may the best man win (and it won't be you) (philipp)

Date d'inscription : 24/01/2021

may the best man win (and it won't be you)
@philipp l. müller

Ils avaient eu de la chance la dernière fois, Miles en avait bien conscience. Lors du match aller du championnat contre Chelsea, malgré un très beau but – et ça lui faisait du mal de l’admettre – de Philipp, Arsenal avait fini par s’imposer 2 à 1. Et pas franchement grâce à une belle performance de Miles. Ça aussi il avait du mal à l’admettre d’ailleurs. Mais aujourd’hui était un autre jour, peu importait les derniers résultats décevants d’Arsenal en championnat, Miles avait appris que c’était toujours mieux de prendre les matchs comme ils venaient, les uns après les autres, et aujourd’hui en coupe d’Angleterre, lui et son équipe allaient grandement avoir besoin de ce genre de mentalité. Qui disait match de coupe disait match à élimination directe, et si tout le monde dans le staff et l’équipe avait râlé en voyant le tirage du prochain match, ils n’en étaient que plus déterminés encore à s’imposer aujourd’hui. Le hasard avait fait qu’aujourd’hui, contrairement à il y a quelques semaines, ils jouaient sur leur propre terrain, ce que Miles savait être un avantage non négligeable. Les cris des supporters ne pouvaient que les galvaniser, et avec un peu de chance, certains joueurs de l’équipe adverse déjoueraient peut-être à force de se faire siffler et insulter. One can always hope. Miles était entrain de montrer ses crampons à l’arbitre assistant dans le tunnel menant au terrain de l’Emirates stadium quand il aperçut Philipp, celui qu’il avait un jour considéré comme son meilleur ami. Rien que cette pensée suffit à lui retourner l’estomac et il lui lança un sourire provocateur et assuré. Il attendit que ce dernier commence à se rapprocher de lui en se dirigeant vers l’entrée du terrain pour déclarer, sans particulièrement chercher à être discret : « Vois le côté positif des choses, après avoir été éliminés de la coupe vous aurez plus d’énergie à consacrer au championnat. » Il aurait pu ne rien dire, mais c’était plus fort que lui, ça avait toujours été plus fort que lui. Quelque part il se demandait s’il ne le faisait pas pour pousser Philipp à se dépasser, pour avoir l’occasion de le battre alors qu’il jouait son meilleur football. Il savait pourtant qu’il avait été meilleur que lui la dernière fois, mais aujourd’hui c’était différent. La dernière fois Miles n’avait pas été en forme, il avait tenté des provocations pour le déstabiliser. Aujourd’hui il était au niveau, aujourd’hui il allait gagner et, surtout, il allait le mériter.

Date d'inscription : 26/01/2021

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@miles russell

Ils avaient perdu. Le match avait eu lieu plusieurs semaines auparavant mais Philipp n’avait toujours pas digéré la défaite. Il n’avait jamais réussi à accepter que son équipe puisse perdre, surtout pas quand ils jouaient contre un joueur beaucoup plus arrogant que talentueux. À dire vrai, il ne supportait surtout pas de perdre contre Miles, même s’il était conscient qu’il avait fait un meilleur match que son ancien coéquipier. La presse avait été unanime sur le contenu du match : Arsenal avait été au-dessus, mais Philipp avait été le seul joueur à s’en sortir dans l’effectif de Chelsea. À une époque, il se serait sans doute réjoui de ces commentaires, mais le fait d’avoir perdu contre Miles l’empêchait d’apprécier sa supériorité individuelle, et aujourd’hui, il allait pouvoir prendre sa revanche. Aujourd’hui, Chelsea jouait à l’Emirates mais en coupe, et Philipp était bien déterminé à éliminer Miles et ses coéquipiers, à montrer que leur dernière défaite n’était qu’un coup du sort, une erreur. Il suivit son capitaine dans le couloir du stade tandis que les voix des supporters se faisaient déjà entendre dans l’enceinte. Beaucoup de joueurs préféraient jouer à domicile, mais Philipp aimait presque plus jouer à l’extérieur. La haine des supporters adverses le motivait, le forçait à se dépasser pour leur prouver qu’ils avaient misé sur le mauvais cheval, mais aujourd’hui, le fait de jouer à nouveau contre Miles lui suffisait comme motivation. Il leva les yeux pour apercevoir son ancien ami quelques mètres plus loin, et il se dirigea dans sa direction sans sourciller. La dernière fois il avait laissé Miles le provoquer, le charrier, mais cette fois il ne s’y laisserait pas prendre. Il pouvait presque sentir le regard de son capitaine dans son dos, lui demandant de ne pas réagir aux provocations du milieu d’Arsenal. Il faut dire qu’il lui avait remonté les bretelles après leur dernière rencontre, et Philipp avait dû se retenir de lui répondre que, provocation ou pas, il avait quand même mieux joué que lui. Miles n’avait pas cherché à baisser la voix en s’adressant à lui, et Philipp aperçut l’attaquant de son équipe se tendre un peu plus loin dans le couloir. Il serra doucement le poing contre sa hanche dans un geste qu’il espérait discret. Il avait juré de garder son calme, et il ne tenait pas à ce que Miles voit qu’il l’agaçait, même s’il parvenait à se contenir. ”On devrait peut-être vous laisser gagner. Après tout, c'est votre seule chance de jouer en Europe la saison prochaine.” Un de ses coéquipiers ricana dans son dos, mais Philipp garda une expression sobre sur le visage. ”Je m’en voudrais de briser vos rêves.” Le capitaine de Chelsea arriva dans son dos et lui demanda de le suivre d’un geste du visage. L’arbitre était sorti du vestiaire et les joueurs des deux équipes avaient commencé à se placer dans le tunnel.

