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 ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody

Zofia Lane
Zofia Lane
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MessageSujet: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyDim 7 Mar - 21:40

A little party never hurt anybody

Zofia se pinça les lèvres en observant son reflet dans le miroir. A Arsenal, elle passait ses journées en jean et t-shirt, sa blouse de kinésithérapeute en plus quand elle examinait les joueurs. Une tenue simple et confortable, qui lui allait parfaitement. Mais parfois, elle devait faire des efforts, comme lorsque le club organisait des soirées pour féliciter les joueurs après une victoire difficile.

Là, l'équipe avait décoché une belle victoire en Europa League, en marquant le point décisif dans les dernières minutes. Tout le staff avait assisté au match le ventre noué, l'issue ayant été incertaine pendant une bonne partie du temps. Alors en revenant à Londres, ils avaient tous eu de quoi se détendre et fêter leur réussite d'une jolie manière.

Pour l'occasion, Zofia avait donc sorti une jolie robe et avait tenté de se maquiller, sachant d'expérience qu'il y aurait des journalistes et sans doute des personnalités importantes de la scène londonienne. Il y avait de quoi travailler son réseau, si un jour elle voulait ou devait partir d'Arsenal - elle ne se voyait pas tenir un cabinet de quartier, pas après avoir travaillé avec une telle équipe.

Après avoir vérifié sa tenue, elle se dépêcha de rejoindre la soirée, échangeant quelques sourires en croisant les joueurs. La plupart étaient face à des journalistes, et Zofia se contenta juste d'esquiver les caméras, rejoignant les autres kinésithérapeutes devant une des tables du buffet.

« On a le droit de commencer à manger, ou on doit attendre que les interviews soient terminées ? » demanda-t-elle, tout en acceptant la coupe de champagne que Lewis lui tendait.

Elle ne buvait pas beaucoup d'alcool - une honte pour ses origines polonaises, comme on le lui rappelait régulièrement - mais un ou deux verres l'aideraient à supporter le vacarme médiatique autour d'elle sans trop perdre son honneur. Ses collègues la connaissaient bien, puisqu'ils avaient déjà réussi à mettre la main sur les premiers serveurs et leur précieux butins.

« On parie combien que cette victoire va les rendre encore plus imprudents ? » marmonna Edmund, à côté d'elle.

Il avait presque la cinquantaine et était donc le plus vieux des kinés de l'équipe. Il savait donc assez bien jugé les joueurs et leurs manies, et Zofia ne put s'empêcher de grimacer en imaginant l'équipe courir en se sentant invincible, oubliant de signaler de petites douleurs. Si Edmund se méfiait des prochaines semaines, c'était sans aucun doute qu'ils allaient devoir mettre les bouchées doubles pour s'assurer que personne ne se blesse.

Et elle allait personnellement garder un œil sur Miles, qui avait déjà du mal à communiquer à ce sujet en temps normal, et qui allait avoir de l'adrénaline pure dans le sang pour encore quelques temps, porté par cette victoire...

Emi Burton
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Miles Russell
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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyDim 7 Mar - 22:34


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L’équipe était sur une bonne lancée, c’était indéniable. Après un début de saison en dent de scie, les Gunners commençaient enfin à trouver leur rythme et leurs automatismes. Ça avait commencé après la victoire en coupe contre Chelsea, match lors duquel Miles avait marqué l’unique but et avait propulsé son équipe en demi-finale, en profitant au passage pour prendre une victoire plus que satisfaisante sur Philipp. Après ça, les victoires et les bonnes performances s’étaient naturellement enchaînées, les joueurs d’Arsenal allant même jusqu’à arracher une victoire importante dans les dernières secondes du match à Rome en Europa League. Eux qu’on avait condamné à une saison médiocre après seulement quelques journées de championnat commençaient enfin à se rattraper et Miles n’aurait pas pu être plus heureux. Ce soir ils fêtaient leur victoire, et même si le jeune homme n’était pas forcément fan des soirées organisées par le club parce qu’il les trouvait généralement trop formelles, il n’allait pas se plaindre non plus. Il avait simplement besoin de rester relativement tranquille tant que la presse était là, de jouer son rôle pour ne pas ternir l’image du club et après… après ça c’était une autre histoire. Pendant ce genre d’évènement les dirigeants du club, les membres plus âgés du staff, les joueurs et les épouses qui devaient rentrer tôt pour s’occuper de leurs enfants ne restaient jamais bien longtemps et c’était après que la fête devenait vraiment intéressante. Fort de cette certitude, Miles répondit gracieusement à toutes les questions – toutes plus stupides et insipides les unes que les autres – que la presse avait à lui poser avant de laisser la place à quelqu’un d’autre et de se diriger vers le buffet. Il récupéra rapidement une coupe de champagne et scanna la salle à la recherche de Nolan ou de Zofia. Ce fut sur cette dernière que ses yeux se posèrent en premier et il se dirigea vers elle, sa bonne humeur ne faisant que grandir en réalisant qu’elle était venu. « On parle de moi ? J’ai les oreilles qui ont sifflé. » Plaisanta-t-il en arrivant à la hauteur de Zofia et du groupe de kiné du club. Il n’avait entendu que le mot « imprudent » et il savait qu’il y avait de bonnes chances qu’ils aient pensé en partie à lui en le disant. Miles tapota gentiment l’épaule d’Edmund, un grand sourire aux lèvres. « On a pas de match avant la semaine prochaine, on a pas d’entraînement demain et on a une grande victoire à fêter. C’est le meilleur moment possible pour se montrer imprudent. » Le taquina-t-il, choisissant volontairement de réutiliser le mot qu’il avait employé. Miles était d’une humeur presque euphorique ce soir et il ne tolérerait pas de voir quelqu’un faire la tête ou jouer les rabat-joie. Pas ce soir. Ça faisait trop longtemps qu’il était sérieux, il avait besoin de se lâcher et il savait qu’aujourd’hui il n’était pas le seul. Toute l’équipe s’était donné à fond ces dernières semaines et nombreux étaient les joueurs ayant besoin de décompresser un peu. Miles se tourna vers Zofia et baissa les yeux sur elle, un sourire légèrement moqueur au coin des lèvres. « Je pensais pas que tu serais là. Tobias va s’en sortir tout seul devant netflix ? » Demanda-t-il d'un ton taquin avant de prendre une gorgée de champagne.

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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyVen 12 Mar - 22:03

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Zofia jetait des coups d’œil réguliers vers les joueurs, parce qu'elle aimait voir leurs réactions face aux questions des journalistes. C'était souvent à peine perceptible, du langage corporel de quelques micro secondes, et elle le voyait sans doute parce qu'elle les connaissait bien. Mais elle voyait rapidement si la question était intéressante (et potentiellement sur le football ou les dernières victoires de l'équipe) ou plutôt intimiste (sur leurs histoires d'amour ou des rumeurs de mésentente et jalousie entre les joueurs). Certains étaient plus expressifs que d'autres, mais la jeune femme aimait jouer à deviner les questions, pour chercher les interviews en rentrant et voir si elle avait eu raison ou non.

