mais il préfère rester en retrait à cause de la peur qui lui nique le ventre. « Eh au moins y a du wifi, t’as pas à te connecter à un modem 56k. Et les souris ont plus de boules j’espère également. Sinon tu peux me la voler ? » Sourire innocent. Il pue l’innocence. Il pue la beauté adolescente non-touchée du gamin oublié au fond d’un placard. « Tu serais jamais comme eux. T’es trop… Classe, pour ça. Beau ne se dit pas, ça fait gay. T’es BG, je sais pas le niveau là-bas mais tu dois sérieusement le remonter. Pas vrai ? »

Un coussin sauvage et honteusement volé par son meilleur ami vient s’écraser dans sa tronche. Ian bat des mains et le repousse en grognant. « Eh ! » Avec un ricanement choppe un autre coussin pour lui en mettre un coup avec autant de douceur, assis sur le rebord de son lit. « Tiens, tu mérites ! Contre-attaque. Bim. » Ils n’iront pas bien loin comme ça mais ça le fait fortement marrer. Ian garde son arme entre les mains, prêt à la riposte en se mettant debout. « Une voire deux, vu la dure journée que tu as eu, il roule des yeux. Et steuplé ne déménage à Londres ou à New York, parce que clairement les trajets de là-bas jusqu’ici c’est pas la même. Mais si ça te fait du bien de te barrer loin de Brighton, écoute…. Loin de moi ne veut pas sortir mais Ian n’en pense pas moins. Il a besoin de son indépendance qu’il peine à réclamer tandis que d’un autre côté… Il a encore besoin de lui. Si désespérément.

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