Date d'inscription : 24/01/2021

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@philipp l. müller

Miles n’avait pas lancé cette provocation pour ne pas voir si elle allait avoir un effet sur l’équipe d’adverse. Il observa du coin de l’œil les joueurs à côté de lui et tout particulièrement Philipp dont il remarqua le poing plus serré que d’habitude. Il glissa sa langue sur ses lèvres d’un air satisfait et, pensant que son ancien ami avait choisi de ne rien répondre, se retourna vers son capitaine pour lui confirmer qu’il était prêt. Ce ne fut qu’une fois qu’il eut le dos tourné qu’il entendit la voix de Philipp s’élever contre les murs du tunnel de l’Emirates. Sa voix était étonnamment calme, et si Miles n’avait pas tout fait pour guetter le moindre signe d’agacement de la part de l’international, il aurait pu croire que sa remarque avait simplement glissé sur lui sans lui faire le moindre effet. À sa répartie, Miles ne put s’empêcher d’exploser de rire, faisant se retourner plusieurs joueurs d’Arsenal se tenant devant lui. Son rire, légèrement moqueur, transpirait malgré lui la sincérité, comme s’il n’avait pas été capable de déguiser son appréciation pour la remarque de Philipp. Il s’empressa de se calmer avant de répliquer. « Comme vous nous avez ‘laissé gagner’ l’autre fois tu veux dire ? » Demanda-t-il d’un ton faussement réfléchi après avoir pris la peine de mimer les guillemets autour de l’expression « laissé gagner ». Il lança un petit clin d’œil à Philipp, sachant pertinemment que ce geste d’intimité l’énerverait sans doute plus que le reste, avant de lui tourner à nouveau le dos. Le reste des joueurs était entrain de se mettre en place et quelques secondes plus tard les arbitres commencèrent à avancer sur la pelouse, les entraînant avec eux. Miles se joignit à ses coéquipiers et salua généreusement la foule avant de trottiner jusqu’à son poste de prédilection. Soudainement sérieux il tapa dans la main de Nolan à ses côtés et l’encouragea, essayant de lui faire comprendre toute l’importance de ce match par rapport à leurs confrontations habituelles de premier league. Ce match là, c’était impossible qu’ils le perdent, tout bêtement. Il commença à sautiller sur place pour s’échauffer pendant que les capitaines jouaient le toss. Il comprit aux légers sifflets de la foule que Chelsea venait de le gagner et avait choisi l’engagement. Le capitaine d’Arsenal vérifia le sens du vent rapidement avant de confirmer qu’ils gardaient le côté du terrain où l’équipe s’était déjà placée. Les hurlements des supporters l’empêchaient d’entendre clairement les consignes de ses coéquipiers alors que les joueurs de Chelsea se plaçaient autour du ballon. Un coup de sifflet strident retentit dans le stade et le match débuta. Tout le stress que Miles avait pu ressentir précédemment s’évapora aussitôt pour ne laisser place qu’à un désir intense de gagner. Il remonta sur la pelouse avec le reste du bloc, déterminé à faire le plus de pressing possible sur l’équipe de Chelsea et à les pousser à l’erreur. Il regarda Nolan se placer face à Philipp et tenter de lui reprendre la balle, sans succès. La mâchoire serrée il demanda à son coéquipier de se replacer et vint se poster à son tour devant son ancien ami, plus concentré que jamais. Il tenta d’anticiper les mouvements du joueur de Chelsea et essaya à son tour de lui voler la balle. À peine avait-il remis le pied sur le ballon qu’il entendit les encouragements de la foule. Il releva les yeux et, ne voyant aucun bon appel, décida de temporiser en écartant vers son défenseur latéral.

les lancers de dé:

Date d'inscription : 26/01/2021

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@miles russell

Le rire de Miles retentit dans les oreilles de Philipp au point où il eut la sensation de ne plus rien pouvoir entendre de plus. Il se fout de ma gueule en plus. Il aperçut les guillemets que le joueur d’arsenal mima pendant sa phrase et sentit son sang chauffer dans ses veines. Il détestait qu’on le prenne de haut, et même s’il savait que Miles ne le faisait justement que pour le provoquer, il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de répliquer. D’un bon coup de poing dans la gueule, cette fois. Il détourna le regard pour se concentrer sur son capitaine qui lui faisait signe d’avancer dans le tunnel. ”Oué, on verra bien,” souffla-t-il, les dents serrées, sans que personne d’autre que son capitaine ne l’entende. Il lui lança un regard mi approbateur, mi soucieux. Il savait que Philipp était à la fois son meilleur atout et son plus gros risque sur le terrain. Le milieu de terrain se contenta de hocher la tête pour lui faire comprendre que tout allait bien, qu’il n’était pas sur le point d’aller mettre ses crampons dans le nez de Miles, même si l’idée était tentante. Il n’avait pu penser qu’à ça depuis leur dernier match, à comment éviter de laisser son ancien coéquipier le déstabiliser. Aujourd’hui, c’était la victoire qui comptait. La victoire, et le fait de montrer une nouvelle fois à tout le Royaume-Uni qu’il était meilleur que son alter ego d’Arsenal. Sur ce point au moins, la tâche serait aisée. Philipp suivit ses coéquipiers sur le terrain, les yeux fixés sur la pelouse pour se concentrer sur le match à venir. Le vent soufflait fort sur la capitale et il nota dans un coin de sa tête de faire attention en tirant les corners. Les supporters criaient déjà dans le stade, moins fort qu’à stamford bridge, mais quand même assez pour déstabiliser un débutant, chose que Philipp n’était pas. Il les entendait à peine, et ne se rendit même pas compte qu’ils avaient sifflé le résultat du toss. Il se plaça sur le terrain en suivant les ordres de son capitaine avant de fermer les yeux et de reprendre son souffle.