Miles semblait avoir eu des journalistes plutôt moyens, si elle en jugeait par ses mimiques agacées. Elle avait presque hâte de pouvoir rentrer chez elle et écouter les questions débiles de la presse. Elle pensait chaque fois qu'ils ne pouvaient pas faire pire, mais certains semblaient creuser dans la bêtise pour trouver encore plus futile et nulle.

« Est-ce qu'il y a des moments où tes oreilles ne sifflent pas ? » demanda-t-elle innocemment quand Miles les rejoignit.

Il était arrivé pile au moment où Edmund les mettait en garde contre les imprudents. Et vu la tendance de Miles à essayer d'oublier ses blessures... Zofia ne pouvait que devenir méfiante envers son meilleur ami. Et il le leur confirma quelques secondes plus tard, fier comme un coq. Elle secoua la tête de dépit, tout en se demandant quel métier Miles pourrait faire s'il n'était pas footballeur - elle l'imaginait mal dans une entreprise random, à faire des tâches machinales.

« Pourquoi ça t'étonne que je sois là ? Je rate rarement les soirées du club ! » se reprit-elle, un peu vexée.

La dernière qu'elle avait ratée, l'année précédente, c'était parce qu'elle était au fond de son lit avec quarante de fièvre, cuvant une bonne grippe. Ce n'avait donc pas été son choix d'être absente, même si elle devait reconnaître qu'elle n'était pas forcément à l'aise dans ce genre d'endroits. Elle ne se sentait pas légitime parce que non joueuse, mais en même temps, elle savait qu'ils aimaient bien fêter leurs victoires et se sentir soutenus par toute l'équipe, même ceux qui n'allaient pas sur le terrain.

« Et je pense qu'il peut survivre sans moi. Il est sensé retrouver ses amis en plus. »

Comme si Miles s'intéressait vraiment à ce que Tobias faisait pendant qu'elle était là... Zofia se souvenait de sa réaction la dernière fois qu'ils avaient parlé de lui, et l'ambiance étrange qui s'était créée entre Miles et elle les jours suivants.

« Et puis, j'aime trop vous voir souffrir devant la presse. J'ai peut-être raté ma vocation en choisissant de devenir kiné. J'aurai fait une bonne journaliste sportive, non ? »

Quoi qu'elle aurait sans doute été choisie pour ses amitiés avec Miles et Philipp plutôt que pour son talent... Ce qu'elle n'aurait pas apprécié très longtemps.

Emi Burton
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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptySam 13 Mar - 15:29


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La remarque de Zofia fit sourire Miles, qui ne trouva rien à répondre à ça. Il avait l’habitude d’attirer l’attention et les remarques plus ou moins sympathiques des personnes qu’il croisait, donc elle marquait sans doute un point. Il prit une gorgée de champagne avant de froncer les sourcils, son sourire ne le quittant pourtant pas. « Les soirées officielles peut-être, oui... » Répondit-il d’un ton légèrement moqueur, essayant de se remémorer si elle disait vrai ou non. Il avait plus tendance à se souvenir des soirées qu’il passait avec le reste de l’équipe mais sans que ce soit organisé par le club, alors ça avait sûrement faussé sa perception. « Mais je suis ravi que tu sois là ! » Ajouta-t-il rapidement, un large sourire aux lèvres, sincère mais aussi désireux de se faire pardonner de l’avoir visiblement vexé. Savoir que Tobias allait retrouver des amis à lui fit à nouveau sourire Miles qui se tourna pour attraper un petit four au passage et s’empêcher de répondre ce qui lui était passé par la tête devant l’explication de Zofia. Il avait été tenté de se moquer de lui en disant qu’il était étonné de voir que Tobias avait le moindre ami mais le souvenir de leur discussion de l’autre fois était encore trop vif en mémoire pour qu’il ait envie de se le permettre. Il ne tenait pas à ce que Zofia se braque et recommence à lui citer tous les défauts qu’il possédait et Tobias non, ça avait été assez douloureux comme ça la première fois. « Tu aurais sûrement fait mieux que ces clowns. » Répondit-il avant de lever les yeux au ciel, ne pensant à se retourner pour vérifier qu’aucun des clowns en question ne pouvait l’entendre qu'après coup. Fort heureusement ils étaient encore tous occupés à questionner le capitaine de l’équipe ainsi que leur coach et étaient encore loin du petit groupe. « C’était tout juste s’ils connaissaient le score et leurs questions… Il soupira et se massa le front avec sa main libre, blasé. Je me demande comment ils peuvent penser que quiconque trouve ça intéressant, mais bref. » C’étaient toujours les mêmes demandes et toujours les mêmes réponses toutes faites recrachées par l’équipe, mais ils n’avaient pas battu la pire expérience d’interview que Miles avait jamais connu. Une fois le journaliste lui avait véritablement demandé le score final du match avant de se tromper dans son nom et de lui poser des questions sur sa vie privée. Miles avait été moins que chaleureux à cette occasion et depuis il évitait le journaliste en question autant qu’il le pouvait et prenant un malin plaisir à répondre à côté quand ce n’était pas possible. « À l’équipe, et à la victoire. » Lança Miles avant de tendre son verre vers les autres membres du groupe et de trinquer, toujours d’excellente humeur malgré la nullité des questions qu’on lui avait posées. Il n’était pas du genre à se laisser abattre et il était trop euphorique suite à leur victoire pour faire la tête bien longtemps. Tout se passait bien pour lui en ce moment et il avait l’impression d’être sur un nuage. Il espérait juste que ça dure le plus longtemps possible, comme leur parcours en europa league. Le président du club attira l’attention de la foule et commença un discours pour remercier l’équipe, le staff et féliciter tout le monde pour cette belle qualification. Miles vérifia l’heure sur sa montre, s’ennuyant, avant de se pencher vers Zofia et de murmurer à son oreille : « On va jouer contre L’atletico au prochain tour. Tu penses que tu seras du déplacement ? Ça te ferait sûrement plaisir de voir le soleil pour changer. » Son ton était amusé, comme toujours, mais ça lui aurait fait plaisir aussi que Zofia les accompagne à Madrid. Ils auraient sûrement un peu de temps pour découvrir la ville et ça faisait partie des avantages de leur métier.
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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyVen 19 Mar - 22:12

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La remarque de Miles la fit sourire. Mais Zofia devait avouer que si elle évitait de rater les soirées officielles - sauf maladie ou situations de ce genre -, elle n'allait pas à toutes les officieuses, généralement organisées par les joueurs eux-même. Parce qu'elle n'avait pas le même travail, et devait généralement se lever plus tôt, pour des réunions entre collègues au sujet de la préparation physique des joueurs, ou des blessures de l'un ou de l'autre. Et si eux pouvaient se permettre d'arriver en retard, surtout les plus populaires de l'équipe, elle, elle se voyait mal arriver avec la gueule de bois et la trace de l'oreiller sur la joue ! Sans compter le fait qu'elle n'était pas très fan de ce genre de soirées, de toute façon.

Mais là, elle avait fait l'effort de venir, puisqu'ils étaient tous conviés et que le lendemain était un jour de repos, où tout le monde pourrait se reposer. Et ça lui donnait parfois l'occasion de profiter de loin des questions des journalistes, qui lui donnait envie de changer de carrière. Il ne fallait apparemment pas de grandes capacités de réflexion, pour insister lourdement sur la vie privée des interviewés...

« Tu crois que tu me donnerais des infos exclusives pour les journaux people, si je venais à t'interroger ? » plaisanta-t-elle en souriant.

Autant profiter des relations qu'elle avait déjà après tout. Même si elle était plutôt convaincue que Miles cesserait juste de lui parler si elle venait à travailler dans cette branche. (Quoi qu'elle serait sans doute incapable de mettre à la une les aventures des uns et des autres. En tant que kinésithérapeute, elle était plutôt focalisée sur leurs capacités physiques et les difficultés qu'ils pouvaient avoir dans un match.)

« Je compatis, ça doit être frustrant... C'est dommage que les commérages ou les scandales vendent mieux que juste quelques joueurs ayant fait un bon match. Mais j'espère que les choses finiront par changer. »

Quoi qu'il faudrait déjà que le club fasse un tri dans les journalistes invités. Et elle n'était pas sûre que ce soit dans leurs projets actuels. Ils voulaient surtout voir le nom d'Arsenal un peu partout, tant que c'était du scandale positif - rien de trop vulgaire ou oppressant.

Enfin, la partie journaliste était terminée, puisque tout le monde se concentrait désormais sur le président du club. Un discours que tout le monde ne connaissait que trop bien - les phrases changeaient, mais l'idée était toujours la même, surtout en cas de victoire. Zofia se sentait presque somnoler un peu, s'accrochant à sa flûte de champagne pour ne pas trop sombrer.

Heureusement, Miles était là. Comme dix ans plus tôt quand la grammaire anglaise commençait à la fatiguer et qu'elle piquait du nez sur la table. Et comme à l'époque, ce n'était pas pour la faire s'intéresser au professeur ou au président qu'il venait lui parler, mais c'était pour un tout autre sujet.

« Ma peau toute pâle a bien besoin du soleil en tout cas. On a pas encore fait le choix de qui fera le déplacement, mais je t'assure que Madrid me tente beaucoup ! De la sangria et des Espagnols, je peux pas dire non ! »

Elle était généralement de tous les voyages en Europe de l'Est, du fait qu'elle parle couramment le polonais et comprenne un peu le russe. Elle trouvait d'ailleurs assez amusant de ne jamais être allée en Pologne avec sa mère, mais toujours pour des raisons professionnelles, même si elle rêvait de pouvoir un jour y aller en famille.

« Je dirai que tu veux ma présence, peut-être que ça sera un bon argument ! Après tout, t'es une célébrité ! »

Elle en riait, mais elle était vraiment très fière du parcours de Miles. Le petit gamin de Donwell devenu star d'Arsenal, il y avait de quoi parader !

Emi Burton
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Miles Russell
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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptySam 20 Mar - 19:51


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« Pas question. » Répondit-il de manière moqueuse quand Zofia lui demanda s’il lui aurait donné des informations exclusives. Il aimait son amie mais pas à ce point là, et juste parce que les questions venaient de quelqu’un de proche ne voudrait pas dire qu’il serait plus enclin à étaler sa vie privée dans la presse. Ça aurait surtout risqué de les éloigner, Miles aurait eu l’impression de devoir se méfier autour d’elle et c’était quelque chose qu’il aurait eu du mal à supporter. Il avait l’habitude d’être ouvert et honnête avec ses proches – jusqu’à un certain point, bien entendu – et il préférait très largement se dire que Zofia était dans son camp. Miles hocha la tête et fit une légère grimace, ne croyant pas vraiment vivre assez vieux pour voir un jour une amélioration de l’intelligence de la presse. Très franchement il avait plutôt l’impression que ça allait dans l’autre sens, les gens s’intéressaient de plus en plus à tous les sujets qui n’avaient aucune importance à ses yeux, mais c’était ce qui faisait vendre et ça avait beau lui déplaire il savait qu’il ne pourrait rien y changer. Enfin il n’avait pas l’intention de ressasser sa frustration contre les journalistes toute la soirée et il profita du discours du président pour lancer un autre sujet, un qui l’intéressait beaucoup plus. Il ricana doucement et camoufla son sourire derrière sa flûte de champagne pour tenter de ne pas trop attirer l’attention sur eux. « Des espagnols hein ? Ce qu’il se passe en Espagne reste en Espagne, je dirai rien à Tobias. » Souffla-t-il d’un ton taquin avant de mimer une fermeture éclair sur ses lèvres et de reprendre une rapide gorgée de champagne. Il se doutait que Zofia n’avait pas voulu le dire dans ce sens là, mais quand elle lui tendait des perches pareilles c’était impossible pour lui d’y résister. Sans compter que le simple fait qu’il soit de nouveau capable de ce genre de moquerie prouvait bien que leur discussion de l’autre fois n’avait pas dénaturé leur relation. Miles s’en serait trop voulu d’avoir gâché leur alchimie aussi bêtement. Son sourire s’agrandit encore plus devant la nouvelle taquinerie de Zofia et il se tourna vers elle et secoua doucement la tête de gauche à droite, l’air faussement réprobateur. « Si j’étais toi je tournerais ça différemment, ils pourraient penser que tu me distrairais juste du plus important si tu venais. Le match, le foot, tout ça, tout ça. » Répondit-il, amusé mais bien conscient qu’il y avait un fond de vérité. Il doutait d’avoir assez d’influence pour pousser la main de la direction au point de choisir Zofia plutôt que quelqu’un d’autre, mais étant donné sa réputation il était surtout persuadé que de présenter les choses comme ça n’améliorerait pas les chances de son amie de faire partie du voyage. « Si tu veux je peux essayer de placer subtilement dans une conversation le fait que tu m’obliges toujours à prendre soin de moi au lieu de me laisser prendre des risques en jouant blessé. » Proposa-t-il, son sourire toujours fixé sur les lèvres. « Enfin ‘subtilement’… Je peux rien promettre, tu me connais, c’est pas trop mon genre, mais je peux essayer. » Il fut ramené à la réalité par des applaudissements commençant à retentir autour d’eux et il suivit le mouvement sans trop comprendre ce qu’il applaudissait exactement. Le directeur remercia le public d’un geste de la main avant de reprendre là où il s’en était arrêté. Miles soupira longuement avant de tendre la main et d’attraper une poignée de cacahuètes. Il tendit sa main vers Zofia tout en s’écartant légèrement de la table en hauteur sur laquelle il les avait récupérées, ignorant le regard mi-interrogateur mi-réprobateur du reste du groupe. « Je te parie 50£ que je réussis à en mettre plus que toi dans le bol. » Lança-t-il d’un ton provocateur, espérant ainsi réussir à entraîner son amie dans ses enfantillages. Il traça une petite ligne au sol en plantant le talon de sa chaussure dans la moquette et jeta un rapide coup d’oeil autour d’eux pour vérifier que la voie était relativement libre avant de tenter un premier lancer. Sa cacahuète atterrit juste à côté d’un verre encore plein et il se mordit la lèvre pour s’empêcher de rigoler.
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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyMer 24 Mar - 22:44

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Zofia partageait les doutes de Miles sur la presse, mais elle voulait croire que les choses pouvaient s'arranger. Les gens ne pouvaient décemment pas restés intéressés par les potins relationnels quand il y avait tant de plus à dire sur la façon de jouer des membres de l'équipe. Surtout que leurs aventures ne mettaient pas en péril l'équilibre de l'équipe ou leur pratique, comme en témoignait la victoire qu'ils fêtaient ce soir-là !

Mais ce n'était pas eux, avec leur coupe de champagne, qui allaient révolutionner le monde. Ils n'avaient pas assez d'influence pour ça - et n'en auraient sans doute jamais,  vu le nombre de gens plus intéressés par la vie privée des joueurs que leurs capacités sportives.

Miles évoqua leur prochain match contre l'Athlético, et Zofia devait avouer qu'un petit tour en Espagne était tout à fait à son goût. Elle aurait peut-être préféré Séville ou Barcelone, mais jouer quelques heures les touristes dans Madrid était une proposition difficilement refusable.

« C'est dommage qu'on ne sorte que rarement d'Europe quand même. Un petit tour à Vegas pourrait être intéressant, surtout si tu tairas les choses dont tu seras témoin » plaisanta-t-elle.

Quoi qu'est-ce que l'équipe survivrait à Las Vegas ? Les casinos étaient créés pour donner l'impression que le temps s'arrêtait, et ils passeraient tous leurs temps à essayer de jouer et de gagner, sans doute avec perte et fracas.

Et puis, Zofia n'était pas sûre de pouvoir faire partie des déplacés. Si tous les joueurs venaient, de façon évidente et logique, tout le staff ne pouvait pas venir. Contrainte budgétaire, et pas de nécessité à les avoir sous la main. Le déplacement ne durait pas assez longtemps et si des joueurs étaient blessés, ils rentreraient de toute façon assez rapidement à la maison pour bénéficier de meilleurs soins qu'Arsenal pouvait leur obtenir.

« Tu as raison, je ne veux pas leur laisser penser que je serai un risque pour toi. Je vais insister sur le fait que tu as besoin qu'on soit sur ton dos pour s'assurer que tu ne caches pas de blessures » reprit-elle, un sourire légèrement moqueur aux lèvres.

Bien sûr qu'elle ne dirait jamais ça. Elle n'était pas là pour décrédibiliser les joueurs. Surtout pas Miles, qui était son meilleur ami et dont elle soutenait la carrière du mieux qu'elle pouvait. Elle n'avait sans doute pas la meilleure place pour l'aider à évoluer, mais elle pouvait au moins faire attention à sa santé et s'assurer qu'il allait bien.

« Entre mon tact et ta subtilité, on est pas prêts de me faire aller en Espagne ! J'aurai de la chance si j'ai encore la possibilité de suivre l'équipe à l'extérieur ! »

Les applaudissements autour d'eux lui firent lever la tête. Le discours du président du club semblait terminé, et elle sourit doucement tout en frappant quelques instants des mains, pour faire comme tout le monde. Même si elle n'avait rien écouté des dernières minutes, elle savait qu'elle n'avait rien raté de décisif.

Et elle s'était trompée, les applaudissements étaient apparemment juste là pour souligner un point du discours. Le président était déjà en train de reprendre où il en était, et Zofia soupira, désespérée qu'ils ne puissent pas encore passer au reste de la soirée. Heureusement que Miles semblait avoir une meilleure idée pour passer le temps - bien qu'elle manque clairement de discrétion.

« Pour un joueur de ta renommée, c'est plutôt faible comme résultat » commenta-t-elle.

Cela étant dit, elle n'était pas sûre de faire mieux - mais au moins, sa capacité à viser n'était pas un point essentiel de son métier. Elle attrapa une des cacahuètes que tenait Miles et jeta un regard autour d'eux pour s'assurer que personne ne les regardait, avant de la lancer vers l'objectif.

Elle étouffa un soupir de frustration quand sa cacahuète tapa le bord d'un verre avant de tomber sur la nappe. Elle perdait à quelques millimètres, mais elle savait au moins qu'il lui faudrait mettre un peu plus de force dans son lancer suivant.

« C'est exactement à cause de trucs comme ça qu'ils vont nous interdire de nous parler à tous les prochains événements du club » marmonna-t-elle.

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Miles Russell
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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyLun 29 Mar - 19:05


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@zofia lane
L’idée d’aller à Vegas avec le reste de l’équipe le fit sourire mais il s’efforça de la chasser rapidement de ses pensées, des fois qu’elle devienne un peu trop tentante. Il y avait bien des équipes qui faisaient des matchs d’exhibition en été aux états-unis mais cela faisait quelques années que ça n’avait plus été le cas pour Arsenal. Et généralement ils faisaient plutôt des arrêts sur les côtes est et ouest, mais peut-être qu’un jour ils iraient. Pas sûr qu’ils auraient beaucoup le temps d’en profiter pourtant. « Voilà, parfait. » Renchérit-il d’un ton à moitié sérieux devant le plan de Zofia d’insister sur le fait qu’il ne fallait pas compter sur lui pour être raisonnable si sa kiné préférée n’était pas du voyage, sachant très bien qu’elle n’oserait jamais utiliser cet angle là pour convaincre qui que ce soit. « Sois pas si pessimiste, ils seraient stupides de pas te vouloir avec le groupe. » Répondit-il plus sérieusement cette fois-ci, avant de devoir s’interrompre pour applaudir bêtement. Quand il put à nouveau se désintéresser complètement de ce qu’il se passait du côté des dirigeants il tenta un lancer de cacahuètes pour essayer de se distraire. « Je joue pas au foot avec mes mains j’te signale. » Rappela Miles à Zofia avant de tirer la langue dans sa direction et de s’écarter pour lui laisser l’espace suffisant pour tenter sa chance à son tour. Naturellement compétitif, il ne put s’empêcher d’être satisfait de la voir échouer elle aussi, même si elle s’en était objectivement mieux sortie que lui. De toute façon s’il gagnait, ça allait être au talent, et si c’était elle qui l’emportait alors ça n’aurait été qu’un énorme coup de chance et un jeu stupide de toute façon. La remarque de son amie le fit ricaner et il répliqua presque aussitôt d’un ton moqueur : « Ouais, ils vont m’envoyer au premier rang et toi à l’autre bout de la classe près du radiateur pour nous empêcher de discuter et nous forcer à rester concentrés sur le cours. » Il n’avait plus dix ans, et s’il savait très bien qu’il n’était pas à l’abri de remontrance de la part des dirigeants ou du coaching staff, il savait aussi qu’ils ne risquaient pas de l’infantiliser à ce point là. Est-ce qu’ils auraient dû ? Peut-être, mais là n’était pas la question. De toute façon il n’avait jamais été du genre très concentré quand il était encore scolarisé, et ses profs n’avaient jamais rien pu y faire. « Détends-toi, je te promet qu’on finira pas en colle. » Continua-t-il à la taquiner avant de se rapprocher de la table pour prendre une gorgée de son verre. Il en profita pour déplacer très légèrement le bol qui était devenu leur objectif et pour faire semblant d’analyser sa position sous tous les angles. Il finit par reculer, ignorant le regard réprobateur du fameux Edmund qui était clairement loin d’apprécier l’attitude puéril du joueur, et qui ne devait pas non plus aimer le fait qu’il entraîne la gentille Zofia dans ses bêtises. Miles se concentra quelques secondes avant de tenter un deuxième lancer, celui-ci rebondissant sur une bouteille de champagne posée sur la table avant d’atterrir dans le bol. Il leva les bras en l’air et se retint tout juste de célébrer son exploit, se rappelant soudainement où il était. Il baissa rapidement les bras et recommença à ricaner avant de tendre la main à Zofia pour lui laisser son choix de projectile. « Et avec le style en plus. Vas-y fais mieux que ça, j’attends. » Lança-t-il, commençant à la bousculer gentiment de l’épaule à chaque fois qu’elle s’apprêtait à tirer pour la déconcentrer, un large sourire malicieux aux lèvres.

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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptySam 3 Avr - 22:03

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Miles pouvait dire ce qu'il voulait, Zofia n'était pas plus indispensable qu'un de ses collègues. Il fallait des kinésithérapeutes pour accompagner les joueurs, certes, mais elle n'était pas forcément prioritaire par rapport aux autres. Elle était au même niveau de connaissances et d'implication que ses collègues, et ils travaillaient en équipe, essayant de répartir entre eux les déplacements à l'étranger.

« Ils seraient stupides de ne pas vouloir d'un autre kiné. Je vaux pas mieux que les autres, Miles. Et tu as la capacité de me faire faire des bêtises, ça doit pas jouer en ma faveur » plaisanta-t-elle.

Ils étaient amis depuis si longtemps qu'ils avaient parfois du mal à refréner leurs blagues et leur complicité. Ils se montraient professionnels au club, mais ils savaient se comprendre d'un geste, et Zofia pouvait comprendre que face à eux, certains aient du mal à trouver leur place.

Mais en même temps, il leur en fallait peu pour se déconcentrer et partir dans leur coin. Comme ils en faisaient déjà la preuve, avec ce petit concours de cacahuètes. C'était tout bête, pas très convenable, mais la petite compétition les excitait tous les deux beaucoup trop.

« On va finir par avoir un plan de classe pour ce genre d'événements » souligna-t-elle. « Mais si j'ai le radiateur à côté de moi, ça me va parfaitement ! »

Sa place préférée au collège, tout au chaud, même si ça ne l'aidait pas à rester concentrée. Elle devenait vite rêveuse, dans ces moments-là, confortable et pas toujours très intéressée par le cours qui se déroulait sous ses yeux - elle était douée en sciences et appréciait l'histoire, mais fuyait les cours d'anglais et de littérature.

Elle n'avait pas non plus été une grande sportive, préférant rester dans les gradins pour encourager les joueurs, notamment Miles et Philipp. Essayer de lancer des cacahuètes n'était donc pas sa spécialité, mais elle faisait de son mieux, se disant que même si elle perdait, ça avait au moins le mérite de faire passer le temps. Elle risquait juste de se faire gronder gentiment par Edmund - mais même lui ne pouvait pas prétendre que l'intervention était intéressante.

« On sait tous les deux que je ne ferais pas mieux que ça. Limite, je pourrais la mettre dans la bouteille de champagne plutôt que dans le bol... »

La malchance de nuls en lancers. Elle attrapa pourtant une nouvelle cacahuète dans la main de Miles, avant de se concentrer. Puis de baisser le bras quand il commença à la bousculer, l'empêchant de vraiment pouvoir tirer.

« Comment t'as peur de moi et de ma puissance ! »

Elle se repositionna, consciente que ça allait être compliquée. Et effectivement, elle lança au moment où Miles lui rentrait de nouveau dans l'épaule, déviant un peu son angle de tir. Pour finir par entrer du premier coup dans le bol, et elle dut retenir un saut de joie devant sa réussite.

« Merci de ton aide, monsieur Russell ! Tu me donnes des points avec tes bêtises » s'amusa-t-elle.

Enfin, peut-être que ça allait le décider à arrêter de l'embêter. Et comme ça, elle pourrait continuait de rater ses lancers !

Emi Burton


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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyLun 5 Avr - 18:28


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Miles savait que Zofia avait objectivement raison mais il n’avait pas envie de l’avouer. Lui était tout disposé à croire que son amie était la meilleure et que le club serait stupide de ne pas l’envoyer elle à Madrid et il n’avait pas besoin qu’on vienne le contredire avec des faits. De toute façon aucun n’avait vraiment son mot à dire dans l’histoire et ils n’avaient sûrement plus qu’à espérer. L’espace d’une seconde Miles se demanda si ce n’était pas une mauvaise idée de faire l’idiot avec elle du coup, mais cette pensée s’envola rapidement. Tant pis, il s’ennuyait et il n’allait pas commencer à se montrer raisonnable maintenant, pas un soir de fête. « J’suis terrifié même. » Répliqua-t-il d’un ton moqueur alors que Zofia le taquinait à son tour, continuant à tenter de la déconcentrer par tous les moyens et ignorant royalement les regards réprobateurs de leurs collègues. Il ne savait pas comment ils faisaient pour écouter patiemment le discours des dirigeants sans crever d’ennui et il allait en falloir plus que ça pour le pousser à arrêter. Il calcula parfaitement son coup pour bousculer doucement sa meilleure amie au moment précis où elle lança la cacahuète mais Miles la regarda atterrir parfaitement dans le bol tout de même. Probablement même grâce à lui. Il laissa échapper un petit grognement de frustration et fit claquer sa langue sur son palais. Il reprit pourtant vite contenance et lança un grand sourire à Zofia. « Tu me faisais de la peine, j’ai voulu te filer un coup de main c’est tout. » Expliqua-t-il avec le plus grand sérieux avant de jeter un coup d’oeil autour d’eux au reste de la salle pour vérifier qu’ils n’attiraient pas trop l’attention. Le directeur sportif était encore entrain de parler et de féliciter les joueurs ainsi que le staff et presque tout le monde semblait concentré sur son discours. Il croisa seulement rapidement le regard de Nolan qui semblait être entrain de se demander à quoi il jouait et il lui fit un signe rapide de la main avant de se reconcentrer sur Zofia et leur pari. Miles choisit sa cacahuète et commença à se préparer, ne s’arrêtant qu’en remarquant l’attention d’une journaliste sur eux. Il se redressa brutalement et prit un air sérieux, faisant semblant d’écouter le discours du directeur sportif avec la plus grande attention. Il lança un petit sourire amusé à Zofia et continua à jeter des coups d’œil en coin en direction de la journaliste en question jusqu’à ce qu’elle se désintéresse de lui. « Je pense pas que les dirigeants auraient aimé voir une photo de nous deux entrain de faire les idiots demain dans la presse. » Commenta-t-il en ricanant avant de tenter un nouveau lancer. La cacahuète atterrit sur le bord du bol, rebondit et termina sa course contre le costume d’Edmund. Miles étouffa un rire contre le revers de sa main et s’excusa auprès du kiné de l’autre. Déjà qu’Edmund ne semblait pas l’apprécier des masses, Miles avait l’impression que ça n’allait pas aller en s’arrangeant. Fort heureusement de nouveaux applaudissements retentirent dans la salle et les dirigeants quittèrent la scène en saluant tous les invités. « Enfin fini... » Souffla-t-il avant de donner une cacahuète à Zofia et d’avaler les autres. Il se frotta les mains et vint se placer derrière son amie. « Allez dernier lancer, je compte sur toi pour le rater. Je peux pas me permettre de perdre ces 50£. » Plaisanta-t-il avant de commencer à la chatouiller pour l’empêcher de se concentrer sur sa cible. Il était assez convaincu qu’elle aurait été capable de rater son lancer toute seule comme une grande, mais il n’avait pas pu s’en empêcher.

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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyLun 12 Avr - 23:10

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Elle avait l'impression d'être revenue au collège, à se laisser emporter dans les bêtises de Miles en un battement de cil. Même s'ils étaient deux adultes, avec un travail et des responsabilités, il leur suffisait d'un rien pour redevenir les gamins qui jouaient avec tout et n'importe quoi, se créant facilement des histoires pour s'occuper.

Et puis, un brin de compétition ne pouvait pas faire de mal. Même si ça signifiait devoir supporter les coups d'épaule de Miles, et réussir quand même à rentrer sa cacahuète dans le bol-panier. A moitié grâce à lui, sans doute, parce que Zofia n'était généralement pas très douée pour viser de manière générale.

« Rendu là, tu veux pas lancer à ma place ? Comme ça je n'aurai pas à affronter la terrible tristesse d'avoir raté mon lancer » murmura-t-elle, moqueuse.

Elle leva les yeux sur la direction d'Arsenal, s'assurant que le discours n'était pas fini et que personne ne les regardait, à part le reste de l'équipe de kinésithérapeutes. Son chef avait un air réprobateur, mais les autres semblaient plutôt amusés, et Zofia savait qu'ils étaient sans doute en train de parier entre eux. Sur la victoire de Miles, s'ils étaient intelligents, parce que ce jeu n'était pas sa spécialité, et toute personne l'ayant déjà vue tenter de jeter une boule de papier dans une corbeille le savait.

Elle observa Miles se redresser à côté d'elle, et elle observa les alentours, tombant sur un journaliste un peu trop intéressé par eux. Ils n'étaient pas les seuls à avoir du mal à écouter le discours officiel apparemment, même si eux n'avaient pas à écrire un article dessus d'ici le lendemain.

« On est trop canon, normal qu'on attire l'attention de tout le monde ! »

Elle s'attendait à moitié à voir apparaître quelques photos d'elle avec Miles sur les sites des journaux spécialisés en potin, se demandant si elle était sa nouvelle copine. Certains allaient à coup sûr se demander qui était l'inconnue qui passait autant de temps avec Miles, qui plus est à une soirée organisée par le club.

Le journaliste se désintéressa d'eux, et Miles reprit un lancer, qui atterrit sur Edmund, et Zofia ne put se retenir de pouffer en voyant le visage de son collègue. Elle se mordit les lèvres quand son ami alla ensuite s'excuser, s'attendant presque à voir le kinésithérapeute lui exploser la tête en public. Si Edmund était celui qui accompagnait l'équipe à Madrid... Zofia était prête à se transformer en petite souris pour espionner tout ça.

Elle attrapa la cacahuète qu'il lui tendait, essayant de se concentrer sur le bol, quand elle sentit les doigts de Miles se rapprocher trop près, la forçant à se tendre pour ne pas rire comme une cinglée.

« Hey, c'est clairement de la triche ! Pour la peine, tu devrais me donner ces 50£ sans même que j'ai besoin de lancer » lança-t-elle.

Mais il ne semblait pas avoir envie de cesser de l'embêter. Comme s'il avait besoin de ça pour gagner, franchement... C'était presque comme taper quelqu'un de déjà à terre ! Zofia tenta tout de même de se concentrer, voulant prouver à Miles qu'elle n'était pas si nulle que ça. Sauf que sa cacahuète, après avoir atterri sur le bord du bol, tomba ensuite du mauvais côté, s'échouant sur la nappe jusqu'ici immaculée.

« Si j'ai perdu, c'est à cause de toi » conclut-elle, le plus sérieusement possible.

Un serveur passa devant eux et elle attrapa une coupe de champagne, avalant une première gorgée. On pouvait reprocher beaucoup de choses à ces soirées, mais l'alcool et la nourriture étaient toujours délicieux, et sans doute bien plus cher que ce qu'elle ne pourrait jamais se permettre. Et elle comptait bien en profiter !

« On devrait migrer vers le buffet avant que les journalistes ne viennent te poser des questions sur la stratégie d'Arsenal et ce que tu penses du discours du grand chef » proposa-t-elle innocemment.

Emi Burton


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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyVen 16 Avr - 19:43


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Miles commença à ricaner avec Zofia, continuant à la chatouiller plus pour l’embêter que dans l’espoir de la faire vraiment rater. Il n’avait pas une énorme confiance en ses capacités et il était persuadé qu’elle était totalement capable de rater le bol toute seule comme une grande, mais tout comme un gamin aurait pu aller tirer sur les couettes d’une camarade de classe dans la cour de récré, il n’avait pas pu s’en empêcher. Il se contenta de jeter un coup d’œil autour d’eux pour vérifier qu’ils n’attiraient pas à nouveau l’attention des journalistes. Il savait que Zofia avait fait remarquer que c’était normal qu’ils attirent leur attention pour plaisanter, mais il pensait sincèrement qu’il y avait un fond de vérité. De toute façon nombreux étaient les journalistes qui se seraient jetés sur une opportunité de le mettre à la une de leur prochaine édition et de lancer une nouvelle rumeur. Très franchement s’il n’y avait jamais eu la moindre rumeur sur Miles et Zofia par le passé c’était uniquement grâce à l’attitude quasiment toujours irréprochable de cette dernière et très certainement pas grâce aux précautions que lui avait pu prendre. Une petite partie de lui aurait même sans doute beaucoup rigolé en voyant ce genre de rumeur atterrir dans la presse, et l’idée ne faisait que lui plaire davantage quand il imaginait la tête que Tobias ferait en la découvrant. « À cause de moi, tout de suite... » Répliqua-t-il d’un ton faussement dédaigneux alors qu’il continuait à la chatouiller encore quelques secondes après son lancer. Il finit par s’éloigner et il attrapa à son tour une coupe de champagne au passage de l’un des serveurs. « Tu aurais raté même sans mon aide et tu le sais très bien. » Ajouta-t-il avant de prendre une gorgée de son nouveau verre. « Mais comme je suis sympa, même si on a fait égalité, je veux bien te filer 50£. » Un sourire malicieux vint de nouveau étirer ses lèvres alors qu’il laissait volontairement quelques secondes s’écouler en silence. « Mais je te les donnerai en te payant des verres. Une prochaine fois. » Précisa-t-il puisqu’il n’y avait aucune raison qu’ils aient besoin de payer quoique ce soit ce soir. Il avait toujours du mal à traîner Zofia avec lui en soirée, quand ce n’était pas un évènement organisé par le club comme elle le lui avait elle-même fait remarquer un peu plus tôt, et si ça pouvait aider à la convaincre de se laisser aller une prochaine fois c’était toujours ça de pris. Miles jeta un coup d’œil au buffet puis aux journalistes qui semblaient se préparer à aller interviewer la première victime qui leur tomberait sous la main et il acquiesça. « Pas bête, même si je suis sûr que je pourrais assez bullshiter pour paraître crédible. » Plaisanta-t-il avant de poser sa main dans le dos de Zofia et de l’entraîner doucement avec lui vers le buffet, ignorant totalement le reste des kinés du groupe. De toute façon ils n’avaient pas l’air d’être de bonne humeur ce soir, en tout cas pas d’assez bonne humeur pour supporter les bêtises de Miles et ça lui suffisait comme raison pour avoir envie de s’éloigner d’eux. Une fois devant le buffet il attrapa un toast à l’avocat et l’enfourna dans sa bouche avant de scanner à nouveau le reste de la salle, cherchant presque inconsciemment Nolan. Ses yeux se posèrent rapidement sur ce dernier qui semblait être entrain de discuter avec une journaliste. Miles recommença à ricaner et désigna son coéquipier à Zofia d’un geste du menton. « Pauvre Nolan, il faut croire qu’il n’a pas de Zofia pour le prévenir quand les vautours se préparent à attaquer. » Commenta-t-il avant de faire un signe de la main au jeune homme. Ce dernier lui faisait face et Miles, se trouvant dans le dos de la journaliste, n’était pas dans son champ de vision à elle. Il commença à grimacer pour le distraire et n’arrêta qu’en remarquant un sourire amusé mal dissimulé venir étirer les traits de Nolan. Miles reporta alors son attention sur Zofia et remarqua du coin de l’œil un appareil photo pointé dans leur direction. Il fronça légèrement les sourcils mais fit semblant de ne rien avoir remarqué.
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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyJeu 22 Avr - 22:32

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« Tout est toujours de ta faute, Russell » marmonna-t-elle.

Zofia n'avait pas vraiment la prétention de croire qu'elle aurait pu gagner. La fois précédente, elle avait juste eu beaucoup de chance. Mais tout mettre sur le dos de Miles aidait à rebooster un peu son ego. Même si personne n'était dupe. Ça ne l'empêchait pas de tenter, juste par plaisir de voir Miles râler un peu.

« Tu veux me payer en verres ? C'est un peu injuste, parce que soit on est en soirée du club, soit on est chez nous, avec de l'alcool déjà acheté » nuança-t-elle, guère convaincue par la proposition de son ami.

Après, elle n'avait jamais été très fan des pubs. Elle y avait surtout passé du temps quand elle était étudiante, avec ses camarades de promotion, mais elle trouvait que c'était trop bruyant pour que ce soit agréable d'y passer la soirée. Elle était sans doute trop casanière, certainement plus que Miles en tout cas. Et puis, elle ne voyait pas tellement l'intérêt de retrouver ses amis dans un endroit où ils ne s'entendraient pas parler.

Elle allait certainement devoir s'asseoir sur l'argent en jeu - et qu'elle ne méritait du reste pas vraiment, puisque les chances qu'elle gagne étaient infinitésimales. En attendant, ils étaient déjà à une soirée à laquelle ils devaient déjà essayer de s'amuser tout en évitant de trop attirer l'attention sur eux, ne serait-ce que parce qu'ils seraient incapables de répondre aux questions sur le discours qui venait de se terminer. Zofia avait l'impression d'être revenue au temps du collège, quand elle arrêtait de suivre le cours pour papoter avec Miles, et se retrouvait à essayer de raccrocher les wagons tout en ayant l'impression que le sujet du cours avait changé du tout en tout en quelques minutes.

« J'ai presque envie d'interpeller un journaliste pour voir si tu arrives vraiment à faire comme si tu gérais ! Je suis sûre que ça serait amusant à voir. »

Le discours devait assez logiquement avoir porté sur les dernières victoires des joueurs, puisque c'était ce qu'ils étaient sensés fêtés ce soir-là. Mais ça pouvait tout aussi bien être sur les prochains déplacements, la composition de l'équipe ou n'importe quel sujet relié de près ou de loin au football. Certains journalistes sportifs connaissaient assez bien leur sujet pour poser mille et une questions.

Un verre de champagne dans une main et un toast aux ingrédients inconnus dans l'autre, Zofia jeta un coup d’œil autour d'elle. Les gens avaient des poses moins guindées et des petits groupes de discussion se formaient un peu partout, tandis que certains journalistes se ruaient sur les joueurs - et si certaines interviews semblaient sérieuses et intéressantes, Zofia ne manqua pas les regards implorants de deux ou trois footballeurs.

« Je suis désolée pour Nolan, mais je ne peux pas tous vous sauver. Il a l'air tellement malheureux le pauvre, ça me fend le cœur » ajouta-t-elle, tout en engloutissant la fin de son toast, profitant d'avoir une main libre pour attraper la main de Miles. « Le déconcentre pas, il a pas besoin de ça ! »

Nolan était un gamin adorable, et il allait certainement avoir du mal à se débarrasser de la journaliste qui lui avait mis le grappin dessus. Encore que celle-ci semblait juste vouloir parler de commérages - certaines étaient moins subtiles et draguaient les joueurs, essayant de finir dans leur lit avant la fin de la soirée.

« Tu crois qu'on devrait aller le récupérer ? Tu pourrais te sacrifier pour lui permettre de s'enfuir ? »

Elle tenait toujours la main de Miles, les yeux fixés sur Nolan, visiblement ennuyé par son interlocutrice. Il n'y avait pas à dire, elle était contente de ne pas être célèbre et de ne pas avoir à supporter ce genre d'interrogatoires de la part d'inconnus se pensant investis d'une mission spéciale du fait de leur statut de journalistes !

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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyLun 3 Mai - 13:34


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C’était justement pour réussir enfin à traîner Zofia dans une soirée qui n’était pas organisée par le club que Miles avait proposé cet arrangement, mais il se garda bien de le préciser à haute voix, se contentant de lui envoyer un sourire plein de malice avant de changer de sujet. Ils auraient l’occasion d’en reparler, mais ce soir ils n’avaient qu’à profiter de la nourriture et de l’alcool qui leur étaient offerts. « Non pitié, j’ai répondu à assez de questions débiles pour ce soir. » S’empressa de répondre Miles, ayant soudainement peur que Zofia mette sa menace à exécution. Il aurait pu s’en sortir, mais il n’avait pas envie de le prouver, et même s’il pensait que son amie n’avait pas non plus particulièrement envie d’être importunée, il pouvait l’imaginer le faire juste pour l’emmerder. Heureusement elle n’insista pas et leur attention fut bientôt accaparée par Nolan. Miles fit semblant de grogner en entendant Zofia lui demander de ne pas embêter Nolan mais s’arrêta en sentant sa main venir attraper la sienne. « Ça le dérange pas, t’inquiète pas. » Le connaissant, ça risquait plutôt de le faire rire. De toute façon depuis que Nolan avait rejoint le club ils passaient leur temps à se taquiner et à s’emmerder gentiment, alors Miles aurait été très surpris que son coéquipier le prenne mal. Il en eut d’ailleurs bientôt la confirmation quand Nolan lui lança un regard faussement mauvais avant de se reconcentrer sur ce que la journaliste était entrain de lui demander. Faisant en tout cas semblant de ne pas avoir remarqué que Zofia lui tenait toujours la main, Miles ricana devant la proposition de sa meilleure amie. « Me sacrifier pour lui ? Je l’aime beaucoup mais peut-être pas à ce point là. » Lança-t-il d’un ton moqueur, ne pouvant pourtant pas s’empêcher de croiser le regard de Nolan après avoir déclaré ça et et de se demander s’il avait parlé assez fort pour que ce dernier l’entende. Malgré sa plaisanterie, Miles jeta ensuite un coup d’oeil à sa montre puis au reste de la salle, réalisant que la plupart des journalistes étaient désormais entrain de s’en aller. Ils n’avaient eu l’autorisation de rester que pour le discours du président du club, les dirigeants tenant à ce que les joueurs et le staff puissent profiter de la réception pour célébrer les dernières victoires de l’équipe sans avoir besoin de se soucier des appareils photo des journalistes. Miles resserra légèrement sa prise sur la main de Zofia et l’entraîna avec lui vers Nolan, forçant déjà un sourire poli sur ses lèvres. Il avait la ferme intention de rappeler à la journaliste en question qu’il était pour elle l’heure de partir mais l’accueil qu’il reçut lui fit, l’espace d’un instant, perdre ses moyens. « Ah, quand on parle du loup. » Miles lança un regard curieux à Nolan, ne réussissant pas à s’empêcher d’imaginer ce qui avait été dit sur lui. Surtout à une journaliste. Il avait bien une petite idée du genre de questions qu’avait subi Nolan mais, désireux de ne pas mettre de l’huile sur le feu, préféra ne pas demander directement. « Je suis surpris de te voir encore ici, j’avais cru comprendre que la presse n’était invitée que pour le discours du président. » Lança-t-il à la journaliste avec une gentillesse légèrement forcée, son sourire toujours poli sur les lèvres. Il avait l’habitude d’avoir affaire à la journaliste en question et il ne la portait pas particulièrement dans son cœur. Elle avait l’habitude de le tutoyer et de chercher à s’immiscer dans sa vie privée, alors il avait commencé à la tutoyer elle aussi. Malheureusement ça n’avait pas l’air de la déranger, bien au contraire. Elle lança un grand sourire amusé à Miles et ce dernier vit son regard se poser sur Zofia et sur leurs mains encore accrochées l’une à l’autre. Miles perdit son sourire mais ne lâcha pas pour autant la main de Zofia, comprenant un peu trop tard son erreur. « Je ne fais que discuter. » Lui assura-t-elle avant de faire semblant de ranger son appareil photo derrière son dos et de lever sa main libre en l’air en signe d’innocence. « Enfin casé à ce que je vois, nos lectrices vont avoir le cœur brisé. » Commenta-t-elle avec une moue faussement triste et Miles laissa échapper un petit rire sans joie. « Pas la peine de t’enflammer, c’est une amie. » Expliqua-t-il plus parce qu’il s’en sentait obligé que par véritable envie. Il n’était pas sûr que ça suffirait à empêcher la rumeur d’atterrir dans la presse le lendemain, surtout qu’il était convaincu qu’ils avaient été photographiés ensemble par d’autres journalistes, mais il s’en serait voulu de ne pas la corriger.

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MessageSujet: Re: ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody   ((Zofia & Miles)) A little party never hurt anybody EmptyLun 10 Mai - 8:43

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Zofia cacha son sourire, amusée de voir comment Miles faisait tout pour fuir les journalistes. Elle le comprenait un peu, sachant que les interviews ne tournaient rarement que autour des matches - même s'il n'y avait pas de questions sur leurs relations amoureuses, il y en avait toujours sur l'ambiance au sein de l'équipe, insistant sur le rumeurs de tensions entre tel et tel joueurs. L'expérience avait l'air assez désagréable et Zofia était plutôt contente de ne pas avoir à répondre à tout ça.

« Tu laisses Nolan souffrir seul ? Quel beau travail d'équipe... » remarqua-t-elle.

Certes, il n'avait pas l'air en détresse totale, mais ça se sentait qu'il commençait à en avoir marre. C'était presque étrange que la journaliste n'ait rien remarqué, même si elle était sans doute un peu trop intéressée par Nolan pour faire vraiment attention à lui, concentrée sur son image de joueur plus que sur la personne qu'il était réellement.

Miles dut cependant changer d'avis puisqu'il la tira finalement vers Nolan. La salle commençait à se vider, les personnes extérieures au club étant invitées à partir. Un soulagement pour Zofia, qui préférait largement les soirées réservées aux joueurs et au staff - elle pouvait se permettre de plaisanter et papoter avec les joueurs sans craindre de se retrouver en une des tabloïds, en tant que petite-amie de l'un d'eux.

La jeune femme fronça tout de même les sourcils en entendant Miles parler à la journaliste, se rendant compte qu'ils se connaissaient, et qu'il ne l'appréciait pas. Sans doute était-elle trop intrusive... Zofia était presque sûre que Miles avait dû lui en parler, mais elle confondait un peu trop les différentes journalistes, toutes trop apprêtées et aux dents rayant le parquet, assoiffées de célébrité et de potins.

« Je travaille avec Nolan et Miles » précisa-t-elle, se réveillant au "c'est une amie" de Miles.

Elle n'avait aucune envie de dire son prénom, parce que des Zofia, il n'y en avait pas tant que ça sur le sol anglais, et qu'elle n'avait pas envie de recevoir des lettres de fans au cœur brisé, persuadées que Miles et elle étaient en couple. Elle doutait que la journaliste ait envie de croire au démenti du joueur, même s'il était tout à fait vrai.

« D'ailleurs, je crois que vous allez pouvoir partir, les journalistes ne sont pas supposés rester pour le reste de la soirée » ajouta-t-elle, de son ton le plus mielleux.

Elle avait l'impression que sa main la brûlait, ne sentant que trop bien celle de Miles autour de la sienne. Peut-être parce que le regard de la journaliste ne faisait que s'y arrêter, et que Zofia n'était pas sûre que s'éloigner brusquement de Miles joue vraiment en leur faveur. Autant faire comme si de rien n'était, comme si tout était parfaitement normal, alors que rien ne l'était vraiment...

« Bonne soirée à vous ! Je sens que votre nuit va être longue » conclut la journaliste avant de s'éloigner.

Zofia serra les dents, retenant les injures qui lui venaient et qui ne feraient qu'empirer la situation.

« Je sais pas comment vous faites pour rester patient face à ces gens » soupira-t-elle, regardant les deux joueurs. « Elle m'a donné des envies de meurtre, avec son petit air supérieur alors qu'elle ne sait même pas de quoi elle parle... »

Emi Burton


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