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 two can play at that game (jamelia#1)

Cecelia E. Cartwright
Cecelia E. Cartwright
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MessageSujet: two can play at that game (jamelia#1)   two can play at that game (jamelia#1) EmptyMer 27 Jan - 16:44




two can play at that game
Dehors, le soleil s’est couché depuis déjà longtemps. Cecelia a passé la journée à faire le tri dans les papiers de son paternel et se sent psychologiquement épuisée. La désagréable impression que toute la crasse des bas-fonds de Donwell vient lui coller à la peau dans cette appartement minable est tenace et elle envisage un instant d’utiliser la salle de bain pour prendre une douche. Cela signifierait passer encore plus de temps ici et cette simple idée lui est intolérable. Elle regrette d’avoir refusé l’aide d’Ambrosio. Elle regrette de ne pas avoir trouvé le courage d’insister auprès de son frère pour qu’il vienne se retrousser les manches. Une fois de plus, elle se retrouve seule et accablée, forcée de porter seule les emmerdes familiales sur ses frêles épaules. Elle se sent fatiguée d’être perpétuellement le seul membre fonctionnel de cette maudite famille, d’être toujours celle qui ramasse les pots cassés et qui assume pour des erreurs qu’elle n’a jamais commises. Chacune des pièces de l’appartement comporte son lot de mauvais souvenirs, et l’ambiance est suffocante. Elle est assaillie de flashs et de visions dérangeantes. Elle revoit le lieutenant Pembroke venir embarquer son frère au petit matin. Elle revoit son père lui maintenir la tête sous l’eau dans la baignoire pour la punir. Elle sent l’odeur de la cigarette et de la bière tiède. Elle ne peut pas rester là une seconde de plus. Elle a besoin d’un remontant et connait l’endroit idéal pour ça. Elle n’avait pas prévu de passer la soirée à picoler dans cette partie de la ville, mais cela vaut toujours mieux que de trainer ses vieux os dans l’ancienne prison familiale.

Lorsqu’elle pousse la porte du bar, plusieurs regards se tournent vers elle et elle s’immobilise l’espace d’un instant, gênée. Un simple regard sur ses vêtements lui confirme qu’elle est beaucoup trop habillée pour fréquenter ce genre d’établissement. Su jupe crayon taille haute et sa chemise en soie dénotent sévèrement avec l’ambiance du pub et ses Louboutin collent sur le sol un peu poisseux. Impossible de déterminer quand la serpillère a été passée pour la dernière fois. L’a-t-elle seulement déjà été ? Elle prend une profonde inspiration pour se donner du courage et s’avance en direction du comptoir, saluant poliment les clients assis aux tables d’un signe de tête discret. Sur l’un des tabourets, un homme est assis devant une pinte de bière à moitié vide. Elle n’a pas besoin de le voir de face pour le reconnaître et son cœur se serre douloureusement dans sa poitrine. James. Il ne l’a pas vue entrer et l’espace d’une seconde, elle envisage de quitter les lieux la queue entre les jambes et d’appeler un taxi pour rentrer chez Ambrosio. Pourtant elle n’en fait rien. Statufiée sur place, elle pèse les options qui s’offrent à elle. Venir le saluer et faire comme si de rien n’était ? Elle s’en sent incapable. Vider son sac devant lui ? Probablement qu’il ne souvient même pas d’elle et qu’elle passerait simplement pour une folle. Aucune de ces solutions n’est envisageable. Prenant son courage à deux mains, elle vient s’asseoir sur le siège à côté du sien sans lui adresser un regard. « Un whisky s'il vous plait, sans glace. » Plus facile de s’adresser au barman qu’à celui qui lui a brisé le cœur il y a déjà tant d’années.
De toute évidence, certaines blessures ne guérissent jamais.
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Dernière édition par Cecelia E. Cartwright le Ven 5 Mar - 19:03, édité 2 fois
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James Durden
James Durden
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MessageSujet: Re: two can play at that game (jamelia#1)   two can play at that game (jamelia#1) EmptyVen 12 Fév - 19:07

(( @cecelia e. cartwright ))


La journée avait commencé avec une teinte d’amertume. Elle devrait finir de la même façon. James ne se fait jamais – ou que très rarement – d’illusions sur la question. Il a échappé à la mort, par trois fois. La première fois, c’était une erreur de débutant. En utilisant son arme de service, il a manqué de se trouer le pied avec – ou alors, il l’a fait ? Aucun souvenir. La deuxième fois, en chutant du haut d’un immeuble à cause d’une course poursuite avec une personne qu’il devait interpeller. Fort heureusement, ça n’était que du premier étage. Et la troisième fois… sans doute en traversant la nationale, bourrée, après un service médiocre. Du moins, en revenant de Londres, parce qu’il ne supportait plus la criminelle. Peut-être que c’est les couilles entre les jambes qu’il a voulu revenir à Donwell, par pure lâcheté et facilité. Là-bas, au moins, il se disait que personne ne lui en voudrait d’être qui il est. On le respecterait un peu pour ce qu’il représenterait, la loi. Mais finalement, ça l’a rendu encore plus qu’il ne le croyait possible. À tort ou à raison, ça, il ne le sait pas.