Le sifflet retentit quelques secondes plus tard et Philipp se mit aussitôt en marche, cherchant le ballon des yeux avant d’analyser les espaces pour essayer de proposer une solution. Son avant-centre lui donna la balle et il releva les yeux pour apercevoir un joueur d’arsenal courir vers lui. Il le feinta et conserva le ballon sans trop de difficultés avant d’avancer, balle au pied. Le milieu d’arsenal demanda à son coéquipier de se replacer et Philipp dut retenir un sourire. Alors comme ça il se prenait pour un meneur d’hommes maintenant, elle était bien bonne. Miles s’approcha à son tour et accéléra au moment où Philipp ne s’y attendait pas, le prenant au dépourvu. Il manqua légèrement son appui et le joueur d’arsenal parvint à récupérer le ballon juste avant que Philipp ne puisse tenter son crochet. ”Et merde.” Philipp ne se laissa pas le temps de souffler et repartit aussitôt, son orgueil piqué au vif. Il était hors de question de perdre le ballon aussi facilement, et encore moins face à Miles. Il arriva sur ses talons pile au moment où le milieu donna la balle à son défenseur, hors de portée. Philipp bouscula Miles au passage, lui donnant un coup d’épaule trop puissant pour être involontaire avant de repartir en direction de l’action. Le défenseur avançait le long de la touche, sa conduite mal assurée. Il allait passer la balle, il ne savait pas quoi en faire tout seul, c’était évident. Philipp leva les yeux et aperçut l’appel de l’attaquant d’arsenal entre les lignes. Sans réfléchir, il s’élança et tacla pile au moment où le latéral tentait sa passe. Il attrapa le ballon avec la cheville et parvint à la contrôler. Il leva les yeux et aperçut son défenseur central démarqué avant de lui lancer la balle du coup de pied. Assuré que sa passe était arrivée à destination, Philipp se releva et releva ses cheveux d’un coup de main avant de lancer un sourire narquois en direction de Miles. Game on.

lancer de dés:

Date d'inscription : 24/01/2021

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@philipp l. müller

Miles ricana en entendant le juron de Philipp, plus que satisfait de sa première intervention et encore plus à cause du fait qu’elle avait été sur son ennemi préféré. Le voir s’agacer à peine une minute après le coup d’envoi était exactement ce dont Miles avait rêvé ces dernières semaines. Il haussa les sourcils, plus surpris que vraiment énervé, quand Philipp le bouscula – volontairement, de toute évidence – pour aller faire le pressing sur le défenseur latéral. Il ne chercha pas à en rajouter et à chercher la faute, bien au contraire, décidant que si c’était la façon dont Philipp avait envie de régler leur confrontation, il n’y avait aucun problème de son côté. Il faisait facilement une tête de plus que lui et si le blues était plus vif, Miles lui était plus puissant. Il tenta de faire un appel pour proposer une solution à son défenseur mais ce dernier ne sembla pas le voir, ou en tout cas pas assez rapidement pour éviter le tacle de Philipp qui récupéra la balle et la renvoya à son propre défenseur central. Le défenseur d’Arsenal lui fit un signe de la main pour s’excuser et Miles y répondit rapidement avant d’aller se replacer, s’assurant que tout le bloc remontait ensemble pour ne pas tomber dans le piège du hors-jeu. Leur attaquant de pointe avait beau faire le pressing sur la défense adverse, il ne semblait pas les empêcher de prendre le jeu à leur compte et de construire comme ils en avaient envie. Miles demanda aux ailiers de remonter un peu plus et d’aller l’aider à gêner la défense, mais au moment où l’un d’entre eux se mit enfin à courir, l’un des joueurs de Chelsea réussit à trouver un espace pour une passe en profondeur. Elle atterrit parfaitement dans les pieds d’un des milieux de terrain des blues qui releva les yeux pour voir les solutions que son équipe lui proposait. Miles sentit plus qu’il ne vit Philipp partir dans son dos et il s’élança à son tour, lançant un « J’ai » aux défenseurs derrière lui pour leur signaler qu’il prenait le marquage. Son regard partagé entre le ballon et la course de Philipp, il vit le ballon partir en profondeur pour l’international et décida de suivre aussitôt son instinct. Il avait les jambes longues, il pouvait intercepter le ballon avant qu’il n’arrive jusqu’à Philipp, et le tout sans même effleurer ce dernier. Il fallait juste qu’il calcule bien son coup. La langue tirée, il sentit la pelouse glisser sous sa cuisse alors qu’il tentait un tacle. Il comprit trop tard qu’il avait mal calculé sa trajectoire ou qu’il avait sous-estimé la vivacité de Philipp. Dans tous les cas ce dernier contrôla le ballon juste avant l’impact de la chaussure de Miles qui réalisa aussitôt qu’il venait de commettre une faute sur son ancien ami. Il leva les yeux au ciel, plus par frustration d’avoir raté son intervention qu’autre chose, en entendant le coup de sifflet de l’arbitre. Il se releva rapidement et leva la main en signe d’excuse auprès des joueurs de Chelsea qui venait vérifier que Philipp n’était pas blessé. Il se mordilla l’intérieur de la joue et tendit la main au joueur des blues pour l’aider à se relever à son tour. « Sorry. » Déclara-t-il sincèrement tout en sachant d’avance que Philipp n’allait pas accepter ses excuses. Il avait beau le détester, il n’avait pourtant pas non plus cherché à le blesser, ce n’était pas son genre.

le lancer de dé:

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@miles russell

Philipp suivit le ballon des yeux tout en observant les mouvements de ses coéquipiers, les espaces qu’ils parvenaient à créer. Il aperçut la solution avant le porteur de balle et commença à courir pour anticiper la suite de l’action. Il passa dans le dos de miles et remonta le terrain tandis que son défenseur central trouvait une passe en profondeur pour un milieu de terrain, comme Philipp l’avait supposé. Il commença à courir avant même que son coéquipier ne lève les yeux. La première passe avait libéré un bel espace dans le dos de la défense, et il était bien déterminé à en profiter. Il leva le bras pour réclamer la balle tandis que Miles commença à le suivre. Il l’entendit annoncer à son équipe qu’il s’occupait de gérer l’action et Philipp accéléra encore sa course. Son milieu lança finalement le ballon, une balle qui aurait été parfaite si Miles n’avait pas été aussi proche. Philipp anticipa le tacle de son ancien ami avant même qu’il n’entame son geste, et il coupa vers l’intérieur du terrain pour attraper le ballon avant Miles. Il sentit le cuir contre sa chaussure avec satisfaction, mais le pied de Miles le percuta à peine une seconde plus tard. Philipp tomba contre la pelouse en retenant un cri de douleur. Il pouvait entendre ses coéquipiers hurler tandis que des sifflets retentissaient dans le stade. Ce connard lui avait tapé sa cheville, et Philipp l’attrapa plus par réflexe qu’autre chose. Ce n’était sans doute qu’un coup. Il s’assit sur la pelouse tout en vérifiant que sa cheville n’avait rien tandis que Miles s’excusait auprès des autres joueurs de Chelsea. C’est pas à eux que tu dois des excuses, connard.

Son capitaine était venu s’assurer qu’il n’avait rien et Philipp hocha la tête dans sa direction pour le rassurer. Quelques secondes plus tard, Miles se tourna vers lui, l’air coupable, avant de lui tendre la main. Si Philipp avait pu lui marcher sur la cheville en se relevant, il l’aurait fait, mais l’arbitre les observait et il n’était pas assez con pour se faire expulser. Il lança un regard noir à Miles mais ignora complètement la main qu’il lui tendait. ”Fous moi la paix.” Il ne s’excusait que pour les oreilles de l’arbitre, mais même s’il avait été sincère, Philipp n’en aurait rien eu à faire. Il n’était pas là pour faire copain copain, et encore moins avec Miles. Ce match, c’était un combat, et Miles venait juste de donner le premier coup. Il se releva tout seul et attrapa le ballon sous son coude. L’arbitre vérifia qu’il arrivait à se relever avant de partir en direction du but d’Arsenal pour pouvoir suivre l’action à venir. Philipp plaça le ballon à l’endroit de la faute, à 40 mètres du but, le long de la touche et lança un regard à son capitaine pour lui faire comprendre qu’il allait prendre le coup franc. Il était trop loin pour tenter une frappe, et marquer n’était de toute façon pas ce qu’il faisait de mieux, mais donner un ballon en or par contre, il en était plus que capable. Ses attaquants étaient déjà prêts dans la surface de réparation et Philipp leva les deux bras pour leur indiquer la combinaison choisie à l'entraînement. Il comprit que sa passe était manquée à la seconde où son pied toucha la balle. Il pouvait le sentir, mais c’était déjà trop tard. Son ballon s’envola derrière les cages, accompagné par le cri amusé des supporters des gunners. Philipp secoua la tête et croisa le regard de Miles dans sa surface de réparation. ”Merde.”

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@philipp l. müller

Miles ignora les grognements des autres joueurs de Chelsea s’étant rapprochés, visiblement dans l’espoir de provoquer l’équipe adverse ou de les intimider. Après ses excuses Miles s’efforça de se concentrer uniquement sur Philipp pour ne pas rentrer dans leur jeu. Il avait mal calculé son tacle, il avait commis une faute, ça arrivait, il fallait passer à autre chose. Bien sûr, il s’était attendu à ce que Philipp ne le voit pas de cet œil là lui non plus et il se contenta de faire rouler ses yeux dans leur orbite en le voyant refuser sa main tendue. Il soupira longuement, lança un petit : « Va te faire foutre, alors. » serein avant de se remettre en place en trottinant. Il venait d’offrir un coup-franc en or à Chelsea et il n’avait aucune intention de leur rendre la tâche encore plus facile en n’étant pas au marquage. Heureusement pour lui Philipp, déconcentré peut-être, manqua complètement sa passe et le ballon fila directement au-dessus des cages et en six mètres. Miles soupira rapidement de soulagement – sachant pertinemment qu’il aurait eu du mal à se pardonner d’avoir été la cause d’un but encaissé par son équipe – et remonta sur le terrain pour proposer une solution à son gardien de but. Ce dernier fit une passe à l’un des défenseurs latéraux et le ballon circula entre les milieux et les défenseurs pendant plus d’une minute comme ça, Arsenal tentant de calmer le jeu et de reprendre le contrôle du match après cette petite frayeur. Miles sentit plus qu’il ne vit réellement l’appel dans le dos de la défense de l’un de ses attaquants. Il contrôla rapidement la balle et la lança dans la profondeur en suivant son premier instinct, comptant sur son attaquant de pointe pour bien jouer le hors-jeu. Il releva les yeux pour voir s’il avait réussi à ajuster sa passe mais vit malheureusement le ballon prendre de la vitesse en atterissant sur la pelouse et rouler tranquillement en six-mètres, bien couvert par le gardien de Chelsea. Il laissa échapper un grognement de frustration avant de jeter un coup d’oeil à Nolan, comme pour chercher son soutien. « Je sais, je sais. » Lui lança-t-il en voyant son regard, agacé de ne pas avoir su faire mieux. Il n’avait pas le droit de se laisser aller comme ça. Des matchs contre Chelsea, il n’en connaîtrait sûrement plus qu’un cette année et celui-là lui donnait l’opportunité de priver Philipp de coupe. Il fallait qu’il se reprenne. Il commença à sautiller sur place avant de retourner se replacer, jetant un coup d’oeil en coin à Philipp pour suivre sa trajectoire, prêt à lui foutre la pression même s’il ne faisait qu’effleurer le ballon.

le lancer de dé:

Date d'inscription : 26/01/2021

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@miles russell

Philipp détestait manquer des gestes techniques, d’autant plus sur coup de pied arrêté. Rater son geste quand on était sous pression, ça arrivait à tout le monde, mais sur un coup franc, c’était un manque de concentration. Presque un manque de professionnalisme. Il partit se replacer, le regard baissé vers la pelouse pour se remettre dans le match. C’est pas grave, des occasions tu en auras d’autres. Il observa la défense d’Arsenal jouer à la baballe pour tenter de maîtriser le rythme, mais il se força à rester concentré, et à anticiper les trous potentiels dans leurs lignes. Pourtant, il n’aperçut l’appel de l’attaquant qu’une demi-seconde après Miles, bien trop tard pour pouvoir la contrer. Il s’élança quand même, espérant pouvoir effleurer la balle, ou même déconcentrer le joueur, mais il arriva trop tard. Heureusement pour lui, le ballon du milieu de terrain était trop appuyé et fila en six mètres. Il était sur le point de charrier Miles quand il l’aperçut se tourner vers un de ses coéquipiers pour s’excuser. Étrange. Il n’aurait pas imaginé que Miles était très populaire dans son équipe, mais après tout, les joueurs d’Arsenal ne pouvaient pas être aussi exigeants que ceux de Chelsea. Ils avaient l’air de bien se connaître en tout cas, mais Philipp préféra ne pas se demander pourquoi cette idée ne faisait que lui donner encore plus envie de gagner. Les sourcils légèrement froncés, il se replaça pour faire un appel. Son défenseur latéral lui donna la balle entre deux joueurs et Philipp controla la le ballon tout en l’amenant dans sa course. Il venait de passer le milieu de terrain quand il aperçut un appel du défenseur le long de la ligne opposée. Le défenseur qui aurait dû le marquer ne semblait pas l’avoir vu, et Philipp prit sa décision en moins d’une seconde. Tout comme sur le coup franc, il sentit que son geste était manqué à la seconde où sa chaussure effleura la balle. Mais il était déjà trop tard. Son défenseur accéléra au mieux, mais il manqua le ballon de quelques centimètres, et le cuir termina sa course en six mètres. “Hé, réveille toi Müller !” Philipp se tourna pour apercevoir son capitaine lui lancer un regard mi-inquiet mi-furieux. C’était la deuxième action qu’il vendangeait, il ne pouvait pas se permettre de continuer sur ce rythme. Il leva la main en signe d’excuse pour son capitaine, mais loin de se sentir désolé, il était furieux contre lui-même. ”Putain de merde !” cria-t-il, sa voix s’entendant à peine face aux cris de la foule. Ses coéquipiers, habitués à ses effusions sur le terrain se contentèrent de l’ignorer complètement, mais l’arbitre lui lança un regard d’avertissement au passage. Manquait plus que ça.

lancer de dés:

Date d'inscription : 24/01/2021

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@philipp l. müller

Fronçant les sourcils, Miles regarda la tentative de passe de Philipp finir en six mètres tout comme la sienne quelques minutes auparavant. Il n’était pas habitué à ce que le milieu déjoue et il commençait à se demander si l’enjeu n’était pas trop paralysant pour lui. Encore que, même ça, ça ne lui ressemblait pas, il n’avait juste pas de meilleure explication pour justifier ce qui venait de se passer. Miles n’entendit pas ce que le capitaine de Chelsea lança à Philipp mais il en devina assez aisément l’intention en voyant l’expression sur son visage et la réaction du milieu des blues. Mi-amusé, mi-désolé pour celui qu’il avait si longtemps considéré comme son meilleur ami, il se replaça sans dire un mot, hésitant sur la marche à suivre. Une petite partie de lui avait envie de profiter de son agacement pour le forcer à sortir encore un peu plus de son match mais l’autre avait envie de le battre à la loyale, alors qu’il jouait son meilleur football. Au final en se replaçant il se retrouva presque involontairement à côté de Philipp et il réalisa que les mots sortaient de sa bouche sans qu’il ait vraiment eu l’occasion de les faire valider par son cerveau. « Concentre-toi un peu, sinon tu vas encore dire que je t’ai battu parce que t’étais pas en forme ou parce que j’ai eu de la chance. » Grogna-t-il avant de le dépasser en trottinant, se décalant subitement pour proposer une solution à son gardien de but qui n’avait toujours pas remis la balle en jeu. Sans doute aurait-il mieux fait de la fermer plutôt que de recommencer à le provoquer. Le connaissant ça risquait surtout de lui redonner de l’énergie et de le pousser à mieux jouer. Au fond, peut-être que c’était exactement ce que Miles avait souhaité depuis le début, peut-être que c’était pour ça qu’il n’avait pas été capable de passer à côté de Philipp sans rien dire. En tout cas son appel avait forcé le bloc de Chelsea à se décaler, juste assez pour offrir une ouverture à l’un des ailiers qui contrôla la balle et tenta d’accélérer sur son flanc. Sentant Philipp dans son dos, Miles accéléra à son tour pour proposer une nouvelle solution, restant en retrait pour être en position idéale pour centrer. Pourvu que son ailier le voit... Il le vit lever la tête, remarquer Miles et lui donner la balle. La passe n’était pas parfaite mais elle était jouable. Du moins elle aurait dû l’être s’il n’avait pas senti la présence de Philipp dans son dos. Déconcentré il manqua son contrôle et la balle atterrit tranquillement dans les pieds d’un des défenseurs de Chelsea. Miles ralentit et commença à faire demi-tour pour reprendre son rôle de pressing. Il jeta un coup d’oeil à l’horloge. 0-0 et la mi-temps approchait à grands pas. Jusqu’à présent aucune des deux équipes n’avait réussi à se créer d’occasion franche et Miles pouvait sentir le public de l’Emirates Stadium commencer à perdre doucement patience. Battre Chelsea en coupe aurait été une façon parfaite de se rattraper des matchs en dent de scie de ces dernières semaines.

le lancer de dé (scandaleux):

Date d'inscription : 26/01/2021

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@miles russell

Philipp avait envie de mettre un grand coup de pied dans la porte du vestiaire pour se défouler, pour se forcer à se concentrer une bonne fois pour toute. Mais plus encore, il avait envie de se reprendre, de montrer qu’il valait mieux que ce qu’il avait montré jusqu’à présent. Il fallait dire que ce n’était pas compliqué. Il avait fait un match minable jusque là, mais au moins, il ne pouvait que faire mieux sur la suite du match. Il sentit quelqu’un passer dans son dos mais ne comprit qui c’était qu’en entendant sa voix. Il se tourna, étonné malgré lui par les paroles de son ancien coéquipier. Il aurait voulu répliquer, lui dire de lui foutre la paix, mais Miles était déjà parti. Philipp secoua la tête, sans bien savoir s’il était amusé ou agacé par le conseil du joueur d’Arsenal. Agacé, sans doute. Il se replaça en suivant le ballon des yeux, continuant à analyser les possibilités. Si ses pieds le trahissaient, il avait toujours la possibilité de faire la différence par son placement, par sa vision du jeu. Ça, au moins, ça ne partait pas. Il suivit Miles en lui laissant quelques mètres d’avance avant d’accélérer pour le presser à la seconde où son défenseur tenta de lui passer la balle. Il sentit la course de Miles s’altérer légèrement et comprit qu’il avait réussit son coup. Le déconcentrer assez pour lui faire manquer son contrôle. Le ballon fila dans les pieds d’un défenseur de Chelsea et Philipp ne put pas s’empêcher de ralentir sa course en arrivant à côté de Miles. ”On dirait que c’est pas moi qui ait besoin de me concentrer.” Pour lui rendre la monnaie de sa pièce, Philipp repartit en courant vers le rond central pour suivre l’action des blues. Il ne l’aurait admis à personne, mais il aurait préféré que Miles soit à un meilleur niveau. Il avait comme la sensation qu’ils se tiraient tous les deux vers le bas, et il avait envie d’écraser le milieu d’Arsenal alors qu’il était à son meilleur niveau. Prouver une bonne fois pour toutes qu’il était au-dessus, que c’était lui qui méritait cette place de titulaire en équipe nationale.

Il remonta le terrain sans proposer d’appel au début, se contentant de regarder ses coéquipiers échanger des passes latérales, sans prendre de risque. Après quelques minutes, il aperçut ce qu’il avait espéré. Un espace s’était créé entre Miles et Nolan, laissant le champ libre à Philipp si le ballon parvenait à passer entre les lignes. Il fit un léger geste de la main en direction de son défenseur central pour attirer son attention. Il avait à peine croisé son regard que Philipp savait qu’ils s’étaient compris. Ce mouvement, ils l’avaient travaillé à l’entrainement. Philipp suivit le mouvement du ballon des yeux et sentit son corps réagir instinctivement en voyant le ballon arriver à son niveau. Le milieu d’arsenal avait été passé, et c’était l’occasion rêvée. Il dévia le ballon d’un geste maitrisé, parfaitement conscient du placement de son attaquant dans son dos. Son toucher de balle avait été parfait, mais la défense avait anticipé le mouvement. Philipp serra le poing en voyant le défenseur central intercepter sa passe du bout du pied. Et merde. Ça allait bien finir par passer.

lancer de dés:

Date d'inscription : 24/01/2021

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@philipp l. müller

La remarque de Philipp l’avait piqué au vif, autant parce qu’il savait qu’elle avait été justifiée que parce qu’elle était venue de lui. Déterminé à ne pas laisser d’espace aux blues à cause de son orgueil, il s’efforça de se replacer avec le reste du bloc et d’attendre patiemment le bon moment pour tenter un pressing un peu plus agressif. Au final après quelques minutes à regarder leurs adversaires jouer à la passe à dix, une incompréhension avec Nolan laissa le champ libre aux joueurs de Chelsea. Philipp, bien sûr, n’en avait pas demandé autant, et il en profita pour tenter une passe en profondeur. Cette dernière fut heureusement interceptée du bout du pied par l’un des deux défenseurs centraux d’Arsenal et Miles remonta aussitôt sur le terrain pour proposer une solution. Il leva brièvement les yeux vers le tableau de score. La mi-temps arrivait presque et ce match nul frustrait tout le monde. Il savait qu’ils auraient pu rentrer au vestiaire avec un score plus favorable, mais il savait aussi qu’ils auraient tout aussi facilement pu être menés au score vu la tournure du match. Au final, ce 0-0 paraissait plutôt équitable. Ça ne voulait pas dire que Miles avait envie de s’en satisfaire pour autant. Il demanda à la défense et au reste de l’équipe de se calmer et de profiter de ce moment pour reprendre le contrôle du ballon. La défense de Chelsea s’était déjà bien replacée et il n’avait aucune envie de leur rendre la balle aussi facilement et de leur offrir une dernière occasion de but juste avant la mi-temps. Nouveau coup d’oeil à l’horloge, encore une petite minute de jeu. Juste de quoi forcer un espace dans la défense des blues et tenter une dernière fois de marquer avant que l’arbitre ne renvoie tout le monde aux vestiaires. Il créa un décalage en voyant un appel intéressant de l’un de ses ailiers. Le ballon lui arriva parfaitement dans les pieds et il fit une nouvelle fois confiance à son instinct pour tenter d’écarter sur le côté, suivant du coin de l’œil la course de son coéquipier. Sa passe, parfaitement ajustée à son grand soulagement, fut contrôlée avec beaucoup de maîtrise par son ailier qui effectua un crochet avant de centrer. Miles continua à remonter vers le but, n’étant pas assez rapide pour aller se placer dans la surface de réparation. Il s’arrêta juste devant, prêt à reprendre la moindre balle contrée. Il regarda le ballon se diriger tout droit sur la tête de leur attaquant, bien entouré malgré tout par plusieurs défenseurs des blues. Il l’avait déjà vu marquer des buts plus difficiles que ça. Le public était debout et l’excitation dans le stade électrisante. C'était le moment parfait, Miles le savait, les supporters le savaient et visiblement l'attaquant des gunners aussi le savait.

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Date d'inscription : 26/01/2021

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@miles russell

Le match ne se passait pas du tout comme Philipp l’avait espéré. Il n’était pas aussi superstitieux que certains de ses coéquipiers, mais il commençait à se dire que quelqu’un lui avait jeté un mauvais sort. Il ne vivait que pour le football, y consacrait tout son temps justement pour pouvoir être au top dans ce genre de moment. Et pourtant, chacun de ses gestes semblait voué à l’échec cet après-midi. Un joueur moins borné et moins fier aurait sans doute remonté le terrain en trottinant, déçu par la tournure du match, mais Philipp fit tout l’inverse. Il partit se replacer avec encore plus de rage que d’habitude, comme pour évacuer la poisse qui semblait lui faire rater tous ses gestes techniques. S’il n’était pas capable de délivrer des caviars comme sur ses autres matchs, la moindre des choses était de tout donner pour emmerder l’équipe adverse. Miles le premier.

Philipp arriva derrière le joueur d’Arsenal quelques secondes après qu’il ait écarté le jeu sur son ailier, et le milieu dut retenir un juron de frustration. Il reprit immédiatement sa course, suivant le ballon des yeux tout en restant à proximité de Miles. L’ailier d’Arsenal était plus rapide qu’eux, et Philipp se rendit rapidement compte qu’il n’arriverait pas à temps pour contrer un éventuel centre. Sa défense était bien revenue, mais Arsenal était sur le point de se créer la meilleure occasion de la mi-temps. Le stade se leva comme un seul homme tandis que des voix montaient des tribunes pour encourager l’attaquant des Gunners. L’ailier centra et Philipp ralentit sa course, conscient qu’il ne pourrait pas rivaliser avec l’attaquant qui avait déjà trop d’avance. Il allait devoir faire confiance à sa défense sur ce coup là. L’attaquant prit le dessus sur ses coéquipiers et donna un coup de tête dans la balle. Philipp eut l’impression que le stade entier retenait son souffle tandis que son gardien s’envolait pour repousser la balle du poing. Malheureusement pour lui, il ne parvint pas à diriger le ballon où il le voulait, et le cuir partit en direction de Miles. Légèrement surpris par la trajectoire, Philipp réagit une demi-seconde trop tard, et le milieu d’arsenal ajusta une frappe qui termina sa course au fond des filets. Un bruit assourdissant retentit immédiatement et Philipp leva les yeux au ciel, les poings serrés contre ses hanches. Putain.Il se tourna vers l’arbitre et l’aperçut vérifier sa montre. Parfait, un but juste avant la mi-temps.

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@philipp l. müller

Miles avait l’impression de vivre l’action au ralenti. La tête parfaitement ajustée de son attaquant mais malgré tout repoussée du poing par le gardien de Chelsea. Le ballon arrivant dans sa trajectoire comme par magie. Sans avoir besoin de réfléchir il s’élança et sentit sa chaussure connecter avec le ballon. Dès l’instant où il eut effectué sa frappe, il comprit qu’il avait réussi ce qu’il avait voulu faire. Il regarda le cuir s’envoler rapidement vers le but sans défense de Chelsea et sentit un énorme frisson le parcourir en entendant les filets trembler. L’espace d’un instant, son cerveau arrêta de fonctionner et, par pur réflexe, il courut vers les supporters d’Arsenal derrière le but, le bras levé, victorieux et un cri d’euphorie résonnant jusqu’à ses oreilles. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes avant de sentir ses coéquipiers lui tomber dessus et le prendre dans leurs bras, le félicitant, lui tapant gentiment l’épaule, encourageant les supporters à crier encore plus fort. Le bruit était absolument assourdissant. Miles reprit vite ses esprits et se tourna pour trouver Nolan dans la foule attroupée autour de lui. Il passa son bras autour de ses épaules du mieux qu’il put et le tira vers lui pour pouvoir célébrer avec lui avant de le libérer. Sous un tonnerre d’applaudissement Miles alla se replacer avec le reste de son équipe, mais à peine le coup d’envoi fut-il donné que l’arbitre siffla la mi-temps, sous les chants de plus en plus intenses des supporters des Gunners. Miles leur fit un signe de la main, un large sourire aux lèvres, avant de suivre ses coéquipiers jusqu’aux vestiaires et de lancer un regard satisfait à Philipp.

Les consignes étaient celles habituelles, Miles hochant cependant vigoureusement la tête quand le coach lui demanda de faire tout particulièrement attention à Philipp. Il avait l’air de se méfier de sa performance jusqu’à présent, s’attendant visiblement à ce qu’il step up en deuxième période. Miles devait bien avouer que lui aussi, il aurait même presque été déçu du contraire. Il recommença à s’échauffer dans le tunnel en sortant des vestiaires, attendant juste Nolan pour retourner sur le terrain et se replacer. Coup de sifflet, Miles se décala légèrement pour proposer une solution à son milieu offensif et écarta la balle vers son défenseur latéral sans tarder, bien décidé à faire courir un peu Chelsea en ce début de deuxième mi-temps. Il pouvait presque sentir le regard de Philipp sur lui, son ancien meilleur ami sûrement plus motivé que jamais. Miles regarda son ailier tenter un dribble sur le côté du terrain et mettre le ballon en touche en ratant sa conduite de balle. Il secoua doucement la tête, déçu, avant de se replacer, cherchant Philipp des yeux. Il trottina jusqu’à lui pour l’empêcher de proposer une solution, le poussant doucement avec ses épaules pour lui faire comprendre qu’il n’allait pas le lâcher de la mi-temps. « Tu vas pas me féliciter ? » Lança-t-il d’un ton provocateur, un sourire malicieux au coin des lèvres, sans pour autant baisser les yeux pour croiser le regard de Philipp. Il était concentré sur le ballon et sur le positionnement de son ancien ami.

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@miles russell

Prendre un but juste avant la mi-temps, il n’y avait rien de pire pour une équipe, et ça, Philipp le savait bien. Il ne prit même pas la peine de véritablement se replacer, conscient du fait que l’arbitre allait siffler la mi-temps sans laisser le jeu reprendre. Il suivit ses coéquipiers en direction des vestiaires, faisant semblant de ne pas remarquer le sourire narquois que miles lançait dans sa direction. Plus que de voir son ancien ami marquer, il était agacé par sa propre performance. Il pouvait faire mieux que ce qu’il avait montré jusqu’à présent, et il allait faire son possible pour le montrer à tout le monde en seconde période. Le discours du coach dans les vestiaires paraissait forcé, comme s’il devait se concentrer pour essayer de les motiver, comme si lui aussi, il avait pris un coup sur la tête avec ce but juste avant la mi-temps. Philipp pouvait sentir le regard de ses coéquipiers sur lui, même si lui fixait obstinément le sol des vestiaires. Il avait été mauvais, et ils le savaient tous. Maintenant c’était à lui de se reprendre. Il passa la mi-temps à repenser au but d’Arsenal, à la manière dont il aurait dû l’éviter en anticipant mieux. Il se fichait du fait que son défenseur avait perdu son duel, que le second milieu aurait aussi pu marquer Miles ou contrer la balle. Tout était de sa faute, et il allait se rattraper. C’était comme ça qu’il se motivait.

Quand il sortit des vestiaires avec les autres joueurs de Chelsea, il n’entendait même plus les chants des supporters dans l’Emirates. Cette fois, il ne se laisserait plus déconcentrer. Il serait à 100%, il n’avait pas d’autre choix. Il observa Arsenal donner le coup d’envoi, suivant le ballon des yeux comme à son habitude. Il était si concentré sur le jeu et sur les espaces potentiels à exploiter qu’il n’aperçut Miles qu’au dernier moment. Son coup d’épaule le déséquilibra plus qu’il ne l’aurait voulu, mais il refusa de se laisser atteindre. La seule chance d’Arsenal c’était de les faire sortir de leur match, et Philipp refusait de se faire avoir à ce jeu. ”Te féliciter de quoi ? C’était un coup de chance et le but était vide.” Philipp pouvait voir son capitaine le regarder de loin d’un air suspicieux. Il ne savait pas qui l’énervait le plus, Miles ou son coéquipier. Quoi qu’il en soit, il allait leur prouver à tous les deux qu’ils n’auraient pas dû le sous-estimer. ”Vous ne tiendrez pas tout le match sur des coups de chance.” Philipp s’écarta volontairement pour ne pas bousculer le joueur d’Arsenal en le contournant. Il ne lui donnerait pas la satisfaction de lui répondre, même s’il mourrait d’envie de le pousser, juste un peu. Il le ferait dans le jeu, quand l’arbitre ne pourrait rien lui dire. Philipp observa son défenseur latéral jouer la touche et fit un appel pour proposer une solution. Il contrôla le ballon sans trop de difficultés et l’envoya en direction de son défenseur central. Des passes assurées, des gestes simples. C’était comme ça qu’il allait retrouver son football. Il suivit les passes de ses coéquipiers tandis que le ballon glissait d’un bout du terrain jusqu’à l’autre, étirant le milieu d’Arsenal. Après quelques minutes, Philipp aperçut une ouverture sur le côté droit juste au moment où les supporters commençaient à siffler dans les tribunes. Il indiqua l’appel de son attaquant d’un geste de la main tout en se démarquant également. Ses défenseurs n’étaient pas les meilleurs techniciens dans l’équipe, et il valait mieux leur proposer également une solution plus abordable. Malheureusement pour les blues, Philipp comprit en voyant le manque d’équilibre de son coéquipier que son geste allait être manqué. À l’image du reste de leur match, son défenseur dévissa sa passe et Philipp ne put que regarder le ballon finir directement en touche.

lancer de dés:

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@philipp l. müller

Miles commença à ricaner devant la réponse de Philipp. Il ne s’était pas attendu à ce qu’il le félicite vraiment, à vrai dire il s’était attendu à exactement ce genre de remarque de la part de son ancien ami, mais ça ne l’empêchait de se moquer. « Quand tu marques c’est un coup de génie, et quand c’est moi c’est de la simple chance. » Répondit-il dans un soupir presque agacé avant de sentir Philipp le contourner pour tenter un appel. Miles le suivit comme il put, accélérant pour le rattraper et le forcer à se débarrasser rapidement de la balle. « Je vois que t’as pas changé en dix ans. » Commenta-t-il en courant encore, essoufflé et un bon mètre encore derrière Philipp. Il ne savait pas pourquoi mais il ressentait le besoin de lui rappeler qu’à une époque ils avaient été les meilleurs amis du monde. Quand il voyait Philipp jouer, ce temps lui paraissait à la fois proche et inatteignable, et ça ne faisait qu’accroître sa motivation. Bien décidé à le marquer à la culotte, Miles fit son possible pour ne plus lâcher Philipp pendant la phase de jeu qui suivit, essayant de se convaincre qu’il avait fait pression sur l’attaque de Chelsea et que c’était pour ça que le défenseur avait dévissé sa passe pour l’envoyer directement en touche. Il revint se poser à côté de Philipp, s’arrêtant quelques secondes avant de proposer un appel à son coéquipier attendant de pouvoir remettre la balle en jeu. « Ah bah c’est sûr qu’avec autant de talent de votre côté, on a de quoi s’inquiéter. » Lança-t-il d’un ton sarcastique et plein d’amertume malgré lui. Le fait que Philipp semble incapable de concéder que l’action du but avait été belle l’avait plus agacé qu’il ne l’aurait voulu. Quelque part le fait qu’il soit un peu plus détendu maintenant qu’ils faisaient la course en tête ne l’aidait pas à mieux supporter Philipp, c’était même l’effet inverse qui se produisait. Lui et sa putain d’arrogance, ils auraient pu se prendre 8-0 qu’il aurait soutenu n’avoir simplement pas eu de chance et avoir été victime d’un coup du sort. Miles se souvenait qu’à l’époque ça l’avait fait rire, ça avait été le genre de mentalité qui lui avait plu dans l’équipe, mais maintenant qu’il rêvait de lui prouver qu’il était meilleur que lui plus que de quoique ce soit d’autre, cette inaptitude à admettre qu’ils n’étaient pas dans un bon jour le rendait furieux. Il s’écarta furtivement pour proposer une solution à son coéquipier et contrôla le ballon, mais à peine eut-il levé les yeux pour voir les appels de ses partenaires qu’il sentit le contact de Philipp. Déconcentré malgré lui, il ne put que constater que son ancien ami avait réussi à lui reprendre le ballon, profitant de sa vivacité et de l’effet de surprise. Il lâcha un grognement avant de sprinter dans le dos de Philipp, bien décidé à ne pas lui laisser la possibilité de dérouler son jeu et de démontrer l’étendu de son talent.

le lancer de dé:

» adding insult to injury (eden & philipp)
» to be the best is all we know (philipp)
» Philipp L. Müller
» we gave our all right from the start (miles & philipp)
» i didn't fall, i attacked the floor (nyx & philipp)