Alors, comme tous les soirs, il finit au White Horse. Pour noyer sa peine, son chagrin. Qui pourtant, ne lui appartiennent pas. Cela serait bien plus proche de la culpabilité et il le sait James. Coupable d’avoir raté une partie de sa vie. Coupable d’avoir laissé tout le monde partir sans jamais les retenir. Coupable d’être revenu alors qu’à Londres, sa vie ressemblait au moins à quelque chose. Donwell est comme sa prison, sa tour d’ivoire, dans laquelle il se mure pour ne pas avoir à affronter l’extérieur. Tristement, ceux sont les mêmes barrages qu’il a fortifié autour de son cœur depuis… Cecelia. Il a un sourire doux amer quand il y repense. Il pense à Tyler aussi. Il pense à leur duo. À leur amitié, qu’il a volontairement gâché. Il s’est toujours demandé ce qu’ils étaient devenus, mais n’a jamais eu le courage de prendre son téléphone pour les appeler. Il est bien trop stupide et lâche pour faire le premier pas James. Il en a même peur. Ça lui fait peur de devoir admettre qu’il a peut-être eu tort, d’une façon ou d’une autre.

Il noie sa rancœur dans son verre de scotch. Il ne se soucie pas vraiment de comment la soirée va se finir. Parfois, il rentre seul, parfois non. Parfois, il se souvient de sa conquête d’un soir, parfois pas. Et c’est franchement mieux comme ça. Ça lui évite des déceptions, inutile. Il entend pourtant une voix non loin de lui. Il a l’impression de la reconnaître, mais il ne sait pas vraiment d’où. Juste, elle l’interpelle. Et sans glace le whisky, une femme de poigne, à n’en point douter. Il fronce les sourcils avant de se tourner vers elle, un sourire collé aux lèvres. « Excusez-moi… mais vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? » James ne la regarde pas immédiatement dans les yeux, mais il signale au barman que le verre de la jeune femme est sur son compte. « Votre… accent n’est pas de Donwell. Et le verre, je vous invite. » Fit-il, avant de le mettre devant elle.
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Cecelia E. Cartwright
Cecelia E. Cartwright
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MessageSujet: Re: two can play at that game (jamelia#1)   two can play at that game (jamelia#1) EmptyDim 14 Fév - 12:28


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Les mots qu’ils prononcent avec un sourire dans la voix sont innocents, mais ils lui font l’effet d’une gifle en plein visage. Elle masque le choc et l’humiliation qu’elle ressent, parce qu’elle est devenue reine en la matière Cecelia. Garder un masque impassible alors que tout s’effondre à l’intérieur. Afficher un demi sourire poli alors qu’on vient de lui arracher le cœur par la bouche. Il ne se souvient pas d’elle. Evidemment. Pourquoi en serait-il différemment ? La déception lui laisse un goût amer au fond de la gorge et elle doit se retenir pour ne pas esquisser une grimace peinée. Sa voix est chaude et ne dissimule en rien son intérêt. Mais cet intérêt ne s’articule pas vraiment pour elle. Cecelia Cartwright n’existe plus. Ce soir, elle n’est qu’une inconnue dans un bar. Un vent de nouveauté. Il y a un moment de flottement, d’hésitation, durant lequel elle n’ose pas affronter l’intensité de ses yeux clairs. Sa main se crispe légèrement sur le bar lorsqu’elle finit par pivoter pour se retrouver face à lui. L’envie de se présenter pour lui clouer le bec la traverse mais elle la repousse. « Non, effectivement. Je suis seulement de passage pour quelques jours. » Un mensonge et une vérité. Elle ne sait pas encore où elle va avec ça, mais cela lui donne la sensation de garder le contrôle. Parce qu’elle pourrait le perdre à tout instant. Il lui suffirait de se perdre dans son regard. Il est beau. C’est la première pensée qui parvient à traverser son esprit confus. Tellement beau que s’en est physiquement douloureux. Il n’est plus l’enfant qu’elle a connu autrefois. C’est un homme qu’elle retrouve aujourd’hui, dans toute la splendeur de l’âge. Les traits sont plus durs, quelques rides viennent consteller son front et une ombre de barbe un peu négligée lui mange les joues.

Elle se saisit du verre et remercie le barman d’un hochement de tête poli accompagné d’un petit sourire. Elle fait tourner le liquide ambré dans son contenant deux ou trois fois avant de trouver le courage de plonger ses yeux dans ceux du brun. « J’arrive de Londres. » Elle précise, comme pour répondre à la question implicite concernant son accent. Parce qu’elle a travaillé dur pour perdre celui de son enfance, celui des bas-fonds de la mauvaise société de Donwell. Cet accent qui amène les gens à vous regarder de travers et à vous juger sans même prendre la peine de vous donner une chance. Elle a vendu une part d’elle-même pour devenir qui elle est aujourd’hui. Elle a tiré un trait sur le passé et craché sur les vestiges fumants de son enfance. « Eh bien, merci pour le verre. Je vois que la bonne réputation des petites villes n’est pas usurpée. Alors, à la vôtre… Hm ? » Elle fait mine de s’enquérir de son prénom, comme si elle ne le connaissait pas déjà. Comme si elle n’en avait pas apprécié toutes les rondeurs et les aspérités sur le bout de sa langue. Comme si elle ne l’avait pas écrit des centaines de fois dans la marge de ses cahiers, une moue rêveuse placardée sur le visage. Comme si elle ne s’était jamais endormie, le corps traversé de sanglot, en le gémissant comme la gamine pathétique qu’elle était à l’époque. James. Un écho douloureux de son passé. Elle se fait violence pour empêcher sa main de trembler tandis qu’elle soulève son verre pour le tendre en direction de son amour déçu, affichant par la même occasion un sourire enjôleur qu’elle a appris à fournir sur commande. Sereine et maîtrisée en apparence, elle sent son cœur partir à l’aventure comme un cheval sauvage dans sa cage thoracique, peut-être même que le rose lui monte aux joues. Au mieux, il ne s’en rendra pas compte. Au pire, il pensera qu’elle est simplement troublée. C’est au final la plus pure vérité.
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MessageSujet: Re: two can play at that game (jamelia#1)   two can play at that game (jamelia#1) EmptyDim 21 Fév - 20:43

(( @cecelia e. cartwright ))


Il y a chez elle quelque chose d’hypnotique, une sorte de magnétisme qui lui rappelle vaguement quelqu’un. Pourtant, il le sait, c’est sans doute l’alcool qui lui monte au cerveau qui lui joue des tours. Alors il secoue la tête en se mordant la lèvre inférieure, gêné. Gêné parce qu’au fond, est-ce que ça a une quelconque importance que cela soit vraiment qui il aimerait qu’elle soit ou non ? Demain, il aura bien vite fait d’oublier et il voit à son visage qu’elle tique à son comportement quand de nouveau, il la regarde. Non, Cecelia était bien plus innocente dans ses souvenirs, bien plus belle. Elle avait une candeur sans équivoque. Peut-être qu’il s’en veut de l’avoir repoussé, de n’avoir rien fait pour la retenir et qu’il la voit dans chacune des filles qu’il croise tous les soirs. Avec l’espoir fou que ça puisse être elle un jour. Mais c’est idiot et complètement absurde. « Cela s’entend à votre voix. Londres dites-vous ? Qu’est-ce qui vous amène à Donwell ? Ce n’est pourtant pas une ville bien folle. À part sa tranquillité. Et encore, j’admets que parfois, les souvenirs qu’on y laisse sont bien plus cruels encore. » L’amertume qui transparait de ses mots suintent d’une façon presque morbide. Il s’en est toujours voulu pour elle, depuis bien trop de temps ; il avait mis ça sur le dos de Tyler, mais en vérité, ce n’était rien d’autre que sa lâcheté. Incapable d’aller jusqu’au bout de ses sentiments, juste bon à faire semblant. Et à ce jeu-là… faut dire qu’il bat des records.

« James. James Durden. Je suis agent de police. Et vous, divine créature ? » Il essaie d’arrondir les angles mais elle rit mal, elle feinte mal. Elle ne semble pas si douée que ça. Il le voit, il n’est pas dupe. Elle tente de le berner, mais il n’a pas encore assez bu d’alcool pour ne pas s’en apercevoir. Cependant, il la laisse faire, voir jusqu’où elle ira. Cela peut-être amusant finalement de jouer à ça pour quelques minutes, quelques heures, tout au plus. « Mais à nous oui. Que faites-vous dans la vie ? Je suis… curieux. Laissez-moi deviner… Marchande d’art ? Non, bien sûr que non. » Il rit un peu, moqueur, envers lui-même, d’être un peu stupide et benêt sur les bords. James fait le pitre pour masquer le pire. Un rôle qui lui va à merveille et dans lequel il a fini par s’y complaire dans le fond. « Mh ou alors… vous ne travaillez pas ? Pourtant, d’après ce que je vois, vous semblez être une femme pleine d’assurance et de terrain ? Si je me trompe, dites-le, je dis parfois bien des âneries quand j’ai bien trop bu. » Il ment. Il n’a même pas fini son verre James. Il ne l’a même presque pas touché. Une excuse comme une autre. Un rien comme un autre. Ça le titille. Elle est semblable à un mirage. À quelqu’un venu du passé pour lui broyer le cœur. Comme lui l’a fait avec elle. Comme lui l’a fait avec Cecelia. Putain de karma. Et putain de rancœur qui lui colle au cœur.